Femafoot : la colère des frondeurs «Nous ne jouerons pas… Ce sera dommage qu’Issiaka Sidibé succède éventuellement IBK…»

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«Cette médiation de l’Assemblée nationale nous a fait régresser… Ils ont tenté de nous diviser… Nous n’allons jamais demander excuse à qui que ce soit…». La colère des membres du «Collectif des clubs et ligues majoritaires», entendez les frondeurs, n’était feinte le lundi et mercredi derniers. Comme pour dire que la crise FEMAFOOT perdure.

Quelques jours après la tenue de l’Assemblée générale extraordinaire de la FEMAFOOT, les responsables du collectif des clubs et ligues majoritaires sont montés au créneau à travers deux   meetings (le Lundi 07 Mars au Complexe sportif de Yèrèmakono et le Mercredi 09 Mars 2016) sur le terrain ASKO à Korofina nord. Les séances étaient placées sous la présidence de Mamadou Dipa Fané, Président du collectif entouré de plusieurs membres dont Moussa Konaté Président du COB, Boubacar Monzon Traoré, Président de la Ligue de Bamako, Salaha Baby; Mamadou Sow Président de la Ligue de Ségou entre autres.

Il s’agissait, pour les organisateurs à travers ces rencontres, d’exprimer leur indignation face à la situation qui prévaut. Pour  eux, la montagne a accouché d’une  souris, car conformément aux recommandations de la médiation initiée par l’AN signées par les deux parties, il y a eu violation flagrante. De 8 points au départ, l’Assemblée nationale s’est retrouvée avec 3 avec comme socle : l’organisation de l’élection de la ligue de Bamako; le maintien des clubs en ligue I et la levée des sanctions contre les personnes physiques ou morales.

Selon eux, au  lieu que cette AG extraordinaire soit un facteur d’intégration, elle a plutôt été celle de la discorde avec le maintien des sanctions contre les dirigeants frondeurs.

Les membres du collectif ont rencontré leurs supporters pour les expliquer la démarche à suivre tout en prônant l’union et la cohésion.

Pour leur part, les supporters ont réaffirmé leur soutien aux dirigeants du collectif.

«Ils veulent tendre un piège en faisant monter l‘équipe sans leurs dirigeants. Que vaudrait un serpent sans sa tête ?», ont déploré les participants.

Tour à tour certains dirigeants se sont exprimés :

 

Mamadou Dipa Fané Président du Collectif des Clubs et Ligues majoritaires et de l’UNAFOM :

«Ils ont tenté de nous diviser. Nous n’allons pas jouer tant que les dirigeants sont sous suspension. En tout cas, nous au COB,  nous n‘allons pas jouer. Nous sommes des maliens et sommes là. Cette médiation de l’Assemblée nationale nous a fait régresser. De 8 recommandations, l’on se retrouve à 3 dont l’une vient d’être foulée au pied au  vu et au su d’Issiaka Sidibé Président de l’AN et de tous les autres. Le même problème existait au Benin, ils sont allés jusqu’à 26 Clubs dans le championnat. Egalement en Côte d’Ivoire, c’est le Président Alassane Dramane Ouattara qui a instruit à la Fédération d’arrêter le championnat jusqu’au règlement définitif de la crise. Au Mali c’est la déception ! »

 

Boubacar Monzon Traoré Président de la Ligue de Bamako :

«Le quorum n’était pas atteint. Ils ont pris un bureau fantoche à Bamako avec 3 représentants, la ligue de Kayes (3) les 4 nouveaux clubs; les anciens footballeurs (1). Ce total soustrait des 38 voix dont se réclame le bureau de Baba ne fera que 27 voix. Donc le quorum n’était pas atteint».

 

Madou Sow Président de la Ligue de Ségou :

«La crise est fabriquée par Baba, c’est à nous de résister. Son souhait est que cette crise perdure. Comment Le LCBA, 3ème de Bamako peut-il  se retrouver en ligue I ?  Boubacar Baba Diarra n’a jamais su organiser une AG dans le délai requis conformément aux textes. La fin de la crise est conditionnée au départ de Boubacar Baba Diarra».

 

Moussa Bah:

«Prions Dieu pour qu’Il accorde longue vie à IBK car si c’est l’honorable Issiaka Sidibé qui devrait, éventuellement  le succéder en cas de problème, c’est vraiment dommage ! Il devrait dire la vérité en tant qu’ancien dirigeant sportif [ancien Président de l’AS REAL]. De  8 points, on s’est retrouvé à 3 points. Ceux qui ont violé les engagements devraient être rappelés à l’ordre, mais tel n’a pas été le cas».

Modibo Coulibaly Membre du CE du Djoliba AC

«Nous n’allons jamais demander excuse à qui que ce soit. Nous avons signé le document  pour  l’intérêt du Mali. La sanction minimum des dirigeants est de 5 ans et l’on sait que les élections de la FEMAFOOT sont prévues pour 2017. Cette mesure jugée sévère vise non seulement à barrer la route aux présumés candidats aux élections de la FEMAFOOT, mais également à mettre dos-à-dos dirigeants et supporters».

Comme on le constate, le climat reste tendu entre frondeurs et comité exécutif et tout porte à croire que la crise est loin de connaitre son épilogue. Deux clubs à savoir ’ASKO et  l’AS Buru Massa de Kati respectivement champion de Bamako et Koulikoro n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin. Une marche du terrain de Korofina au rond-point de la route de Koulikoro a mis fin au meeting.

Mais déjà la FEMAFOOT a programmé le démarrage du championnat le samedi dernier. Et selon son  Premier responsable,  le championnat évoluera cette saison  avec deux poules et les deux derniers de chaque poule seront relégués en D2.

Massassi  

Encadré

Le Djoliba AC en passe de se désolidariser

Selon nos informations reçues, le Club de Hèrèmakono est dans la dynamique de lâcher  ses camarades. Il nous revient d’ailleurs  que le club envisage de signer sa licence le Mardi prochain.

Dès l’annonce des décisions prises par l’Assemblée générale extraordinaire de la FEMAFOOT, le 05 Mars dernier, les ont idées divergé au complexe sportif de hèrèmakono. Un camp invitait de jouer et d’interdire le stade aux dirigeants. L’autre au contraire estime qu’un club sans dirigeant n’ira nulle part. Le serpent, c’est sa tête selon eux.

Lors des rencontres tenues Lundi et Mardi, les dirigeants du Collectif des Clubs et Ligues majoritaires avaient décidé de ne pas participer au championnat tant que les dirigeants resteront sous suspension. Mais aux dernières nouvelles, le Djoliba AC semble être dans la dynamique d’abandonner le bateau et serait prêt à signer la licence ce Mardi. Ce qui sera un coup dur pour les frondeurs qui appellent toujours à l’union.

SD

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6 COMMENTAIRES

  1. J'ai beaucoup de mal a comprendre que des dirigeants qui ont travaille au plus niveau de l'hierarchie du pays demandent a ce que le nombre de club de premiere division du Mali passe de 16 a 24 equipes. Comment est-ce que les equipes maliennes seront en ce moment competitive dans les competitions africaines quand le championa sera si dilue? Qu'elle sera le cout de ce championat au pays qui a du mal a nourir ses enfants et donne de l'eau potable a la population? Je ne sais plus que dire. Mes respects.

  2. ils ne sont pas obligés de jouer. Mais cette fois ci, que les autorités prennent leur responsabilité en permettant aux amateurs du ballon rond de savourer leur plaisir.
    Comme en politique, dans toute opérations de vote, les absents ont toujours tord.
    Ils auraient du participé à l’AG extraordinaire afin de faire balancer le vote en leur faveur, surtout qu’ils se font appelé par certains journalistes “représentant des clubs et ligues majoritaires”. Cette majorité aurait pu changer la donne s’ils étaient présent le jour du vote.

    • Je pense qu’il faut impliquer les joueurs dans le mode de désignation des dirigeants de club.
      Bien que les joueurs ne soient pas fixes dans un club, il faut trouver une formule qui les implique dans le processus.

  3. Personne n’est obligé de jouer au football. Les 4 clubs ont refusés de jouer l’année passée par la irresponsabilité de ces même soit disant frondeurs pour leurs intérêts personnels. Je demande aux supporteurs de ces clubs de déposer ces délinquants qui sont entrain de detruire nos clubs et le football en général.
    Ils sont entrain de mentir, ils ne sont pas majoritaires. Ils sont 4 ligues (Ségou, Toubouctou, Gao et Kidal) sur 9 ligues au total, 5 clubs (Djoliba, COB, CSK, Avenir de Toubouctou) sur 20 clubs au total en ligue 1: ou est la majorité?
    Boubacar Monzon Traoré n’est plus le président de la Ligue de Bamako, ça c’est connu de tous les maliens.
    Vraiment il est temps que les autorités mettent fin au vagabondage de cette bande de racailles.

  4. si vous ne jouez pas le championnat va continuer avec ou sans vous. vous etes des egoistes, vous ne pensenz pas a l;avenir de ces jeunes , mais a votre propre interet.Vous signerez par cet acte l ‘acte de deces de votre club.Plus rien ne viendra perturber le championnat.Nous connaissons les vrais dirigeants du djoliba, ils sont meilleurs que vous. et ils pensent autrement.Rendez le djoliba a ceux qui aiment ce club, et qui ont fait du dloliba ce qu’il est.

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