Le tirage au sort de la 28e édition de la CAN, effectué, samedi dernier, place les Aigles du Mali dans la poule D basée à Franceville au Gabon. Les nôtres se retrouvent aux côtés des Black Stars du Ghana, tête de série, du Botswana et de la Guinée. A priori, la tâche s’annonce difficile pour la bande d’Alain Giresse. Mais ce n’est, pour autant, pas une mission impossible quand on sait que, visiblement, ces quatre sélections peuvent se valoir.
Cependant, s’il faut considérer le seul critère du bilan des éliminatoires à l’issue desquelles, ces sélections sont qualifiées, notre pays fait figure d’outsider dans ce groupe. Il est vrai que le Botswana avait joué sa qualification dans le seul groupe de 5 équipes pendant les éliminatoires mais il y a lieu de reconnaître que cette sélection est une révélation pour cette CAN 2012, ceci dans la mesure où elle a assuré son sésame dès mars 2011 après des victoires enregistrées face notamment aux Tunisiens et aux Togolais.
Les Blacks Stars du Ghana, auréolés de leur rang de 2e de toutes ces éliminatoires avec 16 points, et de leur titre de vice- champion d’Afrique à la dernière CAN, font partie des sérieux prétendants au titre. Ils doivent avoir, en habitués et plus expérimentés de la compétition, de forts arguments à faire valoir pour avoir une main mise sur ce groupe D que complète le Sily national de la Guinée. Ceux-ci , tombeurs des Super Eagles du Nigeria dans les éliminatoires, font un retour en force avec 15 points engrangés et après leur absence lors d’Angola 2010. Les Aigles, avec 11 points à leur actif, qui, plus est, sans la manière, constituent de facto, l’équipe la moins lotie en termes de points dans ce groupe D.
Un autre facteur non négligeable qui joue en défaveur des nôtres, est la présence de deux sélections anglophones dans ce groupe. Lorsqu’on se réfère un temps soit peu à l’histoire de notre football qui réussit très peu devant les équipes à vocation du Kick and Rush pratiqué par les anglophones généralement, il y a de quoi s’inquiéter au sujet de la participation des Aigles au deuxième tour de la compétition.
C’est dire donc que les chances du Mali sont maigres mais les Aigles pourront toutefois miser sur l’amateurisme des Botswanais pour titiller ensuite Guinéens et Ghanéens afin de se frayer un passage en quart de finale.
Somme toute, le monde de notre football, dirigeants comme joueurs, connaît désormais la tâche qui l’attend. Qu’ils soient défavorisés par rapport aux autres adversaires de leur groupe ou qu’ils soient avantagés, l’expérience du cuir rond a démontré que le mental de gagnant, la rage et la détermination, sont autant de facteurs qui pèseront dans la balance. Même les repêchés à une compétition peuvent se hisser au sommet de la pyramide au décompte final, si l’on accepte de se mettre dès à présent au travail. Rendez-vous en janvier pour les commentaires !
André