Fana-Konobougou : 159 jeunes courent 27 km pour la paix

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La jeunesse de Fana a participé, le 4 décembre au Grand Trail de la Jeunesse pour la Paix au Mali. Elle avait la lourde tâche de courir 27 km pour remettre le flambeau de la paix à la jeunesse de Konobougou.

Initié par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’Organisation internationale pour la migration (OIM) et le ministère de la Jeunesse et Sports, le Grand trail de la jeunesse pour la paix au Mali suit son itinéraire et suscite de plus en plus d’engouement partout où il passe

Après celle de Bamako et de Koulikoro, la jeunesse de Fana a pris part à l’événement le samedi dernier. Elle a battu le record de mobilisation des trois dernières étapes ; à savoir : Stade du 26 Mars-Souleymanebougou, Souleymanebougou-Koulikoro et Koulikoro-Fana.

“Je suis très fier. Fana a fait sortir plus de jeunes que Bamako et Koulikoro. 159 jeunes ont quitté Fana pour Konobougou. Nous sommes motivés parce que quand on parle de paix, de vivre ensemble, on parle du pays. Le Mali a besoin d’un brassage des jeunes pour cette paix qu’on cherche depuis longtemps”, s’est exprimé Abdoulaye Koné, président du Conseil communal de la jeunesse de Fana.

Virginie Traoré, le sous-préfet de Fana, qui avait accueilli chaleureusement le flambeau de la paix remis par les jeunes de Koulikoro le vendredi, a fait une bonne partie du trajet avec les jeunes de sa circonscription. Pour elle, le Grand trail est un chantier de paix et la jeunesse en est l’artisan.

“J’appelle tous les jeunes qui vont courir avec ce flambeau de la paix à être les ambassadeurs de la paix. Le flambeau c’est la lumière et j’ose croire que cette lumière va illuminer tout le Mali à l’issue de cette course. Chacun doit œuvrer de son côté pour que nous ayons la paix”, a insisté la cheffe de l’exécutif de l’arrondissement de Fana au point de départ du Grand trail de Fana pour Konobougou.

Les athlètes ont été encouragés et ovationnés tout au long du trajet par les habitants des villages au bord de la route nationale 6.  Et à l’arrivée, le sentiment d’avoir accompli un devoir citoyen se lisait sur tous les visages.

“Celui qui pratique un sport a un esprit sain dans un corps sain. Si le corps est sain et l’esprit est sain, c’est la tranquillité. On ne peut pas avoir la paix sans cette tranquillité. Pour moi, cet événement crée du brassage entre les jeunes de la même localité d’abord et les jeunes d’autres localités. J’ai donc participé au Grand trail pour exclamer la paix et la tranquillité dans notre pays”, a apprécié Amadou Timité, participant à la 4e étape du Grand trail.

Le Grand Trail rassemble les jeunes de deux localités à chaque point d’arrivée pendant plusieurs heures. Occasion pour eux de sympathiser. Âgée 26 ans, Mariam Niambélé a affirmé d’avoir profité au maximum de ces rencontres. Elle a passé d’excellents moments avec les jeunes de Koulikoro et ceux de Konobougou.

“A Fana, nous ne nous connaissions pas tous. Cette course m’a permis de me faire de nouveaux ami(e)s. Nous avons passé un bon moment ensemble avant de reprendre la route. Nous avons échangé les numéros, avons cherché à savoir entre nous qui fait quoi et qui habite quel quartier. Je me suis fait également des amis à Koulikoro et Konobougou”, a-t-elle témoigné.

Le Grand trail, c’est aussi des débats autour de thématiques qui touchent les jeunes. A Konobougou, les échanges ont naturellement porté sur la sécurité, la paix et l’immigration clandestine.

Maliki DIALLO

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