Gabon: le coût de la CAN ravive les polémiques politiques

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Mr Jean Ping, ex-président de la Commission OUA

Silence depuis le début de l’année, la coalition qui soutient Jean Ping a donné de la voix lors d’une conférence de presse tenue vendredi 27 janvier en pleine Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) au Gabon. Elle accuse des proches du président Ali Bongo d’avoir détourné des budgets de la CAN et suggère au Parlement européen de sanctionner le pouvoir de Libreville.

Dans sa déclaration de presse lue par l’ancien vice-président de la République Didjob Divungi Di Ndinge, la Coalition pour la nouvelle république (CNR) qui soutient Jean Ping a suggéré au Parlement européen la liste des sanctions à prendre pour faire tomber le régime d’Ali Bongo.

« Les Gabonais sont en attente de mesures politiques fortes visant à rétablir la vérité des urnes, notamment l’arrêt de la coopération économique et financière, des sanctions ciblées et le boycott diplomatiques », a déclaré l’opposition au président Ali Bongo Ondimba.

En réaction, le porte-parole du gouvernement Alain-Claude Bilie-By-Nzé affirme que le Gabon n’est « pas membre de l’Union européenne ». « Nous rejetterons tout ce qui consistera à mettre en cause nos institutions », a-t-il ajouté.

Le budget de la CAN mis en cause

« L’organisation en 2012 et 2017 de la Coupe d’Afrique des nations coûtent d’ores et déjà au contribuable gabonais la somme de 863 milliards de FCFA [soit 1,3 milliard d’euros ; NDLR]) », a poursuivi la Coalition pour la nouvelle république. Selon elle, ces fonds ont été gérés par « des hommes liges » qui sont « en marge de la loi et en dehors de toute orthodoxie budgétaire et comptable ».

Nouvelle contre-attaque d’Alain-Claude Bilie-By-Nzé : « Je pense que la mise en commun de leur fortune dépasse largement les montants dont ils font allusion. Qu’ils se rassurent, ils seront appelés devant la justice à répondre de leur gestion passée. »

Par RFI Publié le 28-01-2017

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