Les détracteurs du président Habib Sissoko sont revenus à la charge vendredi à travers un journal sénégalais, “Libération”, qui a fait sa une sur un prétendu “trésor caché” (Habib ne peut s’empêcher de sourire chaque fois qu’on évoque ce titre, se disait sans doute que s’il avait un tel magot on parlerait de lui autrement que maintenant). En guise d’investigations, c’est un grossier montage autour d’un rapport (sur lequel nous nous prononcerons au moment opportun) de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). Aussi bien sur le fond que sur la forme, il s’agit de prêcher du faux pour salir le président Habib Sissoko. Pourquoi ? Demandez plutôt à ceux qui ne veulent pas du tout sentir ce grand et humble patriote qui fait du rayonnement du Mali dans le sport et l’olympisme un sacerdoce.
Nous ne voulons pas influencer la supposée enquête ouverte à Dakar (Sénégal), mais sommes déjà en mesure de prouver que cette affaire est montée sur du faux juste parce que l’ascension de Habib dérange de petites gens tapis dans l’ombre.
Les mêmes personnes sans scrupules qui ont tout mis en œuvre pour le déstabiliser au Mali par la délation et la diffamation. Humble avec une foi à toute épreuve, Habib ne s’est jamais défendu. Ce n’est pas faute d’arguments ou de preuves pour confondre ses détracteurs, pourtant prêts à toutes les bassesses pour salir son image, mais il n’a jamais voulu se rabaisser à leur niveau.
Il a toujours laissé le temps faire son travail d’autant plus qu’il est convaincu que s’ils le détestent à ce point c’est parce qu’ils n’ont ni la vision ni la baraka pour se hisser à ce niveau de responsabilité. Tout comme il a fait sien cet adage qui rappelle que “pauvre est celui qui détruit les autres. La méchanceté n’a jamais rendu personne heureuse”.
Et ce que ces individus malhonnêtes ne savent pas, c’est que le président du Cnosm n’a jamais cherché à forcer le destin même s’il s’est forgé ce parcours exceptionnel et enviable par son courage et son leadership inné.
A notre avis, il ne revient pas à Habib Sissoko et à Hamane Niang de se défendre, mais c’est toute la diplomatie malienne qui doit se mobiliser pour cela. Et cela d’autant plus que ces deux grands managers du sport sont des ambassadeurs du pays, mais aussi parce que nous avons toutes les raisons de penser que ces cabales contre eux ne sont pas anodines.
C’est comme s’il y avait une volonté délibérée de certains pays ou puissances de poursuivre la déstabilisation de notre pays sur un autre terrain qui, jusque-là, lui a assuré bonne presse, donc une bonne image. Notre diplomatie devrait préparer sérieusement une riposte à la hauteur de la menace parce que les enjeux diplomatiques du sport ne sont méconnus de personne de nos jours.
Une diplomatie à la hauteur des enjeux du sport
En effet, depuis la renaissance de l’Olympisme à la fin du XIXe siècle sous la houlette du Baron Pierre de Coubertin, le rôle politique et international du sport n’a cessé de croître. C’est ainsi que le regretté Nelson Mandela (8 juillet 1918-5 décembre 2013) s’est appuyé sur la Coupe du monde de rugby pour promouvoir sa politique de rassemblement à la fin de l’apartheid, pour consolider sa nation “Arc-en-ciel”.
“Le sport est devenu une source de rayonnement et un moyen de communication, c’est-à-dire un outil d’influence… Les sportifs s’affirment comme des ambassadeurs de leur pays, souvent plus connus que toute autre personnalité, aussi connus même que leur propre pays. On pense à Usain Bolt pour la Jamaïque ou à Novak Djokovic pour la Serbie”, nous confiait récemment un professeur des relations internationales.
On comprend alors aisément pourquoi toutes les grandes puissances se battent aujourd’hui pour se doter de stratégies de “diplomatie sportive”. Et cela d’autant plus que “le sport fait l’objet d’une compétition internationale dans laquelle les pays émergents ont pris leur place”.
Vouloir être une grande nation sportive, comme nos autorités l’ont sans cesse exprimé, suppose maîtriser ses enjeux politique, diplomatique, culturel, linguistique… et aussi économique. Pour la petite histoire, sachez que l’économie du sport représente, avec 600 milliards d’euros, près de 2 % du produit intérieur brut (PIB) mondial.
Englué dans une crise multidimensionnelle depuis près de deux décennies, le Mali a tout intérêt à considérer le sport comme un outil diplomatique pouvant renforcer son attractivité et son rayonnement international… Ce qui suppose que nous devons développer une nouvelle politique de représentation malienne dans les instances sportives internationales, particulièrement aux postes de décision…
Malheureusement, tout est fait aujourd’hui pour salir nos représentants dans certaines instances au risque de nous fermer hermétiquement la porte des autres. Et cela sans que notre diplomatie riposte comme il se doit. Si nous avons réellement envie d’être un jour une grande nation sportive, nous ne pouvons pas continuer à tourner le dos à nos compatriotes qui se sont battus pour grimper au sommet de la hiérarchie des instances sportives africaines et internationales, en tolérant que leur honneur et leur dignité soient bafoués avec la complicité d’autres Maliens juste par hypocrisie et par méchanceté gratuite.
Pour ceux qui connaissent cet homme au leadership exceptionnel et d’une grande foi, accuser Habib Sissoko de malversations financières est le comble de l’ironie parce qu’il s’est presque ruiné pour servir le sport, d’abord le judo puis l’olympisme, pour accompagner les sportifs de tout bord à réaliser leurs ambitions. Mais comme il ne cesse de le répéter à ces proches, il s’en est toujours remis à Dieu, au Temps.
Ce qui n’est pas aussi en soi une mauvaise option de défense pour quelqu’un qui a la ferme conviction de son innocence. En effet, ne dit-on pas que, “nous pouvons tout dire, tout faire ; mais une chose est vraie : le Temps est le meilleur allié de la vérité” ?
Alphaly
(Source Le Focus du 21 juin 2021)