La crise qui, depuis longtemps, secoue la Fédération malienne de football s’est finalement transportée au sommet de l’Etat. Et pour cause, les deux principaux protagonistes que sont la Fédération malienne de football (Fémafoot) et certains clubs de Ligue 1 étaient dans la logique de prendre notre football en otage. Après plusieurs médiations qui se sont révélées vaines, l’Assemblée nationale s’est vue dans l’obligation de prendre le dossier en main. Elle vient en effet de rappeler les protagonistes à l’ordre.
Le football malien n’est une propriété privée de qui que ce soit. Nos dirigeants sportifs le savent très bien, mais, pour des intérêts personnels et égoïstes, ils ont décidé de le prendre en otage. En fait, le bras de fer qui oppose la Fémafoot à certaines Ligues risque d’enliser et de donner un coup de massue à notre sport-roi. En effet, pendant que la Fémafoot tient au respect scrupuleux des textes, les clubs contestataires, à savoir l’Avenir club de Tombouctou, le Centre Salif Kéïta (CSK), le Club Olympique de Bamako (COB) et le recordman des titres de la Coupe du Mali, le Djoliba AC, ne veulent pas lâcher du lest. Et ce, malgré l’intervention du ministre Housseini Amion Guindo dit Poulô, qui était rentré dans la danse en proposant une solution pour une sortie de crise. Mieux, sous la houlette du président du Comité olympique et sportif du Mali, Habib Sissoko, un pool de médiateurs avait été constitué pour ramener les protagonistes à la raison. Mais rien n’y fit.
Le dossier ayant atterri à l’Assemblée nationale, des recommandations ont été faites par les honorables, sous l’impulsion de leur président, Issiaka Sidibé. Il s’agit, entre autres, de la reconnaissance du Comité exécutif de la Fédération malienne de football dirigé par Boubacar Baba Diarra ; le maintien des quatre clubs (Djoliba, COB, CSK et Avenir de Tombouctou) en Ligue 1 avec l’accompagnement financier de l’Etat (relégués en deuxième division après avoir signé trois forfaits lors de la phase aller du championnat national saison 2014-2015) ; de la reprise de l’élection de la Ligue de football du District de Bamako ainsi que de la levée des suspensions.
Ce dernier point et le maintien des quatre clubs en Ligue seront soumis à l’appréciation de l’Assemblée générale extraordinaire prévue pour le 5 mars prochain. Tandis que l’élection de la Ligue de Bamako aura lieu le 27 février prochain, sous la supervision du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) et de la Direction régionale des sports. Et c’est en principe le 12 mars prochain que le Championnat national Ligue 1 Orange donnera officiellement son coup d’envoi pour de bon, après plusieurs reports.
Mécontents, ces frondeurs ont catégoriquement refusé de signer le document comprenant les recommandations des élus de la Nation. «Que veulent-ils alors ? Peuvent-ils s’opposer aux décisions de l’Hémicycle ?» se demande un joueur de Ligue 1 qui a en a marre et qui a hâte de retrouver les chemins des Stades. En tout cas, la Fémafoot, le pool des médiateurs, les Clubs de Ligue 1, l’Union nationale des supporters des Aigles du Mali (Unasam) et l’Assemblée nationale ont tous adhéré à ces propositions. Et le président Issiaka Sidibé, en patron de l’Hémicycle, en a pris acte. C’est donc dire que désormais, c’est à l’Etat de prendre ses responsabilités dans cette crise qui n’a fait que ternir l’image de notre football, malgré les résultats indéniables engrangés par le Mali tant au plan international que mondial.
Bruno E. LOMA
vraiment c’est un amateur ce n’est pas un vrai journaliste
Mr le journaliste, est ce que ton article date vraiment du 24/02/2016, j’ai des doutes? Ce sujet est signé et fini il ya combien de jour? t’es un journaliste de terrain ou du bureau? Ont n’est pas à kidal , ici c’est Bamako donc rien ne t’empêche pour aller chercher les vrais infos. 😳
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