Technicien audiovisuel au ministère des Sports, grand témoin de l’évolution de l’administration de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture au Mali, Hamidou Diawara vient de réaliser une exposition-photos baptisée : «Sur les chantiers de la Can 2002». Des images qui suscitent à la fois joie et nostalgie. Dans cet entretien, cette «grande bibliothèque» a décidé de livrer ses précieux trésors au public, de nous expliquer ses motivations et ses ambitions de continuer son projet dans toutes les capitales régionales du Mali. Il a également tenu à remercier les partenaires qui l’ont soutenu et dont le soutien est indispensable à la poursuite du projet, notamment à l’exposition dans les capitales régionales.
Le Reporter Mag : Pourquoi cette exposition-photos ?
Hamidou Diawara : Cette exposition a porté sur les chantiers du stade de la Can «Mali 2002». L’idée même, c’est qu’avant 2002, nous avons eu à suivre tous ces chantiers avec les camarades journalistes tels que Demba Coulibaly, Karim Doumbia, Pierre Diakité, Modibo Traoré, Salim Badiaga… Nous avons tous fait toute la campagne ensemble. En dehors de la Can, j’ai sillonné toute l’Afrique avec les regrettés Demba Coulibaly et Karim Doumbia avec les Equipes nationales sportives. Après réflexion, je me suis dit qu’une exposition-photos était le meilleur hommage qu’on pouvait rendre à la mémoire des camarades disparus. L’idée même est partie de là, pour que les gens puissent non seulement se rappeler des chantiers de la Can 2002, mais aussi des confrères qui sont partis. En dehors d’eux, il y a d’autres images qui sont dans l’exposition comme celles des regrettés Mory Goïta, Mamadou Coulibaly dit «Madou Coulou», le supporteur Yaba… Ce qui fait qu’en visitant l’expo, on est partagé entre joie et tristesse. Cette exposition est un chantier de développement aussi. La personnalité qui a posé la première pierre du Stade du 26 Mars, c’est Ibrahim Boubacar Kéïta alors qu’il était Premier ministre. Et c’est le même Ibrahim Boubacar Kéïta qui est venu prêter serment dans ce même Stade, 11 ans après, en tant que président de la République. Ça donne à réfléchir. Le jour où il a posé la première pierre, il ne pensait pas certainement qu’il va venir un jour prêter serment dans ce même stade. Il y a tout ça dans l’exposition.
Qu’est-ce que cette exposition vous a apporté ?
Dieu merci, j’ai tout gagné. Vous savez, tout n’est pas lié à l’argent. Ma grande satisfaction, c’est que l’expo a mobilisé du monde au Musée national et tous les visiteurs ont apprécié la bonne organisation et salué l’esprit de l’initiative. Cette reconnaissance n’a pas de prix. Je n’ai pas gagné de l’argent, c’est vrai. Mais, Dieu merci, moralement, je suis satisfait. La présence des personnalités comme le Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, des ministres, des gouverneurs de régions, des directeurs, de nombreux confrères… est plus qu’encourageante. Rien qu’avec cette présence massive, je suis honnêtement satisfait.
Qui étaient vos partenaires ?
Le Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, le parrain de l’expo, m’apporté un soutien inestimable dans la conception et la réalisation de ce projet. Mon premier partenaire, c’est mon ministère des Sports, mon Département de tutelle. Ensuite, j’ai été soutenu par les ministères de l’Economie numérique et de la Communication ; de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, et de la Culture. J’avais sollicité beaucoup d’autres partenaires. Mais, seule Sotelma/Malitel et la SOBRAM ont favorablement répondu. L’opérateur de téléphonie nous a apporté un soutien à la hauteur de nos attentes. La direction de la Société des Brasseries du Mali (SOBRAM) a aussi soutenu le lancement de l’expo-photos. Cette société, qui déploie aujourd’hui des efforts louables dans la revalorisation des boissons locales, s’est aussi engagée à nous accompagner dans la suite de cette aventure. C’est un soutien inestimable et nous espérons que l’engagement de cette entreprise citoyenne pour promouvoir l’art et la culture va inspirer d’autres entrepreneurs privés. En tout cas, le ministère des Sports a tout mis en œuvre pour que l’événement soit une réussite. Je profite de l’occasion pour remercier le ministre des Sports et son cabinet ainsi que le directeur du Stade Ouezin Coulibaly et son personnel. Le ministère de la Communication m’a beaucoup aidé aussi. Sans débourser un franc, les images de l’exposition Sont passées à la télévision. Donc, je remercie le ministre Camara, son cabinet et tous ses services techniques, en particulier les Directeurs généraux de l’AMAP et de l’ORTM. Le jour de l’exposition, l’AMAP et de l’ORTM ont déployé de grosses équipes pour la couverture de l’événement sans demander un franc. Je remercie également le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, le directeur national de la Jeunesse ; le ministre de la Culture à travers le directeur du Mussée national, M. Samuel Sidibé. Si l’événement a réussi, c’est grâce à lui. Il a tout mis à ma disposition. Un grand remerciement aussi à l’Association des journalistes sportifs du Mali (AJSM) qui m’a soutenu lors de la préparation de l’événement. Je demande à tous ces Départements et personnes de bonne volonté de continuer encore à me soutenir, parce que c’est ne que le lancement à Bamako. Le plus difficile reste à faire. Je demande l’accompagnement de tous jusqu’à la fin du programme, car je compte poursuivre l’exposition dans toutes les régions du Mali.
À quand l’expo dans les régions ?
Je ne peux pas vous donner des dates parce que c’est une question de moyens. Mais, le ministre des Sports a promis qu’il va tout faire pour m’aider à réaliser le reste du programme. En dehors de cet engagement, je lance un appel à tous les partenaires de bonne volonté qui peuvent nous aider. Nous avons des photos et il reste quelques-unes à tirer. Il me faut donc des moyens conséquents pour aller au bout du projet.
En dehors de cette exposition sur les chantiers de la Can 2002, est-ce que d’autres projets vous tiennent à cœur ?
Oui ! J’ai d’autres projets d’exposition-photos. J’ai toutes les photos des premières Semaines de la Jeunesse de 1962 à 1968 avec le président Modibo Kéïta. En 1968, il y a eu coup d’Etat. À partir de cette date, les Semaines de la Jeunesse ont été remplacées par les Biennales artistiques et culturelles. J’ai toutes les photos de cette manifestation, de la première Biennale artistique et culturelle, en 1970, à la dernière tenue tout récemment à Sikasso. En dehors des Biennales, j’ai les photos du Camp des pionniers de Toukoto, des Camps de jeunesse de Soufouroulaye et de Kidal. Dans un proche avenir, je me propose de montrer toutes ces photos à travers des expositions. Les dossiers sont pratiquement montés.
Propos recueillis par Diango COULIBALY
c’est quoi çà ? un perroquet du Gabon ?? 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
A voir, sur en voyons l’aigle au couleurs du Mali le travail doit etre reconnu et felicité.
Bravo.
Comments are closed.