Guerre de leadership au Djoilba : Le spectre de la division !

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Pratiquement tous les grands clubs du Mali  ont connu des pĂ©riodes de turbulence, sous la forme de crise interne. L’as RĂ©al de Bamako en 1996 aprĂšs sa dĂ©bĂącle de 11 Ă  0 face au Stade malien de Bamako, est tombĂ© en disgrĂące. Ce  qui a failli plonger le club dans une  crise profonde. Mais la venue d’Isaac SidibĂ© aux commandes a calmĂ© les ardeurs, et l’équipe s’est relevĂ©e. En 2007 le Stade a Ă©tĂ© secouĂ© par une guerre de leadership entre le prĂ©sident Mahamadou SamakĂ© dit Sam DiĂšman et YĂ©hiya Ag et Seydina Oumar Sow. Sam soutenu par les supporters est sorti vainqueur, et ses adversaires ont prĂ©fĂ©rĂ© crĂ©er la Jeanne d’Arc en avril 2008.

En 2011 le cordon ombilical entre le  prĂ©sident  Karounga KeĂŻta dit KĂ©kĂ©, et la gĂ©nĂ©ration de joueurs  des annĂ©es 1980 fut rompu Ces anciens joueurs avec leur tĂȘte Bourama TraorĂ© demandaient des comptes Ă  leur ancien mentor. Et ce fut le dĂ©but d’une crise qui persiste et qui se rĂ©veille selon les circonstances. Seuls les bons rĂ©sultats pouvaient amoindrir ces crises Ă  rĂ©pĂ©tition. On ne saurait dire que ces crises ont influĂ© sur les dits rĂ©sultats, mais il est difficile de vaincre dans la division et  dans les crises internes. Cependant il est Ă©vident que l’équipe de HĂšrĂšmakono  a de la peine Ă  sortir sa tĂȘte de l’eau. Et pour cause !

Cela fait des annĂ©es que le Djoliba n‘a remportĂ© aucun titre sur le plan national. Il a du mal Ă  se faire un chemin au plan international. Mieux l’équipe est confrontĂ©e ces derniers temps Ă  une crise financiĂšre sans prĂ©cĂ©dent, avec Ă  la clef des arriĂ©rĂ©s de salaires et de primes des joueurs. Et aujourd’hui le club tend vers une fragilisation, Ă  la suite d’une crise qu’on peut qualifier de rĂ©siduelle. En moins de dix jours le Djoliba s’est offert  deux prĂ©sidents, Tidiane MĂ©dian NiambelĂ© et Mamadou Lamine HaĂŻdara dit Mao, et cela Ă  l’issue de deux assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales. Cette guerre de leadership parait quand mĂȘme  paradoxale, parce que les deux protagonistes tiennent le mĂȘme slogan : l’unification de la famille Rouge. Alors pourquoi  cette guerre de leadership qui a failli tourner Ă  l’affrontement ? Comment cette Ă©niĂšme crise est nĂ©e ?

A la veille de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale  tenue le 25 mars dernier toutes  les candidatures seront finalement retenues, pour plus de transparence et d’équitĂ©. Coup de thĂ©Ăątre: le jour de l’élection BrĂ©hima TraorĂ© se dĂ©siste pour des raisons personnelles, Mao non content du traitement rĂ©servĂ© Ă  ses partisans quitte la salle. Et comme on pouvait s’attendre Tidiane MĂ©dian NiambĂ©lĂ© est Ă©lu avec  83 voix, zĂ©ro voix pour les deux concurrents  Mao et Mohamed Sissoko. Dans les conditions normales le dossier est clos, et NiambĂ©lĂ© devrait s’atteler Ă  donner un second souffle au club, et amorcer l’unification de la famille rouge. VoilĂ  qu’une autre assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale  organisĂ© le 1Ă©r avril dernier, a proclamĂ© Mamadou Lamine HaĂŻdara nouveau prĂ©sident du Djoliba, aux motifs que  l’élection de Tidiane NiambĂ©lĂ© n’a pas Ă©tĂ© transparente.  DĂšs lors  on assiste Ă  un bicĂ©phalisme au sein du Djoliba. Comme pour ne rien arranger quarante huit  heures auparavant les anciens joueurs du club sous la houlette de Kassim TourĂ© dĂ©savouent le bureau de NiambĂ©lĂ©. Ils reprochent au prĂ©sident du Djoliba un Ă©chec notoire et la culture d’une mauvaise organisation et de la violence, Ă  HĂšrĂšmakono. Avec cette succession d’évĂ©nements le bicĂ©phalisme est consommĂ© au sein de l’un des plus grands clubs de l’histoire du Mali. Cette situation ferait remuer dans leurs tombes les anciens dignitaires du Djoliba. Notamment les TiĂ©ba Coulibaly, les TiĂ©coro Bagayoko, ceux-ci ont donnĂ© de leur temps, de leurs moyens pour hisser ce club au sommet du football malien. Le Djoliba a eu ses heures de gloire et ses lettres de noblesse pendant une longue pĂ©riode aprĂšs l’indĂ©pendance du Mali. Dommage  qu’aujourd’hui les enfants de la famille rouge ne soient  pas sur la mĂȘme longueur  d’onde. Si tous tiennent un mĂȘme slogan, celui de l’unification du club, pourquoi ne pas enterrer la hache de guerre en se donnant la main ? De cela dĂ©pend l’avenir de l’équipe de HĂšrĂšmakono.

Mémé Sanogo

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4 COMMENTAIRES

  1. Tant que le Djoliba ne demandera pas pardon a KK il continuera de se noyer dans les problemes.
    Le Djoliba n a pas connu ces problemes sous KK, de grace solliciter son expertise et son amour profond du Djoliba. Arreter les querelles mesquines et toucher le fond du probleme.
    A bon entendeur salut.

  2. T’es une vraie bibliothĂšque vivante Bimbus tu parles bien du plus grand gaspilleur des 14 zĂ©ros qui ont dĂ©chu feu prĂ©sident Modibo Keita et qui ont mis le pays dans merde. Cet ivrogne de ministre finira mal et trĂšs bientĂŽt car il ne resistera pas au vent du prochain remaniement ministĂ©riel et le Mali du football retrouvera sa quiĂ©tude. Que le bon Dieu nous en preserve des pyromanes de son acabit amina yarabi.

  3. Mr Bimbus laisse tranquille le Ministre des sports qui ne fait que jouer son rĂŽle de reprĂ©sentant de l’Etat, c ‘est plutĂŽt ce cancer qui s ‘appelle Baba faux gĂ©nĂ©ral de Police qui dĂ©fie l’Etat et grand manipulateur et diviseur que les Djolibistes ont eu la maladresse de lui confier la prĂ©sidence du Club, le cancer Baba a commencĂ© au Djoliba mais ca commence Ă  se gĂ©nĂ©raliser avec la crise actuelle au Djoliba.

  4. Bonjour,
    Les avertis du foot malien dĂ©couvrent petit Ă  petit qui est derriĂšre ces crises Ă  rĂ©pĂ©tition. Suivez mon regard. M. Le Ministre Pyromane ne s’arrĂȘtera pas . Ah j’allais l’oublier: il serait en mission commandĂ©e par la premiĂšre dame , elle mĂȘme rouge jusqu’aux cheveux. Mais nous ne retenons aucune leçon chez nous:Sinon il y’a un qui Ă©tait tenant du pouvoir Ă  un moment oĂ» on ne parlait pas de dĂ©mocratie et qui avait Ă  lui seul tous les leviers du football malien. Son club doit encore de l’argent au restaurant” Feu Gondole”. Les vrais connaisseurs en savent quelque chose. Poulo doit comprendre que seul Dieu est Ă©ternel tout comme ses mandants.

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