Abandonnant son nom de Gallieni lors de la saison sportive 1954-1955 pour prendre le nom Avenir, l’équipe confiante en son nouveau nom monte en première division. Un an plus tard ,(1956) l’Avenir remporte la coupe Rhin et Danube face à la jeanne d’ arc de Bamako malgré le triomphe de celle –ci en coupe d’ AOF et ce n’était pas tout puisque la Jeanne d’Arc sera encore victime en finale de la coupe du soudan en 1957 devant l’Avenir. L’équipe de Bozola atteindra les quarts de finale de la coupe d’ AOF en 1959 ou elle est battue par la saint – Louisienne du Sénégal .L’Avenir à l’ instar des clubs Africa , Espérance , USI et autres , reste une des formations ayant fourni à la sélection nationale des éléments de tout premier plan avant de se retrouver dans la fusion 1962-1963 avec le Racing club de Bamako pour devenir l’A.S. Réal de Bamako .
IL a vu défiler sous ses couleurs de très grands joueurs qui firent les beaux jours de la sélection national : Labasse Diakité, Sidi Yaya koromakan , Oumar koromakan , Bekaye koromakan ,Abdoulaye Karim Touré , Idrissa Nani Touré , Ousmane Touré, Moussa Diallo dit Ballani ,Salif Keita dit Domingo, Fanta Mady Keita appelé « champion » .
Grand club , le Réal ne l’ est pas seulement par la valeur technique de sa formation dont le brillant palmarès l’a conduit jusqu’ aux sommets du foot- Ball africain , mais il le fut aussi par l’esprit sportif de ses meneurs de jeu et par la sympathie de ces derniers.
Cependant l’A.S. Réal n’a pas échappé aux inéluctables vicissitudes de son passé .IL dut s’incliner à des moments importants devant les impondérables du sort et de la malchance obstinée . Un des points cruciaux de cette manque de chance restera incontestablement la défaite du Réal le 25 décembre 1966 au stade Félix Houphouet Boigny devant le stade d’ Abidjan en finale de la seconde coupe
d’ Afrique des clubs champions.
Sans tambours ni trompettes , ils étaient tous convaincus , joueurs, dirigeants, supporters , sympathisant , quel qu’ en soit en définitive le résultat , cette finale de coupe d’ Afrique à laquelle les deux clubs participaient pour la première fois , revêtait toutes les apparences d’un couronnement , celui d’ une carrière encore jeune mais pourtant étonnement riche et pleine .En arrivant à cette finale de la seconde coupe d’Afrique des clubs champions , le Réal avait trouvé déjà ce qui est le plus mystérieux dans le football et le plus précieux avec des joueurs de la classe d’ un Ousmane Traoré et d’un Salif Keita dit Domingo respectivement au milieu et en attaque . Cette espèce d’équilibre organique de fonctionnement quasi –miraculeux se traduirait par cette formule : « un pour tous,tous pour un »
C’est un peu ce qui se passait dans l’équipe du Réal de Salif Keita et de Ousmane Traoré comme dans une pièce de théâtre que l’on répète cinquante fois sans que l’étincelle se produise et qui , subitement, se met à vivre d’ une vie autonome .
Grace aux « mille pattes » d’Ousmane Traoré au milieu du terrain , aux feintes de Domingo , au sprint de Nani , on avait l’ impression que quelque chose circulait entre les acteurs , les reliait , les transcendait . Ils étaient non seulement eux – même , mais ils étaient également les autres ils se sentaient eux – même heureux , c’ était leur symbole .
Les joueurs du Réal grâce au travail qui leur était demandé à l’ entrainement formaient un tout . La balle circule facilement, sans effort apparent .
Le Réal ne jouait pas pour la galerie comme certaines formations .IL jouait pour gagner sans ambages ni bavures .
Aujourd’hui le Réal de Diadié Samassekou, Moussa Doumbia, Mamadou Diarra, Aboubacar Kanté, Almamy Sogoba, nous rappelle cette équipe qui a joué la finale de la Coupe du Mali de 1973. Il s’agit de : Baladji Touré , Benké Traoré ( Capitaine d’ équipe ) ,Bassirou Kouma et Mamadou Maïga , Sory Koné, Labasse Diakité et Hamet Bah .
Aboubacar CISSE