Football – CAN 2017 : l’Egypte fidèle au rendez-vous

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Essam El Hadary, 44 ans, héros de l'Egypte face au Burkina Faso. © GABRIEL BOUYS / AFP / Gabriel BOUYS

Chahutés par le Burkina Faso, les Pharaons s’en sont remis à leur portier El Hadary, décisif durant les tirs au but (1-1, t.a.b : 4-3) pour se qualifier en finale.

L’Égypte est éternelle, et les grands joueurs le sont aussi. Opposés à une équipe du Burkina Faso enthousiaste et dominatrice 120 minutes durant, les Pharaons ont su faire le dos rond pour finalement s’imposer (1-1, t.a.b : 4-3) et obtenir leur place en finale, au terme d’une demie indécise et conclue sur une séance de tirs au but. Le héros du jour se nomme Essam El Hadary, 44 ans et déjà légende en sa patrie. Le portier aux 7 participations à la CAN et aux 4 titres n’est plus qu’à une marche d’ajouter une ligne de plus à son palmarès.

C’est peu dire que le succès de l’Égypte porte le sceau de son gardien emblématique. Jamais pris en défaut jusqu’à aujourd’hui dans le tournoi, celui qui a débuté dans la peau d’une doublure avant d’entrer en jeu lors du premier match de poule face au Mali, a plus que contribué au bon parcours de son équipe. Ce mercredi, El Hadary a même tenu un rôle majeur dans la qualification des siens.

Le Burkina peut s’en vouloir

Mais avant cela le vétéran égyptien avait passé deux heures assez pénibles, comme toute son équipe, à essuyer les vagues adverses. Pas moins de 24 tirs dont 10 cadrés et une quasi omniprésence du jeu dans la partie de terrain égyptienne, ce fut le scénario de cette demi-finale que les Burkinabés risquent de ne pas oublier de sitôt. De bout en bout, les Étalons ont proposé du jeu. C’est leur manque d’efficacité qui a fini par leur être préjudiciable. Tantôt c’est El Hadary se montrait infranchissable, devant Razack (5e), Touré (9e) ou Traoré (34e, 41e, 49e). Tantôt c’est la précision qui manquait côté burkinabé, que ce soit pour Bancé (25e) ou Nakoulma.

Les Égyptiens, qui avaient quand même fait planer la menace de manière sporadique (Hassan 17e, Kahraba 38e) se contentaient d’attendre, disciplinés et sûrs de leur force défensive. Et alors qu’ils semblaient sur le point de rompre, ils ont maximisé l’une de leurs rares incursions dans le camp adverse pour se mettre en position de force. Un mouvement initié côté droit a permis à Salah, décalé par Kahraba, de trouver la lucarne de Koffi (0-1, 66e).

Le scénario avait de quoi refroidir l’enthousiasme des Burkinabés, dès lors contraints d’espérer la première défaillance égyptienne du tournoi. Une défaillance qui a fini par survenir. Les Étalons s’en sont remis à leurs hommes forts, le capitaine, Kaboré, à la passe, et Bancé, auteur d’un enchainement rapide et payant au cœur de la surface (1-1, 73e). Un sursis mérité pour l’équipe jusqu’ici la plus entreprenante sur le plan offensif, et qui aurait même pu rafler la mise si El Hadary ne s’était pas montré attentif sur un centre cadré de Nakoulma (82e) et une déviation de Diawara (90e).

L’expérience triomphe de la jeunesse

La fatigue agissant inexorablement sur les 22 acteurs, la prolongation n’a pas donné lieu à de grandes prises de risque même si Bancé (95e) et Nakoulma (106e) auraient pu maximiser certaines situations favorables. L’Égypte a continué d’attendre, sachant probablement qu’il lui serait difficile d’avoir plus ses chances que lors d’une séance de tirs au but.

Celle-ci donnait lieu à un duel pour le moins singulier entre le portier burkinabé Hervé Koffi, 20 ans et 9 sélections, et son alter ego de 24 ans son aîné. Et le quadruple vainqueur de la CAN, du haut de ses 152 sélections, a fini par avoir le dernier mot. Alors que son équipe était menée après l’échec initial d’El Said, El Hadary a détourné les 4e et 5e tirs des Étalons, pourtant frappés par … Koffi et Bertrand Traoré. L’Égypte tient une nouvelle fois sa place en finale de la CAN, pour la 9e fois en 23 participations. Face au Ghana ou au Cameroun, elle visera un 8e titre qui renforcerait encore un peu plus sa stature de nation majeure du continent.

 Le Point Afrique – Publié le 01/02/2017 à 08:27

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2 COMMENTAIRES

  1. – El Hadary: Comme quoi on n’est jamais trop vieux ni trop jeune pour bien faire!
    – Chapeau donc pour le BFaso pour être tombé avec les couleurs à la main en espérant qu’il reviendra et bonne chance à l’Egypte pour le reste!

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