JOHANNESBURG (Reuters) – Le président de la Fifa, Sepp Blatter, déplore les fautes d’arbitrage qui ont perturbé plusieurs rencontres de la Coupe du monde et promet de réexaminer la possibilité de recourir à la technologie.
"Il est évident qu’après les derniers événements survenus dans cette Coupe du monde, il serait insensé de ne pas rouvrir le dossier de la technologie sur la ligne de but", a-t-il dit lors d’un point presse, deux jours après un but valable refusé aux Anglais en huitièmes de finale du Mondial sud-africain.
"On ne peut pas changer tout à dix matches de la fin de la Coupe du monde. Mais nous réexaminerons la technologie, la technologie sur la ligne de but, lors de la réunion de l’International Board à Cardiff, en juillet."
L’International Board (IFAB), chargé de fixer les règles du jeu, a encore voté en mars dernier contre l’introduction de la technologie sur la ligne de but ou le recours à la vidéo.
Sepp Blatter lui-même avait alors exprimé personnellement son opposition. "Le jeu doit se dérouler de la même façon où que vous soyez dans le monde. La simplicité et l’universalité du jeu est l’une des raisons de son succès", disait-il dans un communiqué mis en ligne sur le site officiel de la Fifa.
FIABILITÉ ?
La Fifa a testé ces dernières années plusieurs systèmes comme l’installation de caméras ou d’une puce à l’intérieur du ballon.
Expérimentés dans des compétitions juniors, ils ont finalement été abandonnés, la fédération ne les jugeant pas fiables à 100%.
Mais les deux erreurs qui ont entaché les victoires de l’Allemagne et l’Argentine dimanche en huitièmes de finale ont relancé le débat.
Les Anglais ont cru égaliser à 2-2 face aux Allemands quand un tir de Frank Lampard sur la barre transversale a rebondi derrière la ligne de but adverse, mais le but n’a pas été validé par l’arbitre. L’Allemagne a finalement battu l’Angleterre 4-1.
Dans l’autre huitième de finale, l’attaquant argentin Carlos Tevez a marqué son premier but face au Mexique en nette position de hors jeu.
Ces erreurs ont souligné l’isolement des instances du football sur le dossier de l’arbitrage vidéo, alors que bon nombre d’autres sports utilisent la technologie pour vérifier certaines phases de jeu.
"Je déplore de voir d’évidentes erreurs d’arbitrage", a reconnu mardi Sepp Blatter. "Cela n’a pas été un match de gala pour les arbitres. Je suis affligé par les évidentes erreurs d’arbitrage. J’ai présenté mes excuses."
Jean-Stéphane Brosse pour le service français
REUTERS – mardi 29 juin 2010 12h35