L’utilisation d’Internet (site) dans les relations entre la fédération, les ligues et les clubs est inéluctable en ce 21e siècle. La Fédération malienne de football (Malifoot) en est consciente et ambitionne de se mettre au diapason des Nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ainsi, le chef de division informatique de la Fédération française de football (FFF), André Karmeille, vient de séjourner dans notre pays pour étudier la réalisation de cette ambition fédérale.
Dans sa quête d’un travail de gestion moderne pour surmonter les difficultés et pour mieux alimenter la mécanique de notre football, le président Salif Kéita a sollicité la Fédération française de football, pour venir en aide à son institution afin de la doter d’un site web. « Je voudrais rappeler aux fédérations, aux ligues et clubs que, d’ici peu de temps, cette utilisation sera la plus courante », a fait savoir l’expert français lors d’une conférence de presse qu’il a animée dimanche dernier au siège de Malifoot. Il a surtout précisé que cette informatisation modifie certains règlements, mais qu’il faut prendre du temps dans le calme et la sérénité pour sa réalisation.
Selon le chef de division informatique de la FFF sa mission dans notre pays fait suite à une volonté de Malifoot de progresser. Au retour de mission, il fera un compte rendu au président de la FFF qui doit en principe rencontrer son homologue malien le 16 novembre prochain en France.
Cette première mission avait pour but d’avoir un ou des systèmes pour identifier les joueurs, savoir quand et où ils vont… Natif du Congo-Brazzaville, M. Karmeille a ajouté que son travail concernera, en premier lieu, la licence des joueurs. Il s’agit d’identifier les joueurs à travers les cartons. L’avantage de cette première phase est d’éviter aux joueurs d’évoluer dans deux ligues d’un même pays. Une pratique très courante sur le continent, particulièrement au Mali où un joueur, après avoir évolué à Bamako, peut se retrouver la même saison à Ségou ou Mopti. « Après ce sera le tour des compétitions et voire les calendriers », a-t-il précisé.
L’expert de la FFF s’est aussi rendu à la Ligue de football de Ségou où le constat est encourageant car « les gens sont motivés ». Il est vrai que la Fédération a pris du retard par rapport à son informatisation, mais comme le dit M. Karmeille, « mieux vaut tard que jamais ». Pour motiver les dirigeants du football malien, il a cité le cas d’Andorre un pays européen situé entre la France et l’Espagne qui est également en phase d’informatisation de son siège. En outre de « nombreuses fédérations ne sont pas encore informatisées en Afrique et même en Europe », a déclaré le conférencier. Le souci de Karmeille est de permettre aux acteurs du sport roi d’informer les dirigeants fédéraux, des ligues ou des clubs afin qu’ils prennent « l’habitude de consulter et surfer sur leurs sites ».
L’essentiel, selon lui, « est d’avoir un ordinateur pour chaque ligue avec une imprimante et un autre ordinateur plus performant au niveau de la Fédération, le tout couronné d’un téléphone haut débit entre les fédérations et les ligues en plus des logiciels et le tour est joué ». Des accords entre Malifoot et la FFF détermineront la nature du contrat d’informatisation et sa durée.
Boubacar Diakité Sarr
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