Il est des hommes qui, dès leur plus tendre jeunesse, en imposent par les valeurs de solidarité et de respect ; de bonhomie et d’empathie qu’ils incarnent. Habib Sissoko, le président du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm), est de ceux-là.
Ma première rencontre avec l’homme remonte à la mi-1978. Cette année-là, tout le monde part en vacances chez moi. Je suis esseulé et déteste aller à la bibliothèque, surtout par temps de pluies. Finalement, pour m’arracher à cette solitude, mon père consent à m’inscrire au “Dojo Canvel” pour y pratiquer le judo et ainsi refroidir mes ardeurs belliqueuses.
A la mi-juillet, je commence avec les B.A.-BA de l’art martial. Parmi mes maîtres, Abdoul Aziz Théra, Paul Diop et… Habib Sissoko. Ils ne badinent pas avec la qualité de leur enseignement. Toutefois, ils se montrent ouverts au dialogue, aux échanges sur les questions que nous acceptons de soumettre à leur appréciation. Nous sommes comme des amis.
Si la pratique des arts martiaux calme le tempérament d’un individu comme la musique adoucit les mœurs, force est de constater cependant que je demeure l’exception qui confirme la règle. J’ai plusieurs fois maille à partir avec des condisciples. Les arbitrages me sont pour la plupart défavorables. Excédé d’être “vaincu” je décide de casser la baraque un jour où Habib tient les commandes de la salle.
Alors qu’un camarade se plaint de moi, j’annonce à la cantonade que personne ici n’est juge et que si c’est le cas, elle peut immédiatement aller exercer ce métier au Tribunal de première instance de Bamako. Au lieu d’une belle gifle méritée, c’est le fou-rire qu’Habib Sissoko me sert : se marrant de la réplique. Il paraît qu’il rapporte toujours l’anecdote à nos connaissances communes.
C’est vous dire combien l’homme est d’un commerce agréable, combien il est compréhensif, voire inoffensif. Jusqu’au début des années 1980, j’ai été en contact avec lui dans l’estime réciproque.
Mais à cause des vicissitudes de la vie, nos chemins se sont séparés un bon moment avant les retrouvailles, suite à son avènement à la tête de la Fédération malienne de judo.
Le judo malien devra une fière chandelle à Habib Sissoko car c’est sous sa présidence que la discipline a écrit ses plus belles pages. Avec feu Louis Prosper N’ku, Bourama Camara et autres… le Mali a brillé de mille feux sur la scène internationale entre 1998 et 2008. Pour ce faire, Habib s’est dépensé physiquement, matériellement et moralement pour redorer l’image du judo malien après les succès de Lamine Touré (paix à son âme) et la participation aux Jeux olympiques “Moscou-80”.
Son élection à la tête du Comité olympique et sportif du Mali (Cnosm) ne doit rien au hasard. Elle est plutôt la concrétisation de plusieurs années de militantisme au service du développement du sport. Manager hors pair, Habib Sissoko ne cesse de truster les succès aux plans africain et mondial. Et partout, il laisse une marque indélébile qui fait la fierté de son pays.
Président de l’Union africaine de judo, Habib Sissoko est le président de la Zone II de l’Acnoa, le saint des saints dans le domaine du sport. Quel mérite pour un homme parti de rien ! Toujours sur la brèche, il a offert ses bons offices dans la médiation des conflits qui émaillent la vie sportive nationale. Récemment, grâce à son entregent, les associations des journalistes sportifs, divisées, ont fusionné pour ne donner qu’une seule entité dans l’intérêt exclusif du sport malien.
Un tel monsieur mérite respect et considération car, quelque part, il est l’image du Mali sur la scène internationale.
Seydou Maïga, secrétaire général de la fédération malienne de basketball :
“J’avoue qu’après le ministère des Sports, notre soutien c’est vraiment le Cnosm à travers son président Habib Sissoko”
Effectivement, je peux témoigner de la très bonne relation qui existe entre la Fédération malienne de basketball et le Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm). La Fédération malienne de basketball est un enfant gâté du Comité olympique malien. Pour ma petite expérience de 2002 jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas une année où le Comité olympique ne finance pas, ne soutient pas dans une ou deux activités annuellement. Je peux témoigner franchement de la très bonne collaboration et surtout de la demande de transparence dans la gestion des sommes mises à la disposition de la Fédération malienne de basketball. Un autre point important, c’est surtout dans le cadre de la formation. Le Cnosm a donné à beaucoup de cadres de la Fédération malienne de basketball, notamment les entraîneurs, l’opportunité de se former à l’extérieur. Et ensuite sur le plan national, le Comité olympique a aidé à financer nos stages. Le Comité olympique finance annuellement deux activités de la Fédération malienne de basketball. J’avoue qu’après le ministère des Sports, notre soutien c’est vraiment le Comité national olympique et sportif du Mali.
Je n’ai pas connu deux présidents au Comité national olympique et sportif du Mali. Ma carrière de dirigeant sportif a coïncidé avec l’arrivée du président Habib Sissoko à la tête du Comité national olympique et sportif du Mali. De 2002 à maintenant, nous nous sommes beaucoup côtoyés dans la gestion du sport. Je pense qu’Habib est un cadre qui est très respecté dans le milieu du basket. Il est dans sa famille. Il se sent à l’aise avec tout le monde au niveau de la Fédération. Dans le cadre de la collaboration, nous n’avons pas de problème avec Habib Sissoko. Il est un homme ouvert et à la disposition de toutes les fédérations nationales. Avoir 4 ou 5 mandats à la tête du Cnosm, ce n’est pas donné à tout le monde si on n’a pas le sens de la responsabilité. Je pense que Habib est dans ce cas. Je pense que le basket n’a jamais failli au soutien du Comité national olympique et sportif du Mali et au soutien à Habib Sissoko dans tous ses combats au niveau du mouvement olympique et sportif.
Me Adama Mariko, président de la fédération malienne de karaté :
“Habib Sissoko est un homme très correct qui aime le sport”
J’avoue que nous avons de très bons rapports avec le Comité national olympique et sportif du Mali et plus particulièrement avec son président, Habib Sissoko, qui est un grand homme ayant beaucoup aidé le karaté malien à émerger. Si le karaté malien arrive à réaliser des prouesses, c’est grâce à Habib Sissoko qui nous a fait sortir d’un grand trou. C’est lui qui nous a permis de connaitre le Comité olympique. Nous sommes très fiers du président Habib.
Sans ambages, je dirai que le Comité national olympique et sportif du Mali est très bien géré. La bonne gestion commence par la transparence. Le président Habib Sissoko et son équipe ont toujours fait preuve de grade transparence parce que, chaque année, ils organisent une Assemblée générale pour présenter le bilan de l’exercice passé. Cela est un bel exemple de transparence. S’il y avait une mauvaise gestion, nous l’aurions senti dans les financements de nos activités.
Les valeurs de Habib Sissoko ont dépassé les frontières du Mali. Il a eu l’honneur de recevoir des distinctions de la part de l’Etat malien et des organisations internationales pour ses loyaux services rendus aux sports maliens en particulier et africains en général. Habib Sissoko est un homme très correct qui aime le sport. Encore une fois de plus je le dis et je le répète, nous sommes fiers de lui.
ABH