FEMAFOOT et les ligues de Bamako et des régions : La FIFA siffle la fin de la récréation

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De la mise en place des bureaux des ligues de football des régions et du District de Bamako aux remembrements du bureau de la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT), des équipes (Stade Malien de Bamako, ASB, Onze Créateurs, AS Police et Jeanne d’Arc) se sont mises dans la contestation sans commune mesure foulant aux pieds l’application stricte des textes qu’elles avaient pourtant exigées.  Surprise outre la FEMAFOOT, la FIFA vient d’envoyer une correspondance reconnaissant les bureaux de Hamadoun Kolado Cissé ainsi ceux du District de Bamako et des régions. Aussi, l’instance dirigeante du football mondial a mis en garde toute velléité tendant à saborder l’évolution de notre sport roi.

A l’instar de la CAF et de la FIFA, la FEMAFOOT a institué cette année la formule de « lettre d’engagement » pour participer à ses compétitions. Autrement dit indiquent nos sources toutes concordantes, « l’engament est libre ». Malgré tout ce qui a été dit ça et là, ne soyez pas estomaquer, tous els clubs l’ont signé et déposé avant la date butoir du 30 novembre dernier. Aussi, le Président de la ligue de football du District, l’imperturbable Boubacar Monzon Traoré a donné son avis favorable à la participation de tous les 11 clubs du District de Bamako au championnat et coupe du Mali.

Surprise

Telle fut la surprise des uns et des autres, qu’après avoir déposé leur lettre ne se sont pas fait prier de rédiger un Communiqué à travers le quel les cinq clubs contestataires (Stade Malien de Bamako, ASB, Onze Créateurs, As Police et Jeanne d’Arc) « disaient se réserver le droit de ne pas participer au championnat au motif que leur lettre d’information n’a pas été transmise à la FIFA ». L’autre surprise est que peu avant la réunion du bureau de la FEMAFOOT, M. Seydina Sow, non moins Président de la Jeanne d’Arc de Bamako, s’est emmené illico presto au siège de la Fédération pour retirer leur communiqué contre décharge. Selon un membre de la FEMAFOOT, « bien leur en a pris car le texte disait : « qu’ils se réservent le droit de jouer le championnat. Le bureau fédéral n’aurait pas programmé des équipes à la participation incertaine. Celles-ci savent exactement ce qu’elles veulent en signant le même jour deux documents contradictoires. On assiste alors à du jouera, jouera pas. Quels enfantillages !». Ce qu’il faut savoir d’après nos sources, après le retrait de cette fameuse lettre d’information par le Président de la JA, un conflit interne éclata au sein du collectif des contestataires. N’est-ce pas que M. Madou Diallo, ex Conseiller demi du Président de la FEMAFOOT, n’a guère apprécié un tel retrait tandis que Seydina Sow sur radio « Liberté » motivait ce retrait en arguant que : « la formulation de la lettre n’était pas bonne ». En fait explique un membre de la fédération : « cette lettre est truffée de contresens.  Et pour cause, les cinq équipes disent contester la régularité de l’Assemblée Générale de la FEMAFOOT et non son irrégularité. Par ailleurs, elles prétendent le droit de ne pas jouer alors qu’elles ont signé une lettre d’engagement où elles s’engagent ferment ». Selon notre interlocuteur : « la vérité est que tous joueront le championnat. Il s’agit des manœuvres de diversions inutiles de la part de dirigeants manquants de professionnalisme. Sinon comment comprendre qu’à un moment où notre équipe championne, ex détentrice de la coupe CAF prépare le champions ligue africaine, se perd dans des palabres inutiles. Nulle n’est dupe et nous savons que en pas jouer le championnat national entraîne ipso facto le retrait des compétions internationales et une descente en deuxième division ». Dans ce cas, poursuit cet autre membre de la FEMAFOOT : « Le Stade Malien de Bamako a besoin de se concentrer sur son sujet, de travailler et de progresser. Nul ne saurait l’instrumentaliser et ne saurait mêler ni de près ou de loin à des querelles bizantines qui n’intéressent que le couple Kola/Kolon. Le second a mal joué. Il a perdu. Il fera mieux de s’occuper du Stade malien où depuis son arrivée à sa présidence, il n’a rien prouvé. Aussi, il n’a guère pu conserver le trophée CAF et s‘est surtout signalé par le transfert massif de joueurs du club. Affairiste dans l’âme, il l’est et le  demeure. Non ! le Stade n’a pas besoin de cela et a tout gagné au Mali et en Afrique sans jamais avoir un de ses Présidents à la FEMAFOOT ». Pour notre interlocuteur, il s’agit pour le Stadistes de « pérenniser les acquis et de continuer l’œuvre de construction entamée avant l’actuel président. Sinon, si on n y prend pas garde, ce sera un énorme recul pour les Blancs de Bamako ».

Quant au premier, M. Hamadoun Kolado Cissé, il s’est surtout rendu compte à un moment donné qu’il est entouré de jeunes dirigeants aux grandes prétentions mais au savoir insignifiant. Tous le reconnaissent selon nos informations. Le Président Kola en premier car, en deux années de cohabitation après son élection à Tombouctou dans des conditions difficiles, ce fut le règne le plus médiocre d’une FEMAFOOT que le peuple malien ait connu. Pour preuves, les conflits avec la SOTELMA-MALITEL/Orange Mali ; refus de certains joueurs professionnels de l’Equipe Nationale de venir jouer tant que le premier vice président demeure à son poste ; arrêt du championnat national par des clubs de ligue 1. C’est fort de ce climat délétère, à en croire nos sources qu’il était impérieux pour le Président Kola Cissé de procéder à un nettoyage d’autant que le fonctionnement de la FEMEFOOT était bloqué. Pour se faire, Kola a eu l’aval de 9 ligues et de 21 clubs de ligue 1 et de ligue 2. Le résultat au vote a donné 45 voix pour, 1 voix contre et 5 abstentions ; soit 51 voix au total. « Ce vote a permis au Président de la FEMAFOOT de débarquer son premier-vice président et de bien d‘autres qui entravaient la bonne marche du bureau », explique-t-on au niveau de la Fédération. « Ce remembrement a permis à des présidents de clubs et non  les moindres et dont les compétences sont reconnues de tous au Mali », précise un observateur avisé. Il s’agit donc de M. Moussa Konaté, président du Club Olympique de Bamako (COB) ; gestionnaire rôdé et avisé du football comme premier-vice président ; M. Vieux Makan Kéïtya, président de l’ASKO, formateur dans l’âme et respecté pour cela comme Président de la Commission des Jeunes ; l’honorable député Mahamadou Cissé dit Bagagnoa, président de la ligue de football de Kayes, grand amateur du sport roi, est désigné président de la commission football amateur ; le dynamique et discret Salah Baby non moins président de la ligue de Tombouctou est chargé du football féminin. « Les amoureux du football pensent qu’avec un tel bureau, le ballon rond malien repartira de plus belle et fini la médiocrité », martèle un supporter d’un grand club de la place.

L’instance dirigeante du football international (la FIFA) vient de siffler la fin de la récréation pour les fauteurs de trouble du football malien en les refusant non seulement de reconnaître leur lettre qu’ils ont envoyé en toute illégalité puisqu’elle devait être envoyée par le FEMAFOOT qui l’a jugée anormale et non conforme à la situation d’imbroglio que les contestataires créer.

Bokari Dicko

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