Habib Sylla, président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur, s’est confié à votre journal sur les Aigles du Mali, quelques jours après la fin de la CAN 2017, qui s’est déroulée du 14 janvier au 5 février 2017, au Gabon.
En tant que patriote, Habib Sylla, président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur, a consenti d’énormes efforts pour sa patrie. Dans une interview qu’il nous accordée, il révèle : «en 2012, avec l’autorisation du ministre du Budget de l’époque, j’ai géré trois primes de matchs des Aigles pour une somme de 2 millions d’euros, soit 1 milliard de francs CFA. J’ai dépensé 300 millions de francs CFA par match pour payer les primes des matchs : Mali vs Botswana, Mali vs Gabon et Mali vs Ghana. C’est ce qui a encouragé l’équipe, mais j’ai été remboursé après. Les Aigles sont partis avec la même motivation en Afrique du Sud en 2013 ».
Le président Hcme est écœuré de voir les primes des Aigles chutées entre 2012 et 2017 et se pose la question de savoir pourquoi les Aigles qui gagnaient 13 millions chacun en 2012 ne gagnent que 750 000 francs CFA comme prime maintenant. « Au départ de notre sélection nationale à la CAN 2017, un téléthon a été organisé. Le président de la République a offert la somme de 100 millions plus les autres. Ces sommes ont pris quelle direction ? », interroge-t-il
Par ailleurs, Habib Sylla reconnait que cela n’explique pas tout: « On doit faire en sorte que l’unité revienne entre le ministère des Sports et la Fédération de football, au sein de la Fédération elle-même et entre l’encadrement technique et la Fédération. Pendant que vous appelez les gens à supporter l’équipe, d’autres prient pour qu’on perdre. Dieu n’aime pas ça… », a-t-il lâché.
En ce qui concerne le déroulement de la CAN 2017, Habib Sylla a averti: « En tant que communauté malienne vivant au Gabon, nous avons un sentiment de satisfaction. Grâce à Dieu, nous-nous sommes mobilisés derrière l’équipe nationale du Mali. L’équipe était basée dans une province qui est quelque peu enclavée. Qu’à cela ne tienne, nous avons enregistré la venue d’un plus grand nombre de Maliens. Ce fut un succès ! Pendant le séjour de notre équipe nationale, on avait l’impression qu’elle jouait au stade du 26 mars ou au stade Modibo Keïta de Bamako », a conclu Habib Sylla.
Yacouba TANGARA