La 57è édition de la finale de la Coupe du Mali opposera ce samedi le Stade malien de Bamako au Djoliba AC. La rencontre se jouera au stade omnisports Modibo Keïta, sous la présidence du président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta.
Cette finale est différente des grands derbys bamakois de finales de coupe du Mali entre le Djoliba AC et le Stade malien de Bamako que le monde du football a l’habitude de vivre.
Rappelons que la toute première finale de l’histoire, entre ces deux clubs, s’est jouée en 1961 en deux éditions, mais finalement remportée par les Blancs de Bamako sur un but victorieux de Mamadou Diakité dit Doudou. A cette première confrontation, il faut ajouter ceux de 1975, 1979, 1983, 1984, 1985, 1986, entre autres. L’engouement qui les avait caractérisées était dû à la qualité des joueurs qui attirait le public sportif. Mais autre temps, autre réalité !
En effet, la 57éme édition qui se joue ce samedi n’a aucune chance d’avoir l’engouement de ces temps passés. Et pour cause ! Le football malien, au niveau du club, n’est plus ce qu’il était au triple plan de cachet populaire, du niveau de jeu et de l’environnement. Le football malien n’est que l’ombre de lui-même depuis plusieurs saisons, avec un virage inquiétant et fatal depuis 2015. Notre football est tombé si bas au niveau des clubs qu’on a l’impression de jouer pour honorer les engagements internationaux. Au point que la finale de ce samedi ne peut échapper à cette règle. Autrement dit, depuis quelques moments, les rencontres Djoliba -Stade Malien de Bamako n’obéissent plus à la logique du football. C’est-à-dire que le meilleur ne gagne pas toujours. C’est des matches qui se jouent à la forme du jour.
A titre de rappel, les deux équipes se rencontrent à ce niveau de la compétition pour la treizième fois, avec sept victoires pour le Stade malien de Bamako et cinq pour le Djoliba. Chacune des deux équipes a ses forces et faiblesses : le Djoliba a une défense solide, soutenue par la grande forme du portier Adama Kéïta. Le seul handicap du Djoliba demeure son milieu où les tenants sont plus agressifs que techniques. Sinon l’attaque tenue par les jeunots Mahamadou B Traoré et Cheick Tidiane Niang, appuyés par le doyen Oumar Kida, pourrait donner du fil à retordre à la défense adverse. Quant au Stade malien de Bamako, leader incontesté du championnat national, il a la particularité d’être une équipe complémentaire. Depuis le début de la saison, les Blancs n’ont concédé aucune défaite. Ce qui constitue un aspect psychologique très important en abordant une telle rencontre. Ce constat lui colle l’étiquette de favori a priori. Mais un match de coupe (surtout s’il s’agit de la finale), est toujours différent de celui de championnat. Cette finale se jouera donc jusqu’au bout.
Mahamadou TRAORE