Football – Liga : petit Barça, grand soulagement

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Lionel Messi, buteur pour la 20e fois en Liga cette saison, offre au Barça un précieux succès face à l'Atlético (2-1). © AFP / Gérard JULIEN/ GERARD JULIEN
Lionel Messi, buteur pour la 20e fois en Liga cette saison, offre au Barça un précieux succès face à l'Atlético (2-1). © AFP / Gérard JULIEN/ GERARD JULIEN

Un but de Messi à l’orée du temps additionnel a permis aux Catalans de s’imposer (2-1) face à l’Atlético et d’être provisoirement leaders de Liga.

Pas grand-chose ne réussit à ce Barça-là depuis quelques semaines et sa fébrilité actuelle, à défaut d’être criante, est encore bien visible. Mais les Catalans demeurent une équipe de caractère, une bête de compétition capable de se reposer sur d’autres vertus lorsque le jeu n’est pas au point. C’est typiquement ce qui lui a permis d’aller chercher ce dimanche un succès qui pourrait compter pour les semaines à venir. La victoire (2-1) arrachée à la toute fin du temps réglementaire sur la pelouse de Vicente-Calderon atteste que ce Barça n’est pas encore mort, et sa place de leader provisoire (2 points d’avance sur le Real Madrid, qui possède deux matches de moins à cet instant) est un levier dont le club saura se servir pour remonter la pente.

Les choix de Luis Enrique

Pour le reste, il faudra repasser. Loin du Barça dithyrambique capable de passer des roustes à chacun de ses opposants, l’équipe alignée ce dimanche par Luis Enrique ressemblait à s’y méprendre à un message envoyé au groupe dans son intégralité. Jordi Alba, Ivan Rakitic, tous deux sur le banc au coup d’envoi, peuvent en témoigner. L’entraineur espagnol en appelle à la notion de combativité et d’implication plus qu’au simple talent, et il fallait bien ça pour venir à bout d’une équipe de l’Atlético jamais facile à manœuvrer et encore moins à dominer dans son antre du Vicente-Calderon.

D’ailleurs, le début de partie a parfaitement illustré cette tendance puisque Barcelone a eu besoin d’une demi-heure pour se mettre en route. Dans un début de partie assez fermé où il a d’abord été question de fermer les espaces, Carrasco (3e), Godin (4e) et Griezmann (16e, 26e) sont venus remettre en exergue la fébrilité défensive toujours bien présente côté barcelonais. Une fébrilité par ailleurs visible dans l’entrejeu, avec un milieu loin d’être souverain et de nombreux atermoiements dans la relance alors que l’Atlético n’imposait pas non plus un pressing étouffant.

Mais passée cette première demi-heure poussive au possible, il y a tout de même eu du mieux. Jouant par à-coups, misant sur des accélérations ponctuelles plutôt que des mouvements construits, les Barcelonais ont commencé à accentuer la pression sur l’Atlético et sur Oblak, attentif devant Messi (29e, 38e) puis sur une tête de Piqué (43e) tandis que Suarez illustrait encore le manque de confiance actuel de l’équipe en se prenant à moitié les pieds face au portier slovène (49e).

Messi encore en sauveur

L’ouverture du score de Rafinha, d’un tir croisé pied droit au terme d’une action au forceps (0-1, 65e) est donc venue récompenser l’implication d’un Barça laborieux mais volontaire, quoique toujours en proie à ses doutes. Diego Simeone, qui dirigeait son 300e match sous les couleurs rojiblanco, l’a bien senti et insisté avec l’entrée d’une troisième pointe, Torres, venue seconder le duo Gameiro-Griezmann. Mais alors que « Grizou » avait déjà buté sur Ter Stegen (52e), c’est un coup de tête de Godin qui est venu ramener le Barça à ses incertitudes (1-1, 70e).

Face à des Colchoneros, toujours aussi habiles lorsqu’il s’agit de casser le tempo d’une rencontre (29 fautes commises), les Blaugrana ont eu le mérite de s’accrocher jusqu’au bout à leur objectif. Et grâce à Messi, buteur en deux temps face à Savic puis Oblak (1-2, 86e), ils s’adjugent une bouffée d’oxygène bienvenue dans le contexte actuel. L’Atlético désormais à 9 points, le Real à deux, les voilà à nouveau dans le coup pour le titre.

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