Alors qu’il n’a pas encore fini de gérer la crise au sein de la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT), le ministre des Sports, Housséïni Amion Guindo va-t-il faire face à une autre fronde ? Rien n’est moins sur. En tout cas, selon des sources concordantes, il nous revient sans cesse qu’un projet d’Offre Publique d’Achat (OPA) sur le Champ hippique de Bamako circulerait sous les mentaux entre les bureaux et salons feutrés de la capitale malienne.
En effet, des promoteurs véreux d’agences immobilières auraient jeté leur dévolu sur le champ hippique de Bamako qu’ils comptent morceler, vendre et y construire des immeubles à usage commercial et à usage d’habitation. Si ce projet se confirmait, ce sera la mort du sport équestre à Bamako. Mais comment les auteurs sans scrupule d’un tel projet machiavélique entendent exécuter leur sale besogne ?
Le prétexte tout trouvé
Pour justifier leur projet au relent machiavélique, ceux qui veulent vendre à prix d’or le champ hippique de Bamako ont évoqué comme prétexte la délocalisation de l’endroit en question, situé aujourd’hui en plein cœur de Bamako. Il est vrai qu’avec l’urbanisation galopante, le champ hippique de Bamako est aujourd’hui situé en plein cœur de la capitale malienne. Mais, de là à faire déplacer notre champ hippique hors de la ville, il y a un pas qu’il ne faut pas franchir. L’argumentaire sur lequel se basent les présumés acheteurs et vendeurs du champ hippique de Bamako ne résiste pas à une analyse sérieuse. Pour ceux qui connaissent Paris la capitale française, où se situent les hippodromes de Vincennes et d’Orly ?
Une possible délocalisation de l’hippodrome de Bamako signifierait la mort du sport équestre. Car, aucune personne ne se déplacerait pour aller suivre les chevaux dans la brousse. Au quartier hippodrome de Bamako, tout au tour du champ hippique, se sont développées des activités génératrices de revenus. Ce qui attire plusieurs gens à aller suivre des courses de chevaux…
Il faut rappeler que le 18 Juillet 2010, après plusieurs travaux de rénovation et d’embellissement, le champ hippique de Bamako a rouvert ses portes au public avant d’être confronté à une crise de confiance entre Mamadou Tiéoulé Konaté, alors président de la Fédération Malienne d’Hippisme et certains membres de son bureau. Cette longue crise a eu un dénouement heureux avec l’arrivée du président Ibrahim Boubacar Keita aux affaires.
Affaire à suivre !
Fakourou Tounkara