Le collectif des supporters des ligues et clubs majoritaires de la fédération malienne de football (Fémafoot) a battu le pavé le mardi 28 novembre 2017. La marche est partie du monument Kwamé N’Kruma pour le siège de la Fémafoot.
Le football malien est plongé dans une crise interminable depuis des années. Cette crise qui devait prendre fin avec l’élection du nouveau président de la Fémafoot, le 8 octobre dernier, s’envenime davantage. En cause : l’assemblée générale élective du nouveau président du 8 octobre dernier a été faite dans un désordre total. C’est ainsi que Mamoutou Touré dit Bavieux, qui était en compétition avec Salaha Baby, s’est autoproclamé président de la Fémafoot, sans reconnaissance du ministère de tutelle, de la Caf et de la Fifa. Afin de protester contre cette situation, le collectif des supporters des ligues et clubs majoritaires de la Fémafoot a organisé une marche.
«Epris de paix et de quiétude dans l’environnement footballistique ; soucieux du développement et de l’avenir des pratiquants ; engagés aux côtés des autorités sportives maliennes pour une application correcte et stricte des textes régissant le football au Mali ; disposés à lutter contre la corruption, la violation des textes et les malversions sportives et financières ; décidés plus que jamais à assainir l’environnement du football à l’effet d’éviter l’immixtion du politique dans le domaine sportif. Le collectif des supporters des ligues et clubs majoritaires de la Fémafoot, dénonce l’occupation illégale des locaux de leur association par un groupe autoproclamé comité exécutif et par la même occasion, demande la libération sans délai desdits locaux de la Fémafoot», peut-on lire dans un mémorandum rédigé pour cette marche.
Le collectif fustige par ailleurs le comportement «déloyal du secrétaire général Ségui Kanté» et demande sa révocation auprès des instances internationales ; réclame la mise en place urgente par la Fifa, conformément à ses prérogatives, d’un comité de normalisation (Conor) pour résoudre les problèmes créés à des fins électoralistes dans les ligues de Kayes, Bamako et Ségou ainsi que tous les problèmes existant au niveau du collège électoral.
Le collectif dit vouloir également, à travers cette marche, éviter l’exacerbation de la crise et relancer le football malien sur des bases saines et nouvelles ; et dénonce «l’implication partisane des personnalités comme le président de l’Assemblée nationale, le ministre secrétaire de la Présidence, le ministre des Affaires étrangères et le ministre du Commerce, qui ont plutôt compliqué la résolution de la crise par leur prise de parti».
Enfin, les supporters du collectif des ligues et clubs majoritaires de la Fémafoot, considérant la nécessité de pacification de la sphère sportive, s’engagent à développer entre les acteurs du football des liens de fraternité, d’amitié et de solidarité à l’effet de porter haut les couleurs du Mali.
Diango COULIBALY