La 47è finale de Dame coupe sera marquée par la mise en jeu d”un nouveau trophée qui a été offert à la fédération par le patron d”AIRNESS, Malamine Koné.
La capitale du Khasso sera ce dimanche le pole d”attraction du monde sportif malien avec la finale de la 47è édition de la coupe du Mali entre le Djoliba et l”AS Bakaridjan. Kayes sera ainsi la quatrième ligue de l”intérieur à abriter une finale de Dame coupe après Koulikoro (2001), Mopti (2003) et Sikasso (2005). On se rappelle que le stade Abdoulaye Macoro Sissoko a été inauguré en 2001 lors de la rencontre amicale Mali-Zambie (1-1) avant d”abriter trois rencontres de la CAN 2002 dont le match des quarts de finale entre le Mali et l”Afrique (2-0 pour les Aigles). "Quelle que soit la météo, Kayes sera en fête dimanche. Toutes les dispositions sont prises pour que cette édition kayesienne fasse date dans l”histoire de notre football", annonce le gouverneur de la 1ère région, le colonel Mamadou Adama Diallo. La seule inconnue de cette fête est bien entendu la prestation des deux protagonistes.
Djolibistes et Ségoviens sont invités à jouer à fond leur partition pour donner à ce grand rendez l”allure d”une fête nationale. Sur le papier, l”affiche s”annonce alléchante car Djoliba-AS Bakaridjan est avant tout une opposition de styles. Les Rouges excellent dans le jeu physique et peuvent se prévaloir d”une certaine expérience tant sur le plan national que sur l”échiquier international. L”AS Bakaridjan misera elle, sur la solidarité, la complémentarité et surtout son mental. L”arrivée aux commandes du coach Moussa Keita dit Dougoutigui a donné des ailes à cette formation de Barouéli qui n”a plus perdu depuis une dizaine de matches. L”ancien libéro des Aigles à Tunis 94 a toujours su trouver les mots justes pour motiver une bande de talents cachés qui peinaient à trouver du rythme dans le championnat national.
En début de saison, personne n”aurait parié sur une fin de saison aussi tonitruante de l”attaquant Abdoul karim Magassouba et ses camarades. Comme il y a trois saisons avec les Scorpions, Dougoutigui appelé au chevet de ce grand malade, a réussi à redresser la situation et surtout, redonner l”envie de jouer au groupe. Bakaridjan est ainsi revenu dans la compétition et entamait une remontée spectaculaire. Aucune équipe ne résiste alors à l”ascension fulgurante des Ségoviens qui s”offrent le luxe d”éliminer le détenteur du trophée, le Stade malien de Bamako avant d”écarter l”ancien leader du championnat, le COB. Aujourd”hui, Abdoul Karim Magassouba et ses coéquipiers sont à 90 ou 120 minutes d”un exploit qu”aucun club de la 4è région n”a encore réalisé : la victoire en coupe du Mali.
Pour vaincre l”équipe de Hérémakono que les hommes du président Amadou Baïba Kouma connaissent dans les moindres détails, ils doivent ajouter à leur bonne humeur collective, beaucoup plus de rigueur dans la finition. Aussi, ils ne devront pas pêcher dans les duels ou abandonner l”initiative du jeu à leurs adversaires. Considérés comme les favoris de cette finale, Fanyéri Diarra et ses joueurs arrivent à Kayes le moral en berne, après leur timide prestation contre le Nianan lors de la 21è journée du championnat (1-1 à Koulikoro). Malgré tout, les Rouges affichent leur optimisme pour une fin de saison euphorique. Mais dimanche, le vieux briscard Bréhimablen Traoré et les siens doivent éviter tout complexe de supériorité face à une équipe qui n”a jamais réussi à les battre dans une rencontre officielle.
Les hommes du président Karounga Keita doivent toutefois admettre leurs défaillances et leur incapacité à maintenir la cadence pendant 90 minutes. C”est vrai, le système de jeu de Fanyéri Diarra ne fait pas l”unanimité à Hérémakono. L”ancien défenseur international veut imposer au forceps, un dispositif hyper prudent qui s”articule autour de sept joueurs à vocation défensive, sans animateur de jeu. Ousmane Bagayoko, Bréhimablen Traoré et Moussa Diallo sont ainsi contraints à une grande débauche d”énergie pour récupérer le ballon avant d”attaquer le camp adverse. L”idéal pour Fanyéri Diarra serait de placer un avant centre de soutien à sa ligne d”attaque.
En tout cas, les Rouges savent qu”il ne sera pas facile de contrarier les ambitions des poulains de Dougoutigui en grande confiance actuellement et qui n”ont finalement rien à perdre dans cette finale. Une chose est sûre, Bakaridjan ne pourra pas compter sur l”effet surprise face à l”équipe de Hérémakono qui rêve d”une 17è victoire pour rejoindre au palmarès le grand rival stadiste. Pour Bréhimablen Traoré et ses coéquipiers, c”est là que réside l”enjeu principal de la finale de dimanche.
M. N. TRAORÉ
Dimanche au stade Abdoulaye Macoro Sissoko
16h : Djoliba-AS Bakaridjan
La 18è finale des ligues de l”intérieur
La finale de dimanche sera la 7è du genre entre le Djoliba et une équipe de l”intérieur. Si aucune de ces formations n”a réussi à damer le pion aux Rouges, force est d”admettre que certaines ont fait mieux que se défendre à l”image de l”Avenir de Ségou qui n”a cédé qu”après 3 éditions en 1976. Score final : 3-0 pour les Rouges. Aussi, en 2003, l”équipe de Hérémakono a dû attendre les ultimes minutes des prolongations (119è minute) pour venir à bout du Tata de Sikasso qui a émerveillé plus d”un observateur au stade Baréma Bocoum de Mopti.
L”année 1965 donnait le départ des finales entre le Djoliba et les clubs de l”intérieur. L”honneur revint d”abord à la Kayesienne d”ouvrir le bal face aux Rouges qui s”imposent par le score sans appel de 5-1. En 1971 le Djoliba étrillait la Jeunesse sportive de Ségou 4-0 avant de se promener en 1976 face à l”Avenir de Ségou battu 3-0 après 3 éditions 3-0. Trois ans plus tard (1979), l”équipe des cultivateurs de Mopti, le Tibo club ne pèsera pas lourd contre les Rouges (6-1), pas plus que le Nianan de Koulikoro facilement dominé 2-0 en 2004.
En 46 éditions de coupe du Mali, les formations de l”intérieur ont réussi à se hisser 17 fois en finale pour une seule victoire, oeuvre du Sigui de Kayes qui a inscrit son nom au palmarès de la compétition en 1987 en battant 2-1 le Réal. La ligue de Ségou totalise 6 finales, y compris celle de dimanche contre 4 pour Koulikoro (Nianan 1994, 1999, 2004 et Mamahira 2001) et 3 pour Kayes. Gao qui a été la première ligue de l”intérieur à disputer une finale de coupe du Mali (Soni-Réal en 1962), arrive en troisième position avec 2 finales, tandis que Sikasso ferme la marche avec une finale (Djoliba-Tata en 2003).
S. BADIAGA
Le palmarès
1961 Stade-Djoliba 2-1 (2-2 première édition)
1962 Réal-Soni Gao 7-1
1963 Stade-Avenir Ségou 6-3
1964 Réal-Djoliba 4-3
1965 Djoliba-Kayesienne 5-1
1966 Réal-Avenir Ségou 2-0
1967 Réal-US Sévaré 4-1
1968 Réal-Stade 1-0
1969 Réal-Africa Gao 8-2
1970 Stade-Kayesienne 1-0
1971 Djoliba-JS Ségou 4-0
1972 Stade-Avenir Ségou 5-1
1973 Djoliba-Réal 1-0
1974 Djoliba-COB 2-0
1975 Djoliba-Stade 1-0
1976 Djoliba-Avenir Ségou 3-0
1977 Djoliba-Tibo club Mopti 6-1
1978 Djoliba-Réal 2-1
1979 Djoliba-Stade 3-1
1980 Réal-Djoliba 1-0
1981 Djoliba-Réal 1-0
1982 Stade-Biton Ségou 4-2 a p.
1983 Stade-Djoliba 0-1
1984 Djoliba-Stade 1-3
1985 Stade-Djoliba 4-2
1986 Djoliba-Stade 1-2
1987 Sigui Kayes-Réal 2-1
1988 Djoliba-Stade 1-3
1989 Réal-Djoliba 2-1
1990 Stade-Djoliba 1-0
1991 Réal-Mandé 2-1
1992 Stade-Réal 2-0 (ap. 2 éditions)
1993 Usfas-Djoliba 0-4
1994 Stade-Nianan 2-0 a p.
1995 Stade-USFAS 1-0
1996 Djoliba-Réal 2-1
1997 Stade-Réal 2-0
1998 Djoliba-Stade 1-0 a p.
1999 Stade-Nianan 1-0
2000 COB-Stade 1-0
2001 Stade-Mamahira 5-0
2002 COB-Stade 2-1
2003 Tata-Djoliba 1-2 a p.
2004 Djoliba-Nianan 2-0
2005 ASB-Djoliba : 1-1 (6-5 t. a. b)
2006 Stade-ASB : 2-1
L”Essor du 27 juillet 2007″