Le président de la Fédération malienne de football (FMF), Salif Keïta fonde de gros espoirs sur le nouvel accord de partenariat signé le 20 juillet dernier entre l”instance dirigeante de notre sport roi et la Fédération française de football (FFF).
C”est le moins que l”on puisse dire après la conférence de presse animée hier au siège de la FMF par le premier Ballon d”or africain. "Après notre arrivée aux affaires, nous avons d”abord fait l”état des lieux avant d”élaborer un programme d”activités avec des objectifs précis. Le programme en question était axé sur le développement du football au Mali parce que nous estimons que le rôle de la fédération ne consiste pas seulement à gérer le football, elle doit également participer à l”élaboration de la politique de développement de la discipline.
Pour l”exécution de son programme d”activités, la fédération a besoin à la fois de l”aide des pouvoirs publics et d”autres partenaires. C”est dans ce cadre que se situe le partenariat avec la Fédération française de football qui, il convient de le rappeler, a été précédé d”un premier accord que nous avons signé avec la Fédération ivoirienne de football", a ainsi expliqué le premier responsable de la FMF.
Salif Keïta "Domingo" précisera que la signature de l”accord de partenariat avec la FFF a été facilitée par les bonnes relations qui existent entre certains membres du bureau de la FMF (notamment le premier vice-président Karounga Keïta et Salif Keïta lui-même) et leurs homologues de la FFF. "Nous avons écrit à la FFF pour demander une rencontre et comme il fallait s”y attendre elle a répondu favorablement.
L”accord qui vient d”être signé est tout bénéfice pour notre pays et je pense que le partenariat avec la Fédération française de football marquera le début d”une nouvelle ère pour notre sport roi", s”est réjoui Salif Keïta avant de préciser que le document en question s”articule autour de cinq points : la formation des cadres techniques, l”organisation de matches amicaux entre nos sélections de catégorie d”âge les années de Coupe du monde, la mise à la disposition de l”Équipe nationale senior d”un site de préparation en France, la formation d”un directeur technique national (DTN) et l”informatisation de la FMF.
Le président de l”instance dirigeante du football national indiquera que la FFF a déjà dépêché un technicien au Mali et que les deux fédérations ont eu quelques séances de travail. "Si tout va bien l”informatisation de la FMF commencera au cours de l”exercice 2007-2008 et grâce à l”informatique notre pays aura l”une des meilleures fédérations d”Afrique", dira Salif Keïta avant d”avouer que jusque-là, l”instance suprême du football national "travaille de façon archaïque". "Nous pouvons faire beaucoup de progrès avec l”informatisation notamment dans la gestion des licences et la programmation. Ce sera une petite révolution pour notre football", ajoutera le président de la FMF.
Toutefois, quelques inconnus demeurent sur le rôle du futur directeur technique national appelé à remplacer Jean-François Jodar et qui sera, selon Salif Keïta, un technicien local. La question est d”autant plus importante que le département de tutelle n”a pas été directement associé à la signature de l”accord de partenariat avec la FFF alors que c”est le ministère qui doit, selon nos informations, prendre en charge le salaire du DTN, mais aussi de l”entraîneur national et son adjoint.
"Notre souhait est de remplacer Jodar par un DTN malien. De toute façon, on va trouver une solution avec Jodar : soit il va travailler avec le futur DTN, soit il se chargera de diriger l”Équipe nationale. Il faut savoir que la nomination du nouveau DTN n”interviendra pas avant deux voire trois ans. On a donc le temps", estime le premier Ballon d”or africain qui insistera beaucoup sur l”importance du rôle du DTN.
Le ministère de la Jeunesse et des sports n”a pas été associé à la signature de l”accord de partenariat avec la FFF, mais s”empressera d”ajouter Salif Keïta "la fédération entretient de bonnes relations avec le département de tutelle et j”ai personnellement parlé au téléphone avec le ministre avant notre départ en France". Pas de souci donc à ce niveau car le président de la FMF pense qu”il n y a rien de mauvais dans le nouvel accord et que notre pays a tout à gagner en faisant chemin commun avec une grande nation de football comme la France
S. B. TOUNKARA
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