Elles ont formé la première équipe nationale du Mali. Après leur départ à la retraite certaines ont décidé de retourner au foyer, alors que d’autres ont embrassé une nouvelle carrière dans le football. Flash back sur une génération de footballeuses qui a marqué son temps
Certaines ont préféré retourner au foyer après leur retraite, d’autres ont choisi d’embrasser la carrière d’entraîneur ou travaillent dans les instances sportives, alors que certaines exercent des activités professionnelles qui n’ont rien à voir avec le sport. Au Mali, le nombre des anciennes footballeuses ne se compte pas parce qu’il y a encore quelques années, notre pays faisait partie des cinq voire des quatre meilleures nations du continent. Les Awa Sangaré «Awa Pékos», Djoncounda Fofana, Aïchata Kouyaté «Aïchabou», Fatou Camara, Marguerite Lurette, Djénéba Bamba, Maïchata Konaté «Bittar», Diaty N’Diaye, Maïmouna Konaré «Zamorano», Massaran Diallo pour ne citer que ces quelques noms, étaient comme des Nyeleni du football féminin et enviées partout en Afrique. Tout le monde se rappelle encore cette génération dorée qui a constitué la première équipe nationale du Mali en 1998. Mais depuis leur départ à la retraite, la plupart de ces pionnières du foot féminin du Mali ont disparu de la circulation selon l’expression consacrée et les supporters savent très peu de choses sur elles.
On sait que certaines comme l’ancienne canonnière des Lionnes, Djoncounda Fofana et Maïmouna Konaré «Zamorano» se trouvent hors du pays et que d’autres comme Marguerite Lurette, la célèbre N°11 de l’AS Mandé dont on dit que c’est l’une des meilleures joueuses du Mali de tous les temps, ont purement et simplement décidé de décrocher avec le monde du ballon rond pour se consacrer à leur foyer. Mais pour d’autres, la vie rime toujours avec le football et elles sont plutôt heureuses de continuer à servir ce sport. Parmi ces anciennes joueuses figure Coulibaly Fatou Camara, l’actuelle présidente de la Commission centrale du football féminin de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT). Ancienne sociétaire du FC Amazone de Boulkassoumbougou, Coulibaly Fatou Camara a porté le maillot de la sélection nationale pendant 7 ans, avant de prendre sa retraite en 2004. «J’ai commencé ma carrière dans la catégorie junior en 1998, avant d’être sélectionnée en équipe nationale, confie-t-elle. Avec le FC Amazone, j’ai remporté quelques titres, mais en équipe nationale, les choses n’ont pas marché», ajoutera Coulibaly Fatou Camara qui occupe aujourd’hui le poste d’assistante financière des projets de coopération technique et gestionnaire du compte du BIT-Mali (Bureau international du travail).
Aïssa Touré a également joué en équipe nationale pendant plusieurs années, avant de raccrocher en 2012. «J’ai commencé à taper dans le ballon depuis le bas âge, mais c’est en 1995 que j’ai été recrutée par le FC Amazone de Boulkassoumbougou, indique l’ancienne milieu de terrain. J’ai connu beaucoup de moments de bonheur avec cette équipe et après ma retraite, j’ai fait des stages de formation en arbitrage mais aussi en administration», ajoutera l’ancienne internationale qui est aujourd’hui membre de la commission centrale du foot féminin à la Fédération malienne de football, membre de la commission du foot féminin de la ligue du District Bamako et administrateur du FC Amazone de Boulkassoumbougou.
Sidibé Aminata Sogodogo, elle a porté les couleurs du Réal pendant 18 ans. Professeur de sport dans l’enseignement secondaire de son état, Sidibé Aminata Sogodogo a également joué en équipe nationale et fait partie des joueuses les plus connues du Réal. «A notre époque, se rappelle-t-elle, il n y avait pas de primes encore moins de salaire pour nos entraineurs. Nous on jouait pour le plaisir, pour l’amour du football. En clair l’argent n’avait aucune valeur pour nous», dira l’ancienne joueuse du Réal qui fut adjointe du sélectionneur national et membre, elle aussi de la commission centrale du football féminin de la FEMAFOOT.
Coulibaly Aïchata Kouyaté elle, se fait appeler «La Doyenne» parce qu’elle figure parmi les premières joueuses de l’équipe des Lionnes Hamdallaye qui a été portée sur les fonts baptismaux en 1989 et qui deviendra les Super Lionnes quelques années plus tard. «J’ai été sélectionnée plusieurs fois en équipe nationale, mais je n’ai pas réussi à offrir de trophée à mon pays. C’est mon plus grand regret», avouera celle que les supporters appelaient également «Aïchabou». «Après mon départ à la retraite je suis devenue ménagère, mais cela ne m’empêche pas de suivre les activités liées au sport en général et au football féminin en particulier. Aussi, comme la plupart de mes anciennes co-équipières en équipe nationale, je suis membre de la commission centrale du football féminin». Ainsi va la vie pour les pionnières du football féminin du Mali, celles qui ont également écrit les plus belles pages de l’histoire de ce sport.
Djènèba Bagayoko
K devienen la grande bittar des lioness d hamdallaye?
Journaliste tu as oublié Fily Tenin KONATE la capitaine des aigles dames.
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