Depuis l’arrivée aux commandes du coach Mohamed Salia Maïga, les Rouges font preuve d’une remarquable intelligence de jeu.
Les finales de la coupe du Mali se jouent demain au Pavillon des sports du stade Modibo Keïta. Il s’agit de la 42è édition pour les hommes et de la 33è pour les dames. En première heure l’USFAS sera opposée au Djoliba chez les dames alors que du côté des hommes la finale mettra aux prises l’AS Police et le Djoliba. Présent sur les deux fronts, le Djoliba peut donc réaliser le « doublé ». Chez les dames, les Rouges ont fait un parcours sans faute lors des éliminatoires. En quart de finale les filles du coach Mohamed Salia Maïga ont dominé en déplacement le Débo club de Mopti sur un score sans appel de 96-20. Quelques mois plus tard, le Djoliba validera son ticket pour le bouquet en étrillant l’AS Police 63-39 en demi-finale.
La vague jeune des Rouges a-t-elle les moyens d’aller jusqu’au bout de son rêve ? On aura la réponse demain à l’issue de la finale contre l’USFAS. En 2007, l’USFAS avait remporté cette même coupe du Mali, mais depuis, les militaires n’ont réussi à se hisser sur le podium. L’USFAS court donc derrière une deuxième consécration depuis quatre longues années. Quant au Djoliba dame, il est détenteur du trophée et affiche 19 titres au compteur. C’est l’équipe la plus titrée du pays. Depuis l’arrivée aux commandes du coach Mohamed Salia Maïga le Djoliba dame fait preuve d’une grande maturité et d’une remarquable intelligence de jeu. Deux facteurs qui ont permis aux Rouges de signer l’un de leur plus admirable exploit face aux Policières.
Le Djoliba est revenu armé de certitudes. Le Djoliba a géré les évènements avec le sang froid et la rigueur d’une équipe rompue aux joutes nationales et même continentales. Rigueur défensive, efficacité offensive : le cocktail qui permet de renverser des montagnes. La défense djolibiste s’est montrée impériale. La charnière a offert de vraies garanties. Un socle solide sur lequel s’appuie un collectif qui peut à tout moment faire la différence. Même si ce sont bien les lancers francs ou encore les tirs à trois points qui ont, le plus souvent, débloqué la situation. La qualité des grandes équipes est de savoir répondre présent au moment où elles sont attendues, et le Djoliba a manifestement cette faculté.
Le collectif djolibiste, point fort de la formation de Mohamed Salia Maïga, doit tourner à plein régime contre une équipe de l’USFAS s’il veut rapidement dépasser et mener au score pendant la finale. Mais au-delà de la performance collective, ce sont surtout les individualités qui peuvent donner satisfaction face aux militaires. Parmi ces individualités figurent la meneuse Aminata Cissoko, les pivots Sanata Fall, Djénébou Sacko et N’Deye M’Bengue. Les militaires peuvent légitimement nourrir des ambitions pour combler leur handicap du championnat. Tout est bien possible au cours de cette finale où il y a encore deux titres possibles à prendre. Une victoire demain face à la meilleure formation, de la place, en terme de production de jeu et de générosité dans l’effort, constituera aussi une plus value de confiance pour le nouveau coach Mohamed Salia Maïga, qui disposera désormais d’une marge conséquente de manoeuvre pour conduire le navire djolibiste sur des eaux beaucoup plus calmes.
Le coach Maïga est bien persuadé d’avoir trouvé en son nouvel emploie, la poigne et l’ardeur qu’il faut pour remettre assez d’ordre dans la marche de l’équipe de Hèrèmakono après la déception du championnat. « Depuis mon arrivée à la tête du club, j’ai d’abord renforcé mon effectif par les jeunes du centre de formation qui sont maintenant en pleine forme. Elles ont prouvé tout au long de la coupe du Mali qu’elles peuvent rivaliser avec l’élite. La coupe du Mali est notre objectif majeur cette année parce que l’équipe est déjà hors course pour le championnat. En ce qui concerne la finale contre l’USFAS, moi je puis vous assurer que mes filles joueront leur jeu sans complexe mais surtout avec beaucoup de détermination », annonce le coach du Djoliba. Cette finale aura l’allure de baptême de feu pour l’ancien sélectionneur des Rouges, qui n’arrive pas en terre inconnue, le défi semble être dans ses cordes. Il en sait suffisamment de la philosophie de jeu d’une équipe qui a fait son bonheur dans le temps. Et Mohamed Salia Maïga retrouvera dans l’effectif djolibiste de jeunes talents qui ont été formées au centre et qui ne demandent cette fois ci, qu’à trouver une opportunité d’éclore et de prouver leurs valeurs. Si tous les ingrédients sont réunis pour les dames du Djoliba de remporter cette finale, tel n’est pas le cas pour les hommes. En effet, depuis 1966 le Djoliba homme court derrière une troisième consécration. Et pour parvenir à leurs objectifs, les Rouges devront battre le fer avec l’AS Police qui n’a jamais remporté Dame coupe.
La bataille s’annonce donc dure pour les deux formations. Surtout pour le Djoliba qui a dû batailler fort pour se qualifier en finale de cette 42è édition. Les Rouges ont d’abord dominé difficilement le Débo club en quart de finale (39-35) avant d’écarter la J. A 71-51en demi finale. Quant à l’AS Police, elle est allée dominer le Sony à Gao en quart de finale (90-39) avant de créer la sensation en éliminant le champion du Mali en titre, le Stade malien en demi-finale (59-58). C’est dire que les Policiers ont la possibilité et la compétence pour s’offrir et inscrire leur nom au palmarès de la compétition.
Samedi 22 octobre au Pavillon du stade Modibo Keïta
14h 50 : USFAS-Djoliba (Dames)
16h45 : Djoliba-AS Police (Hommes)