Je n’ai pas vu un grand match par rapport à la finale de l’année dernière, j’ai été plus impressionné par l’ardeur des supporters, qui est toujours professionnelle… Félicitations à l’ASB, qui a aligné une équipe à la hauteur de l’enjeu et félicitations au Stade malien qui a remporté le sacre. Je crois que Drahmane Danté a toujours été un arbitre exemplaire et à travers lui c’est tout le Mali qui est honoré. Nous allons certainement le décorer afin de lui adresser une reconnaissance nationale, pour tout ce qu’il a fait, pour tous les services qu’il a rendus au football malien et pour tout l’honneur qu’il a dû manifester à travers les différents stades en Coupe du monde au nom du Mali. Donc je dis à Drahmane, respect, il restera toujours aux côtés du football malien pour l’accompagner.“
Finale de la Coupe du Mali de Football : La revanche qui mène au doublé
Le Stade malien a pris sa revanche de l’élimination lors des demi-finales de la Coupe du Mali de l’édition 2005, face à L’ASB. Cette victoire conduit désormais l’équipe du président Mahamadou Samaké, leader en championnat de première division, vers un doublé.
Stade du 26 mars, temple du 30 juillet pour cette messe du dimanche. Les fidèles sont venus nombreux pour communier avec les garçons de cœur.
Les joueurs du Stade Malien de Bamako et de l’ASB, auteurs de séduisantes notes. Cette homélie prononcée par Koman Coulibaly, est présidée par Amadou Toumani Touré, l’oie de marque, insatisfait pour ce quatrième et probablement dernier culte auquel il a assisté. : "Personnellement, je n’ai pas assisté à une grande finale par rapport à l’année dernière."
En ancien d’église, le président n’a, cependant, pas hésité de déposer une offrande de 2,5 millions de FCfa pour motiver les deux chorales.
Le Stade Malien de Bamako, auteur du meilleur cantique, repart avec 1,5 million, le reste revenant à son protagoniste l’ASB.
Le club du président Ahmadou Nimaga n’a pas pu réaliser son deuxième sacre consécutif en finale de la Coupe du Mali. Les espoirs des "Jaune et Vert" ont été ternis à la 17e minute de la deuxième mi-temps par une action construite depuis la gauche, par Traoré Dramane, entré en cours de jeu, relayé par le latéral gauche Bagayoko Moussa en dédoublement. Le centre de ce dernier est achevé par un but de Diallo Amadou, bénéficiant d’un ballon en retrait d’un de ses coéquipiers.
On pense alors à un retournement de situation comme à la première mi-temps où le vainqueur de 2005 avait égalisé suite à l’ouverture du score à la 31e minute par Diallo Lassana, parti sur une course depuis la gauche de la surface, avant d’envoyer la balle au montant droit de Boubacar Keïta, le portier des "Blancs de Bamako".
Mais il n’en sera pas le cas. Kalilou Traoré et ses coéquipiers n’afficheront pas la même verve de la première période où ils avaient su répondre aux assauts du Stade Malien de Bamako, menaçant dès le coup d’envoi du central Koman Coulibaly. C’est en modifiant la configuration d’entrée que l’équilibre est rétabli. Le 3-5-2 va céder sa place à un 4-4-2 avec une permutation entre Nouhoum Kobina et Kalilou Traoré passé de la gauche à la droite du milieu.
Le leader du championnat, qui s’est signalé par deux chaudes alertes, œuvres de ses attaquants à la toute première minute de jeu, essuie également les invectives de son adversaire. La menace venant de partout, on sent les deux équipes capables d’ouvrir le score.
Ce que le Stade de Bamako réussira par l’entremise de son attaquant Diallo Lassana, décochant un tir en pleine course dans la surface de réparation de l’ASB. La réaction des poulains de l’entraîneur Djofolo Traoré ne se fait pas attendre.
Deux minutes suffisent pour revenir au score. Lancé par le très inspiré Kalilou Traoré, homme du match, après son déboulé, Ousmane Bagayoko décoche un missile. L’attaquant aux appels en course croisée voit sa frappe mourir au fond des filets de Diakité Soumbeyla.
Bertrand NGOSSO
ILS ONT DIT
Djofolo Traoré, entraîneur de l’ASB
"Je suis à la fois satisfait et malheureux. Satisfait parce que les joueurs se sont donnés à fond, en montrant qu’ils étaient à la hauteur, malgré leur jeune âge. Malheureux parce que c’était le seul trophée qui nous restait à convoiter cette saison. Nous ne l’avons pas eu, comme je l’ai dit une fois aux journalistes, ce n’est pas la fin du monde. Nous allons essayer de nous concentrer sur la suite du championnat pour, au moins, avoir de bons résultats dans le but de jouer la Ligue des champions l’année prochaine. Je salue le Stade malien qui a déroulé toute sa grande expérience."
Mamadou Samaké, président du Stade Malien de Bamako
"Dieu merci nous avons remporté la Coupe du Mali mais il reste le Championnat dans lequel nous comptons beaucoup faire. C’est vrai que nous avons une avance sur les autres, mais mathématiquement, rien n’est fait. Sur le plan national, la saison est satisfaisante, mais sur le plan continental, je suis déçu. Je souhaitais que mon équipe aille plus loin en Ligue africaine des champions."
Diallo Boubacader, capitaine du Stade Malien de Bamako
"Je suis très content parce que cela fait plusieurs fois que nous atteignons la finale de la Coupe du Mali sans pour autant remporter le trophée. Nous avons débuté la rencontre avec une grande rage de vaincre. Les portes du doublé sont certainement ouvertes. Cette victoire nous donne l’envie de réaliser notre rêve. Le match joué cette après-midi était plus difficile à négocier que ceux du championnat. En battant l’ASB, c’est une certitude que nous allons réaliser le doublé."
Commissaire Soumaïla
"Nous avons reçu des instructions de la hiérarchie, selon le cas d’ordre, nous avons déployé l’effectif qu’il faut pour assurer la sécurité au Stade du 26 mars. Je ne connais pas le nombre de personnes déployées par les autres corps, je ne suis pas la personne indiquée pour révéler les chiffres, mais voyez comment le terrain est totalement cadré. Et nous faisons face à la situation, à la satisfaction du grand public. Un évènement spécial, comme la finale de la Coupe du Mali, exige un déploiement particulier. Les expériences fâcheuses ont été fustigées par les plus haute autorité. Plus jamais des débordements, il faut maîtriser cela. "
Amadou Toumani Touré, président de la république