Le tout nouveau président de la Fédération Malienne de Football, le contrôleur général de police Boubacar Diarra dit M’Baba a mis en place le dimanche dernier un bureau consensuel. La liste de Boukary Sidibé dit Kolon a hérité de neufs postes, dont la première vice-présidence. Mais comment les deux candidats se sont rencontrés ? Quelles stratégies ont-ils mis en place? Et comment Kolon a pris sa revanche sur l’ancien président de la Femafoot ? Analyse sur la complicité des deux hommes.
A l’issue de l’assemblée générale de la Femafoot, tenue les 11 et 12 novembre 2011 à l’hôtel Olympe, l’ex-président Hamadoun Kola Cissé a sorti du bureau six membres parmi lesquels le premier vice-président Boukary Sidibé dit Kolon. Au moment des faits, ces membres exclus ont été qualifiés de tous les maux. Mais comme Kolon était à l’extérieur, et compte tenu de son impulsivité juvénile, l’on s’attendait au moins à une réaction violente de sa part. Pourtant contre toute attente, il garda le profil bas pour deux raisons: d’abord il est trop jeune pour se lancer dans un combat avec un vieux. Secundo, il a l’avenir devant lui.
La suite des événements démontre plus tard que Boubacar Diarra dit Baba a été choqué et estomaqué par l’attitude de Kola vis à vis de son vice-président. Parce qu’il profita du pèlerinage à la Mecque (lorsqu’il était chef de la délégation malienne) pour chercher le contact de son cadet. C’est ainsi qu’il l’appela pour lui donner des conseils, et lui suggérer de travailler désormais la main dans la main pour un objectif commun : la Femafoot. Une fois de retour au Mali, Baba et Kolon, avec l’appui de certains sages dont Abdoul Karim Sidibé dit Bakoun commencèrent à poser les jalons d’un bel avenir. Nous faisons économie de la stratégie élaborée pour permettre à Baba de prendre la tête du Djoliba. Les tractations et les concertations pour avoir le maximum de votants commencèrent avec la naissance du collectif du 11 juillet pour dénoncer l’illégalité du bureau fédéral dont le mandat est arrivé à terme 24 heures plutôt. Le comité exécutif dirigé par Hamadoun Kola Cissé joue au dilatoire par rapport à l’assemblée générale. Alors commença une bataille juridico judiciaire entre le bureau sortant et le collectif du 11 juillet qui poussa le C.E jusque dans son dernier retranchement.
Finalement le Comité Olympique et la FIFA interviennent pour calmer les ardeurs et fixer finalement une date de l’assemblée générale. Entre temps, le collectif du 11 juillet a volé en éclats.
Comment et pourquoi ?
Lors d’une réunion tenue chez le président Boubacar Diarra, un incident se produit, et donna du coup la mention obligatoire à la candidature du jeune Sidibé. Face à cette dislocation du collectif, Kola dans sa logique pensait avoir le bon bout pour un second mandat. Et à juste titre, parce qu’apparemment les membres des listes de ses adversaires se regardaient en chien de faïence en raison des comportements qui ont abîmé le collectif, et Baba se trouvait dans une situation inconfortable. Il ne peut pas d’une part désavouer certains de ses acolytes qui ne tiennent pas Kolon dans leur cœur, et d’autre part son serment d’officier ne lui permet pas de trahir Kolon, ou de s’aligner derrière ses lieutenants pour le combattre.
Après le feuilleton de la validation des différentes candidatures, en bon flic Baba géra les deux situations, avec comme arme principale le bon entretien de ses rapports avec son cadet. Des rencontres secrètes furent organisées pour maintenir le climat de coalition avec comme compromis : ralliement contre Kola en cas de deuxième tour. Théoriquement tout est planifié pour barrer la route au président sortant, défavorisé par les dossiers d’Alain Giresse, Patrice Carteron, Cheick Tidiane Diabaté, l’élimination prématurée des Aigles aux éliminatoires de la Coupe du Monde.
Kola chute à Mopti
Les dates des 8 et 9 octobre resteront gravées dans les annales du football malien. Et pour cause. Le président de la Femafoot, Hamadoun Kola Cissé, très confiant, tombe à l’issue des assises qu’il a transportées dans la Venise Malienne, son fief. Au premier tour, l’enfant de Djenné s’impose avec 22 voix, contre 18 et 14 respectivement pour Boubacar Diarra et Boukary Sidibé. Il fallait alors un deuxième tour pour élire le président, avec comme faiseur de roi le président du Stade Malien de Bamako. C’est en ce moment que Baba en super policier fait sortir sa dotation en munitions pour la confier à son allié Kolon. Ce dernier choisit un « Fusil Lance Grenade » (FLG) pour détruire tout l’arsenal de Kola en disant à ses partisans de voter pour Baba. La suite est connue: Boubacar Diarra remporte les élections avec 29 voix, contre 25. Ainsi, prend fin le règne de Hamadoun Kolado Cissé à la tête de la Femafoot.
Bref, la victoire est là. Il ne reste qu’à mettre en place un bureau consensuel, ce qui fut fait. A tout seigneur, tout honneur, le comité exécutif est présidé par M’Baba, avec comme premier vice président, Boukary Sidibé dit Kolon. Le bureau comprend deux autres vice-présidents et des présidents de commissions au nombre de dix huit.
Le président M’Baba en disant que son bureau a une lourde responsabilité en sa qualité de leader pour la réussite du football malien, est conscient déjà de la tâche qui l’attend.
Les actes posés par les différents bureaux fédéraux de 2005 à 2009, doivent constituer pour lui des banques de données en termes d’expériences et de leçons. Parce qu’il faut reconnaitre que tous ces bureaux ont à un moment donné commis des erreurs. Or le football est une discipline sensible.
En ce début de mandat, des dossiers brulants sont là : le recrutement d’un entraîneur de haut niveau, l’amélioration des clauses contractuelles du sponsoring pour alléger les subventions de l’Etat, l’adoption d’une politique qui permettra aux différentes équipes nationales, et aux clubs d’être au sommet de l’échiquier continental.
O. Roger Sissoko
Vous ne savez donc pas que les internautes et lecteurs maliens savent lire entre les lignes? Cet article est de Souleymane Diallo, l’homme de main de Kola, qui travaille à l’Aube et qui était le chargé des compétitions internationales de l’équipe défaite. Soyons sérieux. Il en est de même quand ils publient des articles sur IBK. Tout le monde sait que ce journal est né dans le salon d’ATT pour sa campagne électorale et que le matériel est hérité de l’organe de propagande d’ATT, le Contrat.
Journaleux et griot à la fois, revenez sur terre Mr; on juge un responsable à son bilan et non au contenu de son porte monnaie. Vraiment dommage pour le métier de journalisme, un vrai torchon.
Continuez à rêver et faire les éloges des gens qui n’ont aucun mérite. On a vu Diarra à l’oeuvre à la FEDE en tant que Vice Président et Vice Président au Djoliba dites moi quel acte positif il a posé à la fédération et au Djoliba où il est arrivé en tant que usurbatteur
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