Ces derniers jours, dans le monde, la tenue ou pas de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2022 était sur toutes les lèvres. Si d’aucuns estimaient qu’il fallait l’annuler, n’étant pas trop utile et qui allait handicaper les clubs dont les joueurs seront à la CAN, d’autres avançaient l’argument de la pandémie de la Covid-19. Le débat est clos désormais. La CAN 2022 aura bel et bien lieu, du 9 janvier au 6 février 2022. Telle est la décision du président de la Confédération Africaine de Football (CAF), le Sud africain, Patrice Motsepe, après sa rencontre avec le président du Cameroun, Paul Biya.
«J’ai eu une réunion fructueuse avec le président du Cameroun. Avant, présent à la réunion du Comité exécutif de la CAF, Samuel Eto’o a catégoriquement refusé l’idée d’un report ou d’une annulation de la CAN 2022. Le plus important est son engagement. Lors de la réunion d’hier (lundi, ndr), j’étais un peu préoccupé. Nous avons parlé des infrastructures, des installations. Un très bon travail a été fait pour s’assurer que nous accueillerons une CAN l’année prochaine au Cameroun qui rendra le peuple camerounais fier, tout comme le peuple africain dans son ensemble. L’objectif d’aujourd’hui était de se concentrer davantage sur Omicron, car Omicron est un grand défi mondial », a fait savoir le président de la CAF, au micro de Joël Wadem, repris par RFI. Demandé sur le risque que représente le nouveau variant du COVID-19 durant la CAN, Patrice Motsepe s’est exprimé comme suit : « Regardez ce qui vient de se passer lors de la Coupe arabe au Qatar : il y avait des milliers de spectateurs sur les tribunes. Je suis également allé à Wembley pour voir la finale de l’Euro 2021.» Il a déclaré sur RFI, au sujet des spectateurs qui devront présenter un schéma vaccinal complet et un test négatif pour assister aux matches de la CAN 2022 : « Bien sûr, on craint qu’il y ait beaucoup de faux tests qui circulent. Mais nous nous occuperons de ces problèmes. »
Sur la question de la pression des clubs européens qui menacent de ne pas laisser leurs joueurs africains aller au Cameroun, le président de la CAF, Patrice, a fait savoir : «Nous voulons aussi construire le football africain pour qu’il devienne un pôle d’excellence mondiale. Nous allons donc nous engager avec tous les clubs. De plus, nous sommes guidés par les règles de la FIFA qui empêchent les clubs de retenir un joueur appelé en équipe nationale pour une compétition officielle. C’est très important, car on ne peut pas toujours permettre le fait que l’Afrique passe en dernière et soit à la remorque. »
Hadama B. FOFANA