Général Boubacar Baba Diarra, nouveau vice Président du Djoliba : Un homme à poigne à Hèrèmakono

0

Sans faille, le roublard Président du Djoliba AC, Karounga Kéita, par la désignation de l’Inspecteur Général Boubacar Baba Diarra comme premier vice président du DAC chargé du football vient de réussir un grand coup. L’homme, imperturbable sur ses principes, pourrait constituer un déclic afin de permettre aux rouges d’assainir leur maison et faire face aux défis qui sont aujourd’hui les plus essentiels pour eux.

L’aventure sportive de « Colonel Baba » (maintenant Général) va  connaître bientôt un nouveau chapitre. Avant de ranger les crampons, ce natif du même quartier que Salif Kéita, Ouolofobougou savait que sa vie serrait indissociable du foot. Ceux qui ont joué avec lui soutiennent qu’il avait le sens de diriger, l’instinct et l’âme de manager. Le destin ne décidera pas autrement. Après avoir présenté ses adieux, tout le monde le sollicite et le côtoie. Mais il préféra concilier le travail à la passion. Ainsi, c’est étant Directeur Général de l’OERHN de Sélingué qu’il décida de prendre en main l’équipe locale de cette localité, l’AS Sélingué, c’était en 1987. Depuis lors, s’est ouvert devant lui une longue et riche carrière de dirigeant sportif. Avec sa désignation au sein du staff du CSK (en 1994) qui venait de voir les jours, « colonel Baba » fait découvrir au monde sportif malien ses atouts de promoteur du football de jeunes dans notre pays. Pourtant, deux ans auparavant, il avait réussi à faire naître de ses cendres le football militaire, grâce à la mise en place de l’USFAS « new look ».

 Après plusieurs saisons passées au service de ces différents clubs de la ligue de Bamako,  le sérieux de Boubacar Baba Diarra le propulsera à l’instance suprême du football malien.  De 1997 à 2002, il assumera les rênes de la Commission Centrale des Jeunes de la FMF. Du coup, lors de la CAN que notre pays a abrité l’on fera porter à cet officier de Police la casquette de manager général des Aigles du Mali. Et le résultat est connu de tout le monde. Les Aigles, longtemps à la recherche d’une cohésion de groupe réussiront à former une famille de joueurs talentueux en majorité composée de la légion de la coupe du monde junior de 1999.

 

Une méthode qui force le respect !

Homme de principe, durant ses différentes hautes fonctions au sein de la fémafoot, à savoir celle de 2ème vice Président (2002-2004), 1er vice Président( 2004-2005) et 2ème vice Président du bureau de Salif Kéita, « Colonel Baba » n’a pas fait de second couteau la transparence dans la gestion. Ce qui a naturellement fait de lui l’homme à abattre. Ses détracteurs soutiennent qu’il est « trop dur » pour espérer se faire une place au soleil dans l’univers du ballon rond malien. C’est pourquoi en juillet 2009 ses conquérants (les rénovateurs et le clan Kola) n’ont pas hésité de former un bloc de circonstance afin de l’empêcher à accéder à la présidence de la FMF.

A son temps tous les acteurs du football s’accordaient sur le fait qu’il était le candidat qui avait le programme le mieux élaboré et le plus pragmatique pour le développement du football national.

Malgré ses pouvoirs de chef de cabinet du Ministère de l’Administration Territoriale, Baba a accepté avec philosophie  l’issue de la session de Tombouctou. En bon sportif, il se retira avec fairplay du paysage footbalistique malien. Cela, jusqu’à sa désignation comme deuxième personnalité du Djoliba Athlétique club de Bamako.

 

Une arrivée qui fera ses marques au Djoliba

Après une saison stérile sans titre, le Djoliba  traverse une crise sans précédent. Mettant sur la sellette son Président actuel, Karounga Kéita, dont la gestion continue à faire rougir les yeux de nombreux « rouges ». Ainsi pour de nombreux observateurs, la désignation par lui de l’Inspecteur Général Boubacar Baba Diarra comme premier vice président et dans une certaine mesure de celle de Mohamed Kéita au poste de 2ème vice président servent plutôt à tempérer les ardeurs de ses adversaires. Cette hypothèse  si, elle s’avère fonder se buttera à n’en pas douter  aux principes de gestion propres à Baba. En fin économiste, la définition et la mise en place d’une comptabilité saine est une méthode de gestion reconnue à cet homme. Ouvert et réputé d’une sociabilité enviable, l’instauration d’un climat convivial teinté d’une confiance réciproque entre dirigeants et les autres acteurs  de la vie du Djoliba sera sans doute la première mission à laquelle s’attèlera Baba Diarra, dès son installation à Hèrèmakono.

En tout état de cause, le Djoliba pour retrouver la sérénité  a besoin d’un homme qui refusera de servir d’ombre mais plutôt de doublure à Karounga Kéita. La carrure de BBD convient bien à ce rôle.

 

Moustapha Diawara

Commentaires via Facebook :