L’entraineur des Aigles, le français, Alain Giresse, s’apprête finalement à jeter l’éponge : l’Equipe Nationale du Mali devient un fardeau pour lui. Car argue-t-il, elle est difficile à gérer.
Aux bavures et à l’entêtement de l’équipe dirigeante de la FEMAFOOT, s’ajoute la disgrâce des entraîneurs. Face à cette situation, le sélectionneur national du Mali semble opter pour l’abandon du navire des Aigles. Sans management. Il a en a fait l’aveu.
En prélude à la 5ème journée des éliminatoires de la CAN 2012 et après la déclaration de la liste des joueurs convoqués pour le match amical qui opposera les Aigles de Carthage aux Aigles du Mali le 10 août prochain à Monastir en Tunisie, Giresse a annoncé son départ prochain à la tête des Aigles du Mali. La confidence a été faite à un proche.
Les arguments avancés par l’ex-compagnon des Bleus de Michel Platini sont entre autres des problèmes de personnes, de l’ingérence des membres du bureau fédéral dans le choix des joueurs, et surtout de la gestion nébuleuse du groupe etc.
Mais, il importe que l’on se demande pourquoi ce revirement de situation spontanée. Est-ce une frustration ?
Nonobstant les tares du technicien français, il n’en demeure quand même pas le seul entraîneur à faire les mêmes remarques par rapport au football malien en général.
Pour la petite histoire, en 2002 le Franco-Polonais Henri Kasperzack alors Entraîneur National du Mali avait purement et simplement rendu sa démission au lendemain de la CAN organisée par le Mali pour les mêmes motifs.
Où se situe réellement le sinistre ? Est-ce que cette situation engage seulement les joueurs ? A qui Incombe la faute ? Autant de questions auxquelles le monde sportif malien aimerait avoir des réponses.
Les aveux, voire les jérémiades de l’ex-coq sportif semblent venir un peu tard. Toute chose qui donne raison au président ATT. Lors de la rencontre qu’il a eue à Koulouba avec les champions d’Afrique cadets en Basketball Dames et Rugby en hommes, il lançait ceci: «Ailleurs on ne prépare rien ! Ailleurs, tout le monde est exigeant ! Ailleurs, on ne nous apporte rien !».
En tout cas, l’on se demande quelle mouche à piquer Giresse pour se rendre ostentatoire en dernière minute. Alors que le Mali est de prime abord entre le marteau et l’enclume pour sa qualification à la CAN 2012. Par ailleurs, le bras de fer ayant opposé Alain Giresse à certains membres de la FEMAFOOT à propos de Seydou Keïta n’est pas étranger à sa prise de position.
Miguel