La grande histoire du football malien : Le Gallieni de Bamako

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Créé au cours de la saison  sportive  1950 -1951, le club Gallieni  fait partie de la vague des clubs  soudanais des années d’après-guerre. pour des raisons plus ou moins importantes ,le  Gallieni opère en deuxième  division dès sa création .Ils étaient une dizaine  environ de membres fondateurs dont les plus  en vue furent  Kadiali   Diawara , Zoumana  Camara , Ladji   Doumbia ,Binké  Traoré , Tiémoko   Sangaré  et Mamadou   Diarra .  Quant à l’ équipe type , elle était  composée  d’ une  famille majoritaire  de koromankan : Bokoroba ,Sidi  Yaya , Oumar , Bekaye ,auxquels s’ajoutaient Drissa.

Abandonnant  son nom de Gallieni lors de la saison  sportive  1954-1955 pour prendre le nom Avenir, l’équipe confiante en son  nouveau nom monte en première  division. Un an plus tard ,(1956) l’Avenir  remporte la coupe Rhin  et Danube  face à la jeanne  d’ arc  de Bamako malgré le triomphe de celle –ci  en coupe  d’ AOF et  ce n’était  pas tout puisque la Jeanne d’Arc  sera  encore victime en finale de la coupe du  soudan en 1957 devant   l’Avenir. L’équipe  de Bozola  atteindra  les  quarts de finale de  la coupe  d’ AOF en 1959 ou  elle est  battue  par la saint –  Louisienne  du Sénégal .L’Avenir à l’ instar  des clubs  Africa , Espérance , USI et autres , reste une des formations ayant  fourni à la  sélection nationale  des éléments  de tout  premier  plan avant  de se  retrouver dans la fusion  1962-1963 avec  le Racing club de Bamako  pour devenir  l’A.S. Réal de Bamako .

IL a vu défiler sous  ses couleurs  de très grands joueurs qui firent les  beaux jours de la  sélection national  :  Labasse  Diakité, Sidi Yaya  koromakan , Oumar  koromakan  , Bekaye   koromakan  ,Abdoulaye Karim  Touré , Idrissa Nani Touré , Ousmane  Touré, Moussa Diallo dit  Ballani ,Salif Keita  dit Domingo,  Fanta Mady Keita  appelé  « champion » .

Grand club , le Réal ne l’ est pas  seulement  par la valeur  technique  de sa  formation  dont le brillant palmarès l’a conduit  jusqu’ aux  sommets  du  foot- Ball africain , mais  il le fut  aussi  par  l’esprit sportif de ses  meneurs  de jeu et par la  sympathie de ces derniers.

Cependant l’A.S. Réal n’a  pas échappé  aux inéluctables  vicissitudes de son  passé .IL dut  s’incliner  à des  moments  importants devant  les impondérables du sort et de  la malchance obstinée . Un des points  cruciaux  de cette  manque de chance  restera  incontestablement la défaite  du Réal le 25 décembre 1966 au stade  Félix  Houphouet  Boigny  devant  le stade d’ Abidjan en finale  de  la  seconde coupe

d’ Afrique des clubs  champions.

Sans  tambours ni  trompettes , ils étaient  tous  convaincus , joueurs, dirigeants, supporters , sympathisant  , quel  qu’ en soit en  définitive  le résultat , cette  finale  de coupe  d’ Afrique  à  laquelle  les  deux  clubs  participaient  pour la première fois , revêtait  toutes les apparences d’un  couronnement , celui  d’ une  carrière encore  jeune  mais  pourtant  étonnement  riche  et pleine .En arrivant à cette  finale  de la  seconde  coupe  d’Afrique  des clubs  champions , le Réal avait  trouvé déjà  ce qui  est le plus  mystérieux  dans  le  football et le plus  précieux  avec des joueurs  de la  classe d’ un Ousmane  Traoré et d’un  Salif  Keita  dit  Domingo  respectivement  au milieu et en attaque  . Cette espèce  d’équilibre  organique de fonctionnement quasi –miraculeux  se traduirait  par cette  formule : « un  pour tous,tous  pour un »

C’est un peu  ce  qui se  passait  dans  l’équipe  du Réal  de Salif  Keita  et de  Ousmane  Traoré  comme  dans  une pièce  de théâtre   que l’on répète  cinquante  fois sans que l’étincelle se  produise et qui , subitement, se met à  vivre d’ une vie autonome .

Grace aux « mille pattes » d’Ousmane  Traoré  au milieu du  terrain , aux feintes  de Domingo , au sprint  de Nani , on  avait  l’ impression  que  quelque  chose  circulait  entre les  acteurs , les reliait , les transcendait . Ils étaient  non seulement  eux – même , mais  ils étaient  également les autres ils se sentaient  eux – même  heureux , c’ était leur  symbole .

Les joueurs  du Réal  grâce  au travail  qui leur était  demandé  à l’ entrainement formaient  un  tout  . La  balle  circule  facilement, sans effort  apparent   .

Le Réal ne  jouait  pas  pour  la  galerie  comme  certaines   formations .IL  jouait  pour  gagner  sans ambages  ni  bavures .

 

Aujourd’hui  le Réal de Diadié Samassekou, Moussa Doumbia, Mamadou Diarra, Aboubacar Kanté, Almamy Sogoba, nous rappelle cette équipe qui a joué la finale de la Coupe du Mali de 1973. Il s’agit de : Baladji  Touré , Benké Traoré  ( Capitaine d’ équipe ) ,Bassirou Kouma et Mamadou Maïga , Sory  Koné,  Labasse  Diakité et  Hamet  Bah .

 

Aboubacar CISSE

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