Les contestataires du président dont Boubacar Monzon Diarra de la ligue de Bamako, Moussa Konaté du COB ou encore Moussa Yeli Sissoko, président de la commission finances de la FEMAFOOT étaient devant la presse, le mardi 10 février au patronat, pour faire le point de la gestion financière et exposer l’origine de la crise au sein de la Femafoot. Ils tiennent le président Boubacar Baba Diarra personnellement responsable d’un déficit record de plus de 500 millions au niveau de la Femafoot.
Pour eux, l’histoire leur donne raison quand ils dénonçaient, il y a juste un an, les malversations financières de la fédération par son président. En effet, selon les contestataires de Boubacar Baba Diarra, la femafoot est aujourd’hui en cessation de paiement avec un déficit de plus de 500 millions. Aux dires des dissidents, le président aurait détourné les ressources de la fédération sous couvert de réalisations douteuses portant sur l’éclairage des terrains, le gazonnage, les billets d’avions, entre autres. Ils soutiennent qu’au 31 décembre 2014, la Femafoot avait un découvert de plus 300 millions auquel s’ajouteraient les dettes dues aux fournisseurs qui s’élèvent à 150 millions. Un trou de caisse.
Pour ces dissidents, la dérive financière au niveau de la fédération a commencé avec la modification des signataires des comptes bancaires en demandant également des comptes à la BOA.
S’agissant de la crise née de la récente AGO, les conférenciers soutiennent que c’est en violation des textes que le comité exécutif a décidé d’organiser l’AGO le 10 janvier. Qu’au cours de l’AGO, ils ont assisté à un comportement outrageant et antidémocratique de la part de Boubacar Baba Diarra qui se serait arrogé le droit de faire expulser de la salle un dirigeant du Djoliba AC. Que les contestataires sont aujourd’hui majoritaires à savoir 29 sur les 55 délegués pour prendre valablement des mesures qui s’imposent à savoir : la suspension du président de la Fémafoot, l’invalidation de la qualité usurpée de 1er vice président du comité exécutif, la levée de la suspension des membres Gaoussou Sylla et Yéli Sissoko, respectivement président du club Duguwolowula et président de la commission finances de la fédération.
Toutefois, les contestataires affirment avoir saisi la FIFA et attendent la réaction de celle-ci. Ils ont réaffirmé leur respect à la légalité. Ils rassurent de ne poser aucun acte qui soit en violation des dispositions réglementaire qui régissent le fonctionnement harmonieux de l’institution. Affaire à suivre !
Daniel KOURIBA