Il avait bluffé tout le monde : dirigeants sportifs, leaders politiques et de la société civile, ministres etc…
Il ne faisait guère mystère de ses relations personnelles avec le chef de l’Etat. Et, du coup, se croyait intouchable. Hammadoun Kolado Cissé, tout –puissant président de la Fédération malienne de Football (FEMAFOOT) a vu le ciel lui tomber sur la tête. Et la terre s’arracher sous ses pieds. C’était le 24 juin dernier, dans le bureau du Procureur de la Rue publique où, il s’est vu signifier les charges qui pèsent sur lui : détournement du dernier public portant sur 700 millions CFA. C’était au moment où, il était Directeur Administratif et Financier (DAF) au ministère de la justice (300 millions CFA).
Sous le feu roulant des questions du Procureur, Hammadoun Kolado Cissé aurait fondu en larmes.
Après plus de 24 heures dans les locaux du Pôle Economique et une nuit agitée en garde –à vue, « l’intouchable » président de la FEMAFOOT bénéficie d’une liberté provisoire à deux conditions : rembourser, sur place, les 22 millions CFA représentant le montant cumulé des heures supplémentaires du personnel de l’Institut de Formation judiciaire qu’il aurait détournées ; mais aussi, produire les justificatifs des 700millions CFA.
De source proche du dossier, la liberté actuelle dont bénéficie Hammadoun Kolado Cissé n’est pas, seulement, provisoire. Elle est très… provisoire, voire éphémère. Car, dit –elle, même si, par extraordinaire, il arrivait à produire les justificatifs, à lui réclamés par le Procureur de la Rue publique, l’action pénale se poursuivra. De deux choses, l’une : ou il démissionne de la FEMAFOOT pour pouvoir se défendre devant la justice ou il en sera, tôt ou tard, contraint par celle –ci.
Une certitude quasi –absolue : les jours de Kola Cissé à la tête de la FEMAFOOT sont comptés.
Oumar Babi
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