Fédération malienne de football : Début de la fin pour le général pleurnichard

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Boubacar Baba Diarra
Boubacar Baba Diarra

Quant un général, fut-il celui de la police se laisse dominer par ses émotions, les sages attribuent cela à une volonté de dissimuler ses carences ou de berner l’opinion. Dans quel cas de figure allons nous situé le général Baba Diarra ? Au delà de son manque total de charisme, les caractères rancunier et dictatorial de l’ex joueur d’Africa du Soudan causeront-ils sa perte ?

Faut-il continuer à fermer les yeux sur les dérives autocratiques décelées quotidiennement dans la gestion d’une équipe d’alliance contre nature ? Pour répondre à cette question, l’écrasante majorité des participants à l’assemblée générale ordinaire de la FEMAFOOT du mois de janvier dernier n’est pas allée par 4 chemins. En attendant, la réponse de la FIFA, elle a décidé de mettre le général Baba Diarra et son secrétaire général hors d’état de nuire, tout comme les éléments parachutés dans son bureau après le congrès de Mopti. Comme pour dire qu’un général de policier n’est force un bon dirigeant sportif, Baba Diarra a fait étalage de toute son incompétence et ses desseins inavoués dans sa gestion des hommes et des finances de l’institution. Face à des cadres avisés et avertis, il aurait dû deviner que sa chance de dribler le monde du football était mince. Même si la méthode est discutable, dans le
fonds, la crise se justifie aisément.

Que reproche-t-on à Baba Diarra ?

En ce qui concerne l’organisation de l’assemblée générale ordinaire du 10 janvier 2014, les frondeurs accusent le général Baba Diarra de violation des statuts et règlements de la FEMAFOOT. Selon les conférenciers au nombre des quels nous avons les présidents de plusieurs ligues et club de première et deuxième division du pays, l’assemblée générale ordinaire doit être convoquée au plus tard 90 jours après l’arrêté des comptes. Ce qui signifie selon eux que la fédération avait trois mois à partir du 30 septembre pour organiser l’assemblée générale ordinaire, soit le 31 décembre 2014. Pour eux, les assises du 10 janvier 2015 violent donc les textes de la fédération. Une situation que M. Sylla avait tenté de dénoncer en envoyant une correspondance à la FIFA. Reprochant cela au président du « CS Duguwolofila » la fédération a décidé de le sanctionner afin qu’il ne puisse pas défendre son projet de révocation
contre lui.

Ainsi de fil en aiguille, les choses ont pris une tournure dramatique lors de l’assemblée ordinaire du 10 janvier 2015. Au lieu de calmer le jeu et de revenir à la raison, Baba Diarra a décidé de sévir. Pas pour protéger la fédération, mais pour se protéger selon plusieurs sources. Pour la première fois selon les bonnes mémoires, la police a fait irruption dans la salle d’une assemblée de la FEMAFOOT pour expulser un délégué.

Sur le plan financier, il est reproché à Baba Diarra et son clan d’avoir causé un déficit record de plus de 500 millions de FCFA. Selon les conférenciers, Baba Diarra aurait détourné les ressources de la fédération sous couvert de réalisation douteuses (éclairage des terrains, gazonnage, billet d’avions et autres)

Conditions de la reprise du championnat

Pour reprendre le championnat, le groupe majoritaire de la fédération exige : l’organisation du championnat national sous la direction du secrétaire général adjoint jusqu’à l’obtention de l’arbitrage de la FIFA ; la programmation après la 7ème et avant la 8ème journée des rencontres de la 6ème journée qui n’ont pas été jouées et enfin le rétablissement du président du CS Dougouwolofila dans toutes ses prérogatives liées à ses fonctions.
Il reste à savoir si le clan Baba Diarra va accepter ces conditions, car dans les deux cas de figure, les conséquences sont suicidaires. Accepté ces conditions peut amener une fissure irréparable dans son propre camp. Ne pas les accepté aussi équivaut à faire une croix sur le championnat, car l’ordre public qui risque de prendre un sérieux coup. Entre le marteau et l’enclume, malin sera celui qui devinera le chemin du clan.

A suivre dans nos prochaines parutions le comportement déplorable de Tidiani Niambélé qui n’a pas hésité à utiliser le comité olympique (mouvement sportif) pour solder ses comptes avec le général Baba Diarra devant le ministre des sports. Cette jurisprudence cadre-t-il avec les missions du CNOS ?

Lamine Diallo

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