Face a son refus de partir : Le président de la Fémafoot risque un putsch

Le mandat de l’actuel bureau fédéral  arrive à terme le 11 juillet 2013, mais jusque-là l’appel à candidature pour le renouvellement du comité exécutif  n’est toujours pas lancé quand bien même les textes stipulent qu’il doit être fait trois mois avant la fin du mandat. Une violation des textes qui indigne un collectif de 12 clubs de la ligue 1, lequel entend tout mettre en œuvre, même au prix d’un putsch, pour faire partir l’équipe Hammadoun Kolado Cissé, accusée de vouloir créer une crise au sein du football malien.

L’actuel comité exécutif de la Fédération malienne de football refuse-t-il de partir ? En tout cas, c’est l’impression qu’il donne à un collectif de 12 clubs de la ligue 1. Ce collectif composé de : Djoliba AC,  AS Bakaridjan, Onze Créateurs, Stade malien de Bamako, Office du Niger Sports, CSK, Attar club de Kidal, Jeanne d’Arc, Asom, ASB, ASKO, a même adressé à cet effet une lettre de protestation au président du bureau fédéral, Hammadoun Kolado Cissé, le 16 avril 2013.
Dans cette lettre on peut lire ce qui suit : “En effet, le mandat de l’actuel bureau du comité exécutif de la Fédération malienne de football (Fémafoot) dont vous êtes le président (NDLR : Kola), arrive à terme le 11 juillet 2013 à 23h59mn59s. En application de l’article 49-1 de nos statuts, l’appel à candidature pour le renouvellement du comité exécutif (C.E) devrait être lancé le 11 avril 2013. Mais, à notre grand étonnement, cette disposition statutaire devant conduire à l’élection d’un nouveau bureau de la Fémafoot n’a pas été respectée à la date indiquée. Sachant que c’est un processus dont la première étape est déterminante et ne voulant pas cautionner cette situation, nous aurions donc le droit de ne plus reconnaître votre bureau à l’expiration du mandat de 4 ans pour lequel il a été investi le 12 juillet 2009 à Tombouctou. Vous conviendrez avec nous qu’il perdra toute légitimité à partir du 12 juillet 2013 à 00h00mn. Nous pensons donc que cette violation flagrante des statuts en fin de mandat n’a autre dessein que de vous maintenir illégalement à la tête du football malien. Par ailleurs, tout malien doit savoir que notre pays qui traverse la période la plus éprouvante depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale acquise le 22 septembre 1960, se passera volontiers de cette crise inutile dont vous êtes le seul responsable. Tout en vous précisant que nous prendrons toutes les dispositions statutaires indiquées pour le respect des textes qui régissent le football malien, nous vous prions monsieur le président, de recevoir l’expression de nos salutations distinguées”.
En conférence de presse le lundi 22 avril 2013 à Capitole transit, sis à l’ACI 2000, le président du collectif, Boubacar Baba Diarra, et Me Ousmane Thierno Diallo, un des concepteurs des textes de la Fémafoot, ont indiqué qu’ils entendent par une démarche pédagogique et participative prendre l’opinion nationale à témoin sur les dérives de la fédération malienne de football.
Ils soupçonnent l’actuel bureau de vouloir se maintenir illégalement en place jusqu’à l’arrêt de l’exercice budgétaire devant intervenir le 30 septembre, puisqu’un article stipule que l’Assemblée générale est convoquée  après la clôture des comptes. Or, dans le présent cas, cette date trouvera que le mandat du bureau fédéral est déjà expiré. Mieux, dans ces mêmes textes, l’article 49 stipule que l’appel à candidature doit être lancé 90 jours avant la fin du mandat.
Alors, où est donc l’impérativité entre les deux articles ? Pour le collectif, ce qui est évident, c’est que l’impérativité du mandat s’impose à l’arrêt des comptes et le bureau sortant peut laisser la clôture des comptes à l’équipe rentrante, l’administration étant une continuité.
Dans tous les cas, le collectif entend aller jusqu’au bout et si d’ici le 11 juin prochain, les choses n’évoluent pas, fort de sa majorité, il va contraindre le secrétaire général de la Fémafoot à convoquer une Assemblée générale extraordinaire avec pour ordre du jour, le renouvellement du bureau fédéral. Au cas où le secrétaire général refuserait de convoquer cette Assemblée générale, la majorité (c’est-à-dire 50 plus 1) se réservera le droit de le faire.
“Les 4 ans sont un mandat standard. C’est une olympiade imposée aux différentes organisations sportives. Ce n’est pas une date négociable, mais contraignante. Ce sont des dates impératives, c’est un mandat impératif. C’est comme le mandat des députés”, ont expliqué les conférenciers avant d’accuser Kola d’avoir maintenu un flou artistique autour des textes de la fédération où on a du mal à déterminer, par exemple, le collège électoral.
Le collectif admet qu’au cas où il n’y a pas d’issue favorable, le ministre de la Jeunesse et des Sports peut, selon les textes, mettre en place une délégation spéciale pour gérer les affaires jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau.
A. D.

Commentaires via Facebook :