Finale retour de la coupe de la confédération : Le Djoliba tombe les armes à la main

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La finale retour, de la coupe de la confédération s’est jouée Dimanche 25 Novembre 2012 à Dolisie, entre les léopards locaux et le Djoliba AC. A l’aller à Bamako, le nul 2-2 avait sanctionné la rencontre. A l’entame de la rencontre, cinq nouveaux joueurs sont titularisés du côté du Djoliba. Il s’agit de Saidouba N’Diaye, Issa Mamoutou Traoré, Lassine Diarra, Seydou Diallo et Janvier Abouta. La suspension d’Idrissa Traoré Essien et la crise de paludisme dont a été victime Alou Bagayoko la veille, ont obligé le coach Conti à revoir son dispositif tactique.

Les rouges qui avaient une obligation de résultats, monopolisent la balle durant le premier quart d’heure de jeu. Cette domination aurait pu être concrétisé par Salif Coulibaly, dont le coup de tête à la 14ème minute, fut capté par le portier congolais, plongeant le stade Denis Sassou n’Guessou dans un silence glacial. Après avoir pris la mesure de leurs adversaires, les congolais prennent le contrôle de la situation et poussent les rouges à défendre. A la 26ème minute de jeu, le milieu de terrain de poche congolais, Ntela Kalema récupère une balle sur le flanc gauche du milieu adverse, il décale Césair Gandze dont le centre est dévié dans ses filets par le défenseur Mohamed Oumar Konaté.

Nullement affecté par ce coup du sort, le Djoliba pose le pied sur la balle et cherche à mettre Abouta sur orbite. A la 35ème minute, sur une rentrée de touche du capitaine Issa Traoré, Saidouba N’Diaye envoie une balle en chandelle dans la défense congolaise, qui est victorieusement reprise de la tête par le défenseur central Salif Coulibaly. A 1-1, l’espoir renaît chez les troupes de Conti qui vont titiller les congolais pendant quelques minutes. Vers la fin de la première mi-temps, le syndrome malien (la déconcentration dans les ultimes minutes) fait son apparition chez les rouges.

A la 43ème minute de jeu, sur une action rondement menée par l’attaque congolaise, Bienvenu Kombo voit son tir s’écraser sur la barre transversale d’Aly Yirango. Trois minutes plus tard, Ulrich Zamba le latéral droit congolais fixe Saidouba et effectue un centre parfait, qui est victorieusement repris par Bebey Guelord. L’arbitre camerounais Alioum Néant renvoie les deux équipes aux vestiaires sur le score de 2-1 en faveur des congolais.

Après le repos, le Djoliba visiblement émoussé, n’arrive pas à poser le jeu et procède par des balles en chandelle pour prendre à défaut la défense congolaise. Malgré les remplacements d’Abouta par Boubacar Bangoura, de Lassine Diarra par Idrissa Nama Laïco Traoré et de Samba Diallo par le jeune Abdoulaye Traoré dit Abédi, le score n’évoluera plus. Une fois de plus, le football congolais remporte un trophée, en battant une équipe malienne (club ou équipe nationale). En 1965, en finale des Jeux africains de Brazzaville le Congo avait battu le Mali 7-2 (nombre de corners selon le règlement), après un nul vierge au terme du temps règlementaire. En 1972, en finale de la CAN à Yaoundé, Jean Michel Mbono dit Mbono sorcier (actuellement président de la fédération congolaise de football) et ses coéquipiers avaient battu le Mali de Salif Keïta 3-2. Deux ans plus tard, le CARA de Brazzaville remportait la coupe d’Afrique des clubs champions, après avoir éliminé le Djoliba en quarts de finale (0-0 à Bamako et 3-0 à Brazzaville).

Après ce revers, il est judicieux de tirer les leçons de cette campagne africaine. Ces dernières années, les clubs maliens par leurs performances, ont amené notre football à niveau respectable. Actuellement, quatre clubs représentent le pays dans les compétitions africaines et les nôtres sont exemptés du tour préliminaire. Continuons à travailler afin que nos clubs puissent se retrouver la saison prochaine, dans le dernier carré de la champion’s league.

 

Championnat national 1ère journée : Le Nianan, le Stade malien, le COB et les onze créateurs s’imposent, l’ASOM et l’ASKO tenus en échec.

Les résultats :

ASKO -Jeanne D’Arc 0-0

Onze créateurs – CSK 1-0

Nianan –ASB 1-0

COB-CS Duguwolfila 1-0

ASOM-Office du Niger Sports 2-2

AS Bakaridjan – Stade Malien de Bamako 0-1

Atar Club de Kidal – AS Réal 1-6

Le match Djoliba AC-USFAS a été reporté sine die, suite à l’arrivée tardive du Djoliba du Congo.

Le saviez-vous ? L’expulsion la plus rapide du championnat national en 1999-2000

Lors de la première journée du championnat national édition 1999-2000, le Djoliba affronte le COB qui venait de quitter la seconde division, après y avoir été envoyé, par une décision administrative quelques années plutôt. A la 45ème seconde de jeu, le défenseur olympien Sékou Seck (actuellement coach du COB) tacle violemment un attaquant djolibiste. Alors que le public s’attend à un carton jaune, l’arbitre Koman Coulibaly expulse Seck sans hésiter. Jusqu’à nos jours Sékou Seck, détient le record de la plus rapide expulsion du championnat national.

Afin que nul n’oublie : Farah Weheliye Addo

Né en 1940 à Mogadishu, sa carrière sportive débute par celle de joueur de football. Il devient successivement arbitre de football et administrateur du sport. Grâce à sa perspicacité, il devient président de la fédération somalienne de football et membre du comité olympique somalien, vers la fin des années 70. En 1982, il est coopté au sein de la commission des arbitres de la CAF et y reste jusqu’en 1988, année à laquelle il devient membre du comité exécutif de la CAF.

En 1992 au congrès de Dakar en marge de la CAN, il est promu président de la commission des arbitres et a en charge la formation des directeurs de jeu du continent. Il récolte les fruits de  ses efforts en 1998, lorsque le regretté Saïd Belqola (de nationalité marocaine), dirige la finale de la coupe du monde. En 2000, au congrès d’Accra, Issa Hayatou le nomme second-vice président de la CAF, fonction qu’il occupe simultanément avec celui de président de la commission des arbitres.

En 2002, il devient directeur de campagne d’Issa Hayatou, candidat à la présidence de la FIFA, contre Sepp Blatter. Lors de cette campagne, il fait état des pratiques peu orthodoxes au sein de l’instance mondiale du football. Deux ans plus tard, il écope d’une suspension de 10 ans de toutes les instances sportives, suite à la découverte d’un passif de 40 000 dollars au niveau des fonds que la FIFA alloue à la fédération somalienne de football. A l’époque, la Somalie étant en Guerre, Farah Addo qui résidait en Egypte, était l’unique signataire du compte de la fédération somalienne, logé dans une banque égyptienne.

Le 21 Avril 2008, à l’occasion d’une assemblée générale de la FIFA, le président Blatter décide de lever sa suspension. Sept mois plus tard, soit le 19 Novembre 2008, il décède au Caire où il résidait depuis 1991 (suite à la guerre en Somalie) d’une crise cardiaque. Une semaine plus tard, il est enterré dans sa terre natale de Mogadishu. Dors en paix Farah Addo. « A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons ».

Par Mohamed Soumaré, Bamako, pour maliweb.net

 

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1 commentaire

  1. Le Championnat du Mali est dun niveau extrêmement bas.Avec des Equipements Bakari Djan; Onze Créateur, Gao, Ségou..etc., les Équipes de Foot seront et resteront toujours à la traine alors que toutes les Nations, (hier à la traine, Cap Vert, Niger…) progressent sans cesse. A cela s’ajoutent: 1)les faibles e minables “enseignements footballistiques” dispensés par les entraineurs: les joueurs font beaucoup, beaucoup de fautes dont attaque par derrière; “tackles dangereux avec les deux pieds” totalement interdits au foot pouvant entrainer un carton rouge direct; les “COACH” sont inexistants, muets, amorphes voire inintelligents car pourquoi ne pas faire un changement de joueur quand ils constatent qu’un joueur l’arrière ne peut pas “bloquer” l’ailier qu’il “marque”; donner des instructions pour l’occupation du milieu de terrain, etc. Djoliba nul à Bamako ont confirmé leur faiblesse au Congo et j’invite la PRESSE malienne à leur “rendre” service en leur disant la VÉRITÉ et Éviter de les FLATTER. Dans ce registre, je félicite les Reporteurs de l’ORTM tels que Oumar qui ne fait la langue de bois. Bravo

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