Ces dernières années, les Rouges se sont plus illustrés dans les transferts de joueurs que sur la pelouse.
Le Djoliba est nostalgique de son passé. Un passé glorieux qui a vu le club remporter 16 trophées de coupe du Mali, 10 titres de champion du Mali, 3 doublés coupe-championnat(96, 98 et 2004) et autant de trophées de coupes de la Ligue du District, une finale de coupe UFOA en 1990 perdue face à l”ASEC et 4 demi finales de coupes d”Afrique des clubs champions et de coupe des coupes (1967, 1977, 1981 et 1982).
Les Rouges joueront dimanche leur 26è finale de coupe du Mali face à un adversaire de moindre calibre l”AS Bakaridjan. Mais le Djoliba d”aujourd”hui n”est plus ce foudre de guerre qui faisait tant peur à ses adversaires. L”équipe a subi une véritable dégringolade sur le plan africain. Le club de Hérèmakono ne fait plus partie des grands clubs africains comme par le passé. Dans les années 80, le club drivé par Karounga Kéïta occupait le 4è rang au niveau du continent (selon Karounga Kéïta, l”équipe occupe aujourd”hui la 28è place).
Au cours des dernières campagnes africaines, le Djoliba a été tour à tour éliminé par de modestes équipes telles le F.C. 105 du Gabon, Wallidan de Gambie ou encore l”AS Douanes du Sénégal. Incapable de se hisser en phase finale des compétitions continentales des clubs, l”équipe de Hérémakono voit sa côte de popularité s”effilocher. La meilleure performance du club depuis 1990 sur le plan continental demeure les quarts de finale de la coupe CAF en 1995 contre les policiers de l”Inter club de Brazzaville et en 2001 face à la JS Kabilye d”Algérie.
De 2001 à aujourd”hui, les Rouges se sont plus illustrés dans les transferts lucratifs de joueurs que sur la pelouse. En 6 ans, une dizaine d”entraîneurs se sont succédés à la tête du club : Aly Ouattara, Mamadou Sidibé "Decossaire", le Suisse Hans Heiniger, le Suédois Stellan Danielson, les Burkinabé Idrissa Traoré "Saboteur" et Sidiki Diarra, l”Ivoirien François Monguéhi, le Congolais Michel Kingoma, le Togolais Tchanilé Bana, Bourba Michel Fofana et Faniéry Diarra.
UNE ÉQUIPE EN RECONSTRUCTION :
Pour la finale de dimanche, le technicien Faniéry Diarra met en garde ses joueurs contre tout complexe de supériorité. "C”est une bataille comme toutes les finales de coupe du Mali. Il faut être vigilant car à ce stade de la compétition la seule option qui vaille est de gagner".
Pour l”ancien défenseur international, le Djoliba est une équipe en reconstruction après sa longue traversée du désert. Un avis que ne partagent pas les supporters qui clament haut et fort que le Djoliba n”a pas droit à l”erreur face à l”AS Bakaridjan et qu”il faut tout mettre en oeuvre pour que le nouveau trophée de Dame coupe séjourne cette année à Hérémakono.
Une fois de plus, le club rouge misera sur le trio composé de Bréhima Traoré, Moussa Diallo et Ousmane Bagayoko qui a fait merveille en demi finale contre le Réal battu 4-2. Faniéry a t-il un secret ? "Non", répond t-il avant d”ajouter que les résultats obtenus par l”équipe sont simplement "le fruit du travail et de l”assiduité. Ma philosophie consiste à travailler avec les joueurs en forme", précisera notre interlocuteur.
À Hérèmakono, on considère plus Bakaridjan comme un partenaire qu”un adversaire. Pour autant, personne ne doute ici que la finale sera difficile et qu”il faudra se battre jusqu”au bout pour espérer remporter le nouveau trophée de Dame coupe. "Le match sera un match piège. Il faut rester concentré jusqu”au bout et éviter les erreurs défensives. Bakaridjan est une équipe qui gagne en confiance.
La coupe du Mali a complètement transformé cette équipe", avertit le vieux briscard Bréhima Traoré . L”attaquant du Djoliba sait de quoi il parle, lui qui a été l”un des héros de la dernière victoire des Rouges en coupe du Mali (2003 à Mopti face au Tata de Sikasso). Mais le stratège du Djoliba est confiant pour la confrontation de dimanche surtout si l”équipe reste solidaire de bout en bout. "Au Djoliba, personne n”est rien sans les autres. Nous prônons la solidarité, je peux même dire que la solidarité est notre force principale. L”état d”esprit du groupe est bon et j”espère que cela continuera jusqu”à la fin de la saison", ajoute le capitaine du Djoliba
S. BADIAGA
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