Focus : Foot malien : A qui profite une crise ?

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siège Femafoot

Cette guerre survient à un tournant décisif du football malien qui doit entamer, dans 72 heures, une mission commando de défense de son podium continental qu’il occupe depuis quatre ans. C’est dire que cette guerre ne vaut pas la peine d’être menée d’une manière générale, ou tout au moins en ce moment précis de l’histoire de notre football. Alors, « Acteurs de toutes les sensibilités du football malien, ressaisissez-vous ! »

Les souvenirs de votre serviteur en sont encore vivaces et tout frais : en 2005, un acteur avisé du sport malien, en l’occurrence Habib Sissoko, attirait l’attention du mouvement sportif malien, sur les dangers qu’il y avait à écourter le mandat de Tidiani Médian Niambélé, qui avait succédé à Amadou Diakité à la présidence de la Fédération malienne de football. Le président du Comité national olympique et sportif du Mali justifiait ses craintes d’alors au motif que cela allait créer un précédent fâcheux et instaurer une crise cyclique d’au moins vingt ans. Aujourd’hui, comme un visionnaire, l’histoire lui donne raison, avec les crises successives de Ségou et du stade du 26 Mars en 2005, de Tombouctou en 2009, de Mopti en 2013 et celle qui frappe aujourd’hui le football malien. Conséquence : le football malien nage dans l’instabilité depuis dix ans. Preuve palpable : aucun bureau n’a pu rempiler quels que furent les résultats atteints, parce que ceux qui ont été battus ont mis les quatre ans du mandat à  poignarder dans le dos les tenants des rênes, avant de les assommer lors du conseil électif suivant. Tous les coups sont (devenus) bons pour parvenir à ses fins.

Au fil des ans, le cycle des crises au sein de la Femafoot a pris des allures telles qu’au lieu de quatre ans, elles deviennent annuelles, comme le prouve le bras de fer qui pourrit l’atmosphère au sein du football malien en ce moment. Cette crise de confiance a été étalé au grand jour à l’occasion de la 43è Assemblée générale ordinaire de la Femafoot tenue samedi dernier. Cette instance statutaire a consacré le clash entre les acteurs du ballon rond, avec son corollaire de répercussion sur le football national. Comment des cadres, amoureux du ballon, et qui fondent l’existence même de la discipline, peuvent-ils se donner en spectacle, au point de tuer leur amour commun ?

Aujourd’hui, l’heure n’est plus à situer les torts ou les raisons. Mais, à l’appel au retour à la raison et à l’évidence. L’heure est au ressaisissement et aux retrouvailles. Au dialogue et à la réconciliation. A l’instauration d’une paix définitive dans le football malien. D’une part, pour accompagner les Aigles dans leur noble ambition d’améliorer et de consolider leur place dans le peloton de tête du football africain qu’ils occupent depuis quatre ans, lors des CAN de Gabon-Equatoriale en 2012 et d’Afrique du sud en 2013. D’autre part, pour sauver le football national paralysé par le boycott du championnat national par six clubs dont le Djoliba AC et le COB et les risques de leur descente en deuxième division et leur retrait des compétitions internationales. Notre football se passerait volontiers de telles ratées aujourd’hui. Les acteurs du football malien doivent suivre les exemples donnés par deux responsables sportifs face à la situation. A savoir, le ministre des sports, Housséini Amion Guindo et le président du Cnosm, Habib Sissoko. L’un faisant preuve de parfaite neutralité dans la crise du bureau fédéral, l’autre retroussant les manches pour sauver le championnat national. « Ensemble nous sommes  un peuple du football ! »

Sékou Tamboura

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3 COMMENTAIRES

  1. C’est honteux tout ça ! qu’ils nous foutent la paix tous ! ils ne veulent
    que leurs intérêts pas l’intérêt du Foot Malien.
    Que Dieu sauve le Malien !

  2. M. le journaliste, il n’y a pas eu de crise à Mopti. Kola a été battu et il a reconnu sa défaite. Personne ne l’a jamais entendu parlé, ni un membre de son équipe contrairement à Baba qui envoyait des gens chaque jour que Dieu a fait avec des allégations mensongères. Tous les problèmes actuelles sont créés de toute pièce par Baba lui-même pour détourner la vigilance du monde sportif et s’adonner à ses besognes. Pourquoi les crises sont cycliques au Mali. C’est parce que les acteurs impliqués ne s’asseyent jamais pour se dire toutes les vérités: personne n’a tord, personne n’a raison, donnez-vous la main et c’est fini. ça ne marchera jamais car les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets. Baba passe toute l’année à violer les textes et à faire des malversations financières et vous voulez passer l’éponge une la CAN est un passe-droit pour le Président. Le moment de fixer la date de l’AG, baba ignorait-il celle de la CAN? Contrairement à ce que baba et son camp veulent faire croire, l’AG est le forum pour les délégués de demander les comptes au Président qu’ils ont élu. Aux délégués de dire: nous sommes satisfaits, continuez; nous ne sommes pas satisfaits, quittez ou restez avec telles telles conditions. Vous proposez que les délégués viennent applaudir et vous voulez résoudre les problèmes. Comment? Regardez les arguments de chaque camp et tranchez en fonction des textes. Point.

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