Football malien : Vers une autre crise ?

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Le football malien se dirige-t-il vers une nouvelle crise que celle vécue il n’y a pas longtemps? C’est la question que se posent les observateurs avertis de notre sport roi. A la base de cette guerre entre le Comité Exécutif de la Femafoot (CE-FEMAFOOT) et le Collectif des clubs et ligues majoritaires, se trouve le choix ou le renouvellement des membres des commissions indépendantes qui sont les trois commissions indépendantes (la commission d’audit et de conformité, la commission électorale, la commission d’appel des élections) et les trois commissions juridictionnelles (la commission centrale de discipline, la commission centrale d’éthique, la commission centrale de recours). Si le Collectif des clubs et ligues majoritaires crie à la violation des statuts et règlements du football malien par le président du comite exécutif de la Femafoot, Mamoutou Touré dit «Bavieux» et ses hommes sur cette question et menace d’attaquer les décisions prises par le comité exécutif devant les instances internationales du football, ces derniers nient en bloc cette accusation. Selon eux, tout acte qu’ils ont posé dans ce sens, a été fait dans le cadre du respect strict des statuts et règlements. Le constat qui se dégage après notre enquête auprès des différentes parties est que chaque camp reste campé sur sa position afin d’avoir un dénouement heureux de la crise. Soucieux du rayonnement du football malien sur les cieux, et très avisé sur les questions sportives notamment du football, Gaoussou Drabo, ancien Directeur du Quotidien national «L’ESSOR», ancien Ministre de la Communication, membre de la Haute Autorité de Communication (HAC), a appelé tous les protagonistes à mettre la balle à terre, à préférer la dispute juridique, encore un arrangement raisonnable qui pourra être profitable au football malien, surtout à la nouvelle génération de joueurs qu’on a pour nous faire rêver d’une qualification historique à la coupe du monde.

Modibo Coulibaly, secrétaire général du Djoliba AC, membre  du Collectif des Clubs et ligues Majoritaires, reproche  sans détour au comité exécutif, la violation par la Femafoot, des textes régissant l’élection des membres des commissions indépendantes. Ce qui pourrait menacer la saison sportive 2020-2021. « La saison sportive 2020-2021 est très menacée au Mali. Le championnat national  de ligue  qui vient de se dérouler va être annulé pour nous (le collectif  des clubs et ligues majoritaires), et les conséquences vont être graves sur la nouvelle saison », a déclaré Modibo. Pour lui, le football est géré par des principes. Au Mali, dit-il, ce sont les statuts,  les règlements de l’application des statuts, les règlements généraux, le code électoral, le code de l’assemblée général que nous avons voté. Si ces principes ne sont pas respectés, fulmine Modibo, il ne peut y avoir d’accalmie dans le champ footballistique. Ce sont les textes qui régissent notre football.  L’élection des membres des commissions indépendantes, déclare Modibo Coulibaly, a été votée par nous-mêmes dont l’application est prévue à partir de la date du vote. Mais ce qu’on constate, regrette Modibo, est qu’on veut mettre  dans  les tiroirs, les textes qu’on a votés. En regardant les textes, indique Modibo, c’est l’article 86 des statuts  qui parle de la mise en place des commissions indépendantes. Il dit en gros que «les membres des commissions indépendantes doivent être élus à la suite d’une assemblée générale sur proposition  du Comité exécutif et des membres de la FEMAFOOT. Ils sont élus pour 4 ans et ne peuvent être enlevés de leurs  fonctions que par l’assemblée générale». Donc  à partir  de ce moment,  souligne M. Coulibaly, la mise en place des commissions ne peut se faire d’aucune autre manière. « La seule manière autorisée par les statuts, c’est une élection », insiste-t-il. Et quand le Comité exécutif de la Femafoot a été élu, rappelle Modibo,  il y avait ce problème de commissions indépendantes qui se posait. Immédiatement, poursuit-il, nous avons écrit au CONOR (Comité  de normalisation) avant même que le Comité exécutif  ne prenne fonction, pour  leur signaler  le problème  de  la mise en place  des commissions indépendantes. En guise de réponse à notre souci, dit Modibo, le Conor  a dit comme suit : « c’est une réalité. Mais puisque nous avons déjà  fini notre mandat, nous allons mettre cela dans les dossiers de passation  de service  que nous  allons faire avec le nouveau comité exécutif ». Ce qui a été fait, reconnu par le nouveau comité exécutif. Mais après installation, déplore Modibo Coulibaly,  le Comité exécutif n’a pas réagi.  « Nous avons écrit au nouveau comité exécutif, pour lui dire attention, vous avez hérité d’un dossier qui est la mise en place des commissions indépendantes, il faut le faire maintenant. Parce que si non, vous allez compromettre l’issue de la saison. Ils nous ont répondu par une correspondance pour nous dire qu’ils sont d’accord avec nous et qu’ils prendront toutes les dispositions pour mettre ces commissions en place, conformément aux statuts », atteste  Coulibaly. Et d’ajouter : « nous avons donc  cru à leur bonne foi. De bonne foi, nous leur avons accordé  le bénéfice du doute  et avons continué de jouer dans l’espoir qu’ils vont le faire. Tout en jouant, nous avons toujours adressé des correspondances pour dire  attention, vous avez dit que vous allez mettre les commissions en place, la saison est entrain de partir, vous ne faites rien. Ils nous ont répondu en ce moment, en reconduisant le mandat des commissions indépendantes que le CONOR avait mises en place ». Juste après, mentionne Modibo,  nous avons réagi.  «On a dit non aux gens que le CONOR a mis en place ; ce sont des gens qui ont été nommés et non élus. A partir de ce moment, ils n’ont pas de mandat. Vous ne pouvez pas   reconduire le mandat de quelqu’un qui n’a pas de mandat. Et d’ailleurs, la mission de tous les organes mis en place par  le CONOR  finie en même temps que la mission du Conor», a-t-il indiqué. C’est ainsi, étale Modibo, que le bureau exécutif à convoqué une assemblée générale ordinaire pour mettre en place les commissions indépendantes. Nous avons continué  de jouer, appuie Modibo, dans l’espoir qu’il va y avoir une assemblée  et mettre en place  les commissions à la suite d’un vote. Mais, regrette-t-il, ils ont très mal convoqué cette assemblée aussi en convoquant des membres qui ne sont pas des membres votants  de l’assemblée. «Cela a posé des problèmes. Et l’annulation de l’assemblée a eu lieu sur intervention  du Ministère des sports et de la FIFA même qui ont demandé de sursoir à cette assemblée. Puisque ce problème de quorum se posait», argumente Modibo Coulibaly. Après l’annulation de l’assemblée, entre temps, il y a la maladie à Coronavirus qui est arrivée et  qui a fait que les compétitions ont été arrêtées. Pour nous le Collectif des clubs et ligues majoritaires,  dit-il, c’était l’occasion d’arrêter  tout, de mettre la situation en place tel que prévu par les textes pour qu’on puisse avoir une nouvelle saison dans les meilleures conditions possibles. « Mais le comité exécutif ne pensait pas de cette  manière. Ils ont continué, ils ont refusé d’arrêter la saison. Ils ont continué parce que tout simplement l’objectif  principal du comité exécutif est de changer le quorum existant; créer un quorum qui leur est favorable, ensuite procéder à la mise en place des commissions. Parce qu’ils veulent avoir toutes ces commissions  sous leur ordre  et à leur solde. C’est ça le problème du comité exécutif », a narré Modibo Coulibaly. La preuve, fulmine Modibo, «ils ont refusé d’annuler le championnat, mais  ils ont annulé  la Coupe du Mali qui est l’une des compétitions les plus populaires du football malien. Ils ont annulé la Coupe du Mali  parce  que  les résultats de la Coupe du Mali ne modifient pas le quorum. Ils ont annulé  le championnat  féminin, une des compétitions phares de la fifa et de la Caf. Mais le Comité exécutif a annulé ce championnat parce qu’il ne modifie pas le quorum. Pour eux, tout ce qui ne touche pas au quorum n’est pas important».  Même si le comité exécutif  devait ces annulations, remarque Modibo, il devait les faire dans les règles de l’art.  Le Comité Exécutif, plaint Modibo, a  continué de jouer le championnat avec ces commissions qui ont été nommées au lieu d’être élues.Mais le plus grave, selon lui,  est qu’en  regardant   la décision de nomination des ces membres, on retrouve  deux articles: «l’article 1er de la nomination des membres, ce qui est une violation des textes parce que les membres doivent être élus. L’article 2 accorde  les indemnisations à ces membres  et le montant de ces indemnisations est défini par  le comité exécutif. Or, si vous regardez  dans nos statuts, toujours les dispositions de l’article 86 disent que les fonctions des membres des commissions indépendantes sont gratuites et il est interdit d’octroyer des indemnités à ces membres ». Vous savez pourquoi on n’a mis cela ?  interroge Modibo Coulibaly. Justement pour garantir  l’indépendance  des membres de ces commissions.  «Parce  que  quand vous nommez  quelqu’un, vous le payer. Dans ce cas,  est-ce qu’il peut être indépendant vis-à-vis de vous? Ce n’est pas possible. Tout ce que  le comité exécutif a fait est contraire à la nomination de ces membres. C’est  à partir de ces moments  que  nous  avons  dit qu’ils ne sont pas  légaux. Et dès l’instant  que  l’action  de ces membres influe sur les résultats du  championnat, forcement il y a nul doute et nul effet. Il n’y a aucun doute là-dessus », explique Modibo Coulibaly. Or, relève Modibo,  l’action de ces commissions a modifié le résultat final du championnat. «Parce que les dossiers  qui ont été traités  par ces commissions (mal traités par ces commissions comme on l’attendait)  ont  contribué a annulé le championnat national de ligue 1. Et  nous avons attaqué la décision», a dévoilé Modibo Coulibaly.

Des recours déposés  pour annulation…

Selon Modibo Coulibaly, trois recours sont déposés à ce jour au niveau de la commission  de recours dont le  recours contre le classement qu’ils ont fait lors de la 22ème journée du championnat national de ligue1. «La 22ème journée, si vous avez suivi, il y a des équipes qui n’ont pas joué.Normalement, la 22ème journée c’est 11 matchs. Mais sur les 11macths, il n’y a que quatre matchs qui ont pu se jouer. Il y a donc sept qui ne se sont pas joués.Et ces matchs ont été considérés par le comité exécutif comme des matchs à forfait. Dès  l’instant qu’un match devient un match à forfait, c’est un match à litige. Et dès l’instant qu’il y a un litige dans un match, la seule commission qui peut homologuer ce match est la commission de discipline. Il n’y a pas de doute (article 31.1 Alinéa C: c’est la commission centrale  de discipline seulement qui peut procéder à l’homologation des matchs faisant l’objet de litige). Aucune  autre commission ne peut homologuer un match à litige si ce n’est pas la commission de discipline. Or, ces matchs de la 22ème journée, n’ont jamais été homologués par la commission de discipline. A partir de ce moment, l’homologation  au sortir de ces matchs de la 22ème journée, le classement qui a suivi et qui a permis de faire le carré d’as et le play off deviennent nuls. Si le classement  est nul ça veut  dire que le carré d’as est nul ça veut dire que le play off est  nul. Et  si ceux-ci sont nuls, ça veut dire que le championnat  est nul. Si le championnat est nul, l’effet est qu’on vient d’envoyer des équipes en Coupe d’Afrique des clubs. Leur participation a été remise  en cause et au plus mauvais moment. Parce que le comité exécutif a baissé la tête, il s’en moque. La décision va tomber pendant peut être que ces clubs sont engagés ou bien qu’ils sont  sur le front africain et ça va être une déception totale. Et qu’est ce qui va se passer ?», a argumenté Modibo Coulibaly. Regarde, ajoute Modibo Coulibaly,  ces recours que nous avons déposés au niveau de la commission de recours, normalement si la commission de recours était indépendante, elle allait  les trancher. « Mais nos recours sont bloqués à ce niveau sans être vidés», dit Modibo.  «Nous, on ne demande pas de nous donner raison, mais il faut trancher. Mais les membres de la commission  de recours refusent de trancher, parce qu’ils savent que, dès qu’ils tranchent, nous on va au TAS (Tribunal Arbitral du Sport). Ils trainent parce qu’ils savent que c’est le point qui nous amène  au TAS,  ils trainent parce qu’ils ne veulent pas que le dossier aille au TAS.  Nous estimons qu’en refusant de trancher une affaire, le comité exécutif commet un déni de justice  et on fera constater cela par un huissier de justice pour demander pourquoi ils ne tranchent pas litiges », a fait savoir Coulibaly.

Le Collectif  contre personne, mais pour le respect des textes…

Notre collectif n’est nullement contre quelqu’un, mais pour l’application stricte des textes. «Ce n’est pas histoire de médiation, c’est une histoire d’application des textes. Ça  c’est par rapport au championnat. Ils viennent sortir des décisions  pour dire qu’ils vont faire une assemblée le 28 décembre. Et par rapport à cette assemblée, ils ont pris une décision pour nommer encore leur secrétariat qui va faire le rôle de commission électorale. Ça aussi est très grave.Le secrétariat  ne peut pas faire office de commission électorale. Parce que la commission électorale doit être indépendante. Et les membres de la commission électorale doivent être élus.  Et même s’ils doivent procéder à l’élection, il faut qu’ils soient indépendants  vis-à-vis de toutes les parties.Or l’élection se passe entre des membres proposés par le comité exécutif et les membres proposés par les autres membres de la Femafoot. A partir de ces moments, si c’est votre secrétariat qui doit trancher, où est la transparence, la justice ?», a fait savoir Modibo Coulibaly. Comment on peut choisir le président de la commission  électorale  et le président de la commission d’appel  alors qu’ils en sont des juristescomme le demandent nos textes ? S’interroge M. Coulibaly. « Le collectif ne comprend pas comment on peut faire les choses comme ça. Si ce n’est pour mélanger le football, pour créer une crise qui va être plus grave que celle que nous venons de vivre.  Ce n’est pas notre souhait, mais nous avons suffisamment averti tout le monde. Nous avons averti le ministère des sports (Nouveau ministre) qui nous a reçus il y a quelques jours. Avant, nous avons été reçus par la direction nationale des sports et de l’éducation physique avec laquelle  nous avons fait un travail technique, nous avons amené tous les dossiers  avec nous (statuts, règlements, etc.) sauf qu’à la date d’aujourd’hui,  il n’y a pas de réaction. Mais c’est au détriment du football malien que ça va se faire. Nous ne sommes pas là pour faire plaisir à X ou Y, mais nous sommes là pour l’application des textes, et l’application strict des textes.Nous nous adossons aux textes pour faire tout ce que  nous faisons », a martelé Modibo Coulibaly.

Délégué par la Fédération Malienne de Football de répondre et de s’exprimer  sur cette question inquiétante sur l’avenir du football malien, Ibréhima Zi Coulmibaly, membre de la Cellule de communication,  a indiqué d’entrée qu’il n’y a aucune violation des textes par le Comité exécutif de la Femafoot.  La commission  ad hoc (commission transitoire) est belle et bien statutaire. C’est l’article 73 des statuts et règlements qui parle de la mise en place des commissions ad hoc. «Il stipule que le comité exécutif peut, si nécessaire, constituer  des commissions ad hoc dans un but précis et pour une période déterminée. Le Comité exécutif doit désigner un président, un vice-président et les membres  de la commission ad hoc. Ces obligations et fonctions sont définies dans un règlement spécifique approuvé par le Comité exécutif. Une Commission ad hoc rapporte directement au comité exécutif ». Quand le nouveau bureau a été élu, dit Zi, le Conor, lors  de la passation, a fait mention de ces commissions. Puisque certaines de ces commissions avaient des rôles spécifiques, ajoute Zi,  dans la continuité  de la saison sportive, le bureau exécutif de la Femafoot a jugé nécessaire de reconduire ces mêmes commissions  pour que le championnat ne puisse pas être arrêté. Et il fallait convoquer une nouvelle assemblée générale pour la mise en place de ces commissions. Le 26 janvier 2020, explique Zi,  l’assemblée extraordinaire de la mise en place des commissions indépendantes avait été convoquée. Mais, regrette Zi, les parties ne se sont pas mises d’accord sur le quorum. Ainsi donc, poursuit Zi, le président de la Femafoot, Mamoutou Touré dit « Bavieux », a écrit à la FIFA (bureau des associations) pour des directives à suivre. Après analyse  des statuts et règlements à notre disposition aujourd’hui, souligne Zi, le  bureau des associations de la FIFA, à travers MonsengoOmba, a  dit qu’il y a un vide juridictionnel au niveau des textes à ce niveau. Et en ce moment, appuie Zi, il faut continuerpour continuer la saison sportive, c’est-à-dire, finir le championnat de ligue 1, de ligue 2 pour connaître  en ces moments les délégués légaux  à l’assemblée  générale ordinaire pour la mise en place de ces commissions. C’est  ce qui a fait, malgré  la pandémie de Covid-19, déclare Zi, qu’on a joué  le championnat jusqu’à son terme à tous les niveaux pour pouvoir désigner, avoir les délégués légaux pour la mise en place pour l’assemblée générale.  Aujourd’hui, dit Zi Coulibaly, nous sommes entrain d’organiser l’assemblée générale ordinaire. En ces moments, dit Zi, nous sommes entrain de préparer  cette assemblée  pour  recevoir  les dossiers  de candidature pour les examiner. Ainsi donc, note Zi, si on n’a pas une commission  transitoire pour le faire, comment on va faire? S’est-il interrogé. C’est pourquoi, poursuit-il,  le comité  exécutif, en se basant sur les textes (article 73 des statuts et règlements votés le 15 juin 2019), stipule  que le comité exécutif  pour  besoin peut mettre une commission ad hoc  en place; commission qui peut être appelée commission transitoire. Ce sont ces deux commissions, affirme le porte parole de la Femafoot, qui ont été mises en place (commission électorale et commission d’appel)  et chargées de recevoir les dossiers de candidature (ceux qui veulent faire acte de candidature pour  être membre de la commission  électorale ou pour être membre  de la commission d’appel). Des commissions  qui ont pour mission, selon Ibréhima Zi Coulibaly,  de retenir ou pas les dossiers qui sont  bons ou pas. Les listes qui seront au niveau de ces commissions indépendantes à la date butoir, ajoute Zi,  seront à l’assemblée pour  la mise en place  de ces différentes commissions indépendantes. Les membres  des  commissions  indépendantes qui avaient été mises en place par le CONOR continuent. Donc puisque la saison continuait, dit-il, par exemple la commission de discipline qui est une commission juridictionnelle et dont le rôle intervient beaucoup dans le déroulement  du championnat ne pouvait être vacant. C’est pourquoi les différentes commissions qui existaient sous le CONOR, précise Zi, ont été reconduites  par  le bureau exécutif  de la Femafoot. Maintenant, poursuit Zi, il restait les deux commissions indépendantes (la commission d‘appel et la commission  électorale). Parce  que la FIFA a donné le pouvoir au CONOR de se constituer en commission d’appel  et en commission électorale. Donc puisque le bureau a été élu et que le CONOR a déjà passé la main au nouveau comité, le rôle de cette commission qui était composé des membres du Conor est fini en ce moment.De ce fait, dit ZI, il n’y a plus de commission électorale et de commission d’appel. Le Comité exécutif voulant mettre cette commission indépendante  d’appel et électorale  en place, est obligé  de créer une commission ad hoc (transitoire) pour jouer ce rôle avant la mise en place des dites commissions. «Il n’y a  pas du tout  de violation  de textes par le comité exécutif parce que c’est statutaire. Les statuts  et règlements généraux  de la Femafoot ont été votés et sont appliqués, notamment l’article 73».

Très imprégné des questions sportives, notamment du football malien, Gaoussou Drabo, n’est pas allé par le dos  de la cuillère pour  demander aux protagonistes de mettre la balle à terre, de trouver un arrangement pour l’intérêt du football malien. «Moi, je perçois l’inquiétude du journal à travers ce qu’il fait de la situation du football malien. Et je crois que c’est l’analyse de tout amoureux du football malien. Parce que nous avons traversé une période extrêmement difficile qui a vu  l’intervention de la FIFA, qui a vu l’instauration du CONOR. Disons que le Conor avait trouvé une solution qui relevait plus de l’arrangement que de la solution définitive. De l’arrangement  parce que  beaucoup reposaient sur, disons,  la bonne volonté  de tous les protagonistes à exécuter et à respecter l’apaisement qui a été obtenu. Malheureusement, je crois que le temps des polémiques est revenu. Le temps également des discussions sur les textes, sur les règles organisationnelles, est revenu. Et ça paraît même annoncé un raidissement similaire à celui que le football malien a pu surmonter. Moi, très sincèrement en tant que journaliste sportif, je suis peiné de voir l’actualité prendre  ce tour. Parce  que pendant toute ma carrière de journaliste sportif, il y a eu des crises au sein du football  malien et des crises au sein de la Fédération Malienne de Football. Mais, jamais dans cette intensité, dans cette forme  radicale, et surtout dans cette persistance. Et je trouve que c’est dommage. Parce qu’ effectivement, la solution qui a été trouvée, ce n’est pas donné  tord à l’un oubien raison à l’autre. C’était de trouver une solution provisoire qui serait fortifiée par l’engagement de tous les protagonistes. Mais ça ne s’est pas réalisé et c’est dommage. C’est dommage parce que  sur le terrain même du football, nous avons par exemple une sélection nationale «A» qui réunit un groupe extraordinaire de jeunes talents. Des talents qui font que notre nation, si cette sélection était gérée avec la pleine  implication de tous les acteurs, nous mènerait tout logiquement à une qualification historique pour la Coupe du Monde. Donc par expérience, je me dis que lorsque le climat organisationnel est perturbé, il y a toujours des retombés au niveau de la gestion des sélections nationales. Parce qu’effectivement il y a de l’énergie qui va dans certaines questions et qui ne va pas directement dans la gestion des sélections nationales. Comme amoureux du football, j’espère que tous les protagonistes qui se connaissent très bien vont quand même préférer la dispute juridique, encore un arrangement raisonnable. Et surtout dans cet arrangement, je crois que ceux qui ont pour le moment  entre leurs mains les destinées du football malien, feront des concessions pour que le calme revienne », a proposé l’ancien Directeur du Quotidien national «l’Essor», ancien Ministre de la Communication, et membre  de la Haute Autorité de Communication (HAC) aujourd’hui.

Hadama B. Fofana

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2 COMMENTAIRES

  1. Il est temps que le Ministre de la jeunesse et des sports trouve un début de solution à la nouvelle crise qui veut prendre notre football en otage. Il doit demander à la FIFA qui a participé pleinement aux travaux de l’élection du président de la FEMAFOOT à travers ses représentants mandatés Messieurs Verone et Jacques Anouma de venir régler alors qu’il est encore temps ce problème d’interprétation des textes qui régissent la mise en place des commissions indépendantes au sein du bureau fédéral. Il y a trop de polémique autour de ce sujet et la FIFA pourra donner des directives très claires et des pistes de sortie de crise.

  2. Il faut accepter que les acteurs du football malien sont des moins que rien et ils sont en plus zélés et très zélés, avec ça comment unir ces hommes et femmes qui ne posent que problèmes sur problèmes et les résultats sont maigres et très maigres; est-ce qu’il ne faut pas prendre de grandes décisions impliquant tous les maliens concernant ce domaine afin de l’assainir profondément pour le bonheur de notre très cher Mali? Ce pays aime le football et nos enfants jouent à ce sport depuis la colonisation et nous n’avons pris aucune coupe importante, aujourd’hui notre football ne forme que des jeunes qui sont tous destinés à être vendus à l’extérieur, cela est inacceptable et honteux, ce qui fait mal et très mal, c’est que nos ténors du pouvoir ne font aucun geste pour mettre ces dirigeants du football malien au pas, c’est dommage et très regrettable. Il faut tout de suite auditer les activités de la Fédération Malienne de football en mettant au claire toutes les interventions nébuleuses et faire des recommandations importantes pour bien assainir le domaine, cela tout de suite. Il y a trop, trop, trop de bêtises à l’intérieur de ce sport avec le mauvais comportements de ses dirigeants.

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