Fédération Malienne de Football : Premier anniversaire de Kola sur fond d’échec

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Le 12 juillet 2009 à Tombouctou, à l’issue de l’assemblée générale sélective de la Fédération malienne de football Hammadoun Kolado Cissé a été imposé à la tête de la fédération. Depuis, notre roi est plongé dans une crise sans précédent. Le président Cissé a mis en place un bureau de contre nature, composé des «membres puissants». Leur puissance est relative aux aisances financières de ce bas monde, aux liens avec le cercle présidentiel et aux poids des clubs qu’ils représentent. Le reste du bureau n’est que le complément d’effectif.

Ce bureau qui devait souffler du sang neuf à notre football, a lamentablement échoué. Ses membres ne regardent pas la même direction, celle du développement du ballon rond malien.

Il faut rappeler que depuis l’arrivée de Hammadoun Kolado Cissé à la présidence de Malifoot, le football malien est confronté à d’énormes problèmes dont l’absence d’un véritable programme de développement de football digne de ce nom. Ce n’est pas «le copier coller» qui a été lu lors du lancement de sa campagne qui peut développer notre sport roi. Jusqu’à ce jour, ce programme ni planifié ni budgétisé n’a pu être défendu par son ou ses concepteurs.

Il a été obligé de revenir sur certains points de sa profession de foi notamment celui portant sur la nationalisation du poste du directeur technique. N’avait-il pas dit à haute et intelligible voix que ce poste durant tout son mandat, sera confié à un Malien? Aussi, le bureau dirigé par Hammadoun Kolado Cissé ne communique pas. Si réellement il n’a rien à cacher pourquoi les conférences de presse ne sont pas organisées pour discuter des questions importantes de notre football? Pourtant, cet aspect a été l’un des points saillants de sa campagne. Le Mali a atteint un stade où les communiques laconiques et les interviews arrangées ne marchent plus. Il faut la confrontation et l’échange des idées pour que les choses aillent de l’avant. Aucun responsable, fut-il de Malifoot, ne détient le monopole de la raison.

Après le fiasco des Aigles du Mali à la 27è édition de la CAN Angola 2010, la Fédération malienne de football a eu le culot de défier tout un peuple, en refusant de s’expliquer sur l’échec de l’équipe nationale et l’utilisation des fonds faramineux mobilisés pour la cause. Presque toutes les fédérations des pays qui ont pris part à ce rendez-vous continental se sont données la peine d’apporter de l’éclairage à la participation de leur formation, sauf la nôtre. Que se cache de positif ou de négatif derrière cette exception de Malifoot?

Que dire de la méfiance profonde existant entre les membres du comité exécutif? Ils se parlent à peine, et ne sont pas au même niveau d‘information. Et pourtant, ils sont ensemble pour faire avancer le football. S’ils ne soufflent plus dans la même trompette, à quel résultat les Maliens peuvent-ils espérer de leur équipe?

Par ailleurs, le siège de la fédération n’a rien à envier à un «center business». Elle raisonne en terme de profit oubliant ou méprisant les intérêts des autres composantes de l’architecture footballistique notamment les clubs. Ce qui explique son contrat de partenariat de cinq ans signé avec Orange Mali le 18 février 2010 s’élevant à 2,250 milliards FCFA. De leur côté,  les 14 clubs de D1 ont signé le 1er mars 2010 avec la Sotelma un contrat de 2,635 milliards de FCFA pour cinq ans. Le bras de fer qui a suivi les cérémonies fastueuses de signature n’a nullement agrandi la Fédération malienne de football, au contraire il lui a discréditée à jamais. Les clubs de D1 ont eu même à boycotter le championnat national. Mais avec sa stratégie dorée : diviser pour régner, la fédération a pu mettre les clubs de D1 dos à dos.

La première année de la présidence de Hammadoun Kolado Cissé a été marquée aussi par un arbitrage qui n’honore pas notre football. A ce tableau sombre, s’ajoute l’élimination prématurée du COB et du Stade Malien de Bamako en coupe Caf et du Djoliba AC en ligue des champions. Cependant, le Djoliba est reversé au tour de cadrage de la coupe Caf.

Il est également reproché à M. Cissé la prise fréquente des décisions unilatérales dont l’exemple s’illustre par l’imposition du nouveau sélectionneur des Aigles Alain Giresse. Pour rappel, le contrat du technicien français a été officialisé le 28 mai 2010.

Cependant, il faut noter le sacre historique du Stade Malien de Bamako lors de la 6è édition de la coupe Caf, le samedi 5 décembre 2009 au Stade omnisport Modibo Kéita face à l’Entente Sétif d’Algérie. Pour leur part, les Aigles locaux se sont qualifiés pour la 2è édition du CHAN prévue au Soudan en 2011 et des Aiglonnes à la CAN féminin en Afrique du Sud 2010.

A.M

 

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