EURO 2016 – L’Espagne a dû patienter, mais elle a débuté son tournoi par une victoire. Le double tenant du titre a battu la République tchèque (1-0) grâce à un but de Gerard Piqué à trois minutes de la fin du temps réglementaire. Sur un service d’un Andres Iniesta toujours aussi décisif pour la Roja.
L’Espagne a pris son temps à Toulouse, mais elle a assuré l’essentiel en s’imposant face à la République tchèque (1-0) lundi, pour son entrée dans la compétition. Double tenante du titre, la Roja a copieusement dominé les hommes de Pavel Vrba, mais il a fallu attendre la 87e minute pour voir l’unique but de cette rencontre, lorsque Gerard Piqué, de la tête, a capitalisé sur une énième offrande d’Andres Iniesta. L’Espagne rejoint en tête du groupe D la Croatie, qui avait battu la Turquie sur le même score la veille.
#ESPCZE L’#ESP rejoint la #CRO en tête du Groupe D
Qui sortira premier ? #EURO2016pic.twitter.com/HfMAEn7yTK— UEFA EURO 2016 (@EURO2016) 13 juin 2016
Deux ans après le traumatisme inaugural de Salvador de Bahia face aux Pays-Bas (5-1) lors du Mondial 2014, dont l’équipe de Vicente Del Bosquene s’était jamais relevée, la référence européenne de la dernière décennie n’a donc cette fois pas manqué ses débuts. Remarquablement organisés, les Tchèques eux, étaient d’abord venus pour défendre. Et ils l’ont (très) bien fait. Dominés mais jamais en panique, ils ont retardé l’échéance, à l’image de Petr Cech. Le mur de Plzen a gagné un nombre incalculable de duels, notamment en première période, s’interposant devant Morata(15e) ou Jordi Alba (31e, 40e).
De Gea, lui aussi décisif
Comme à son habitude maîtresse du ballon, la Roja a constamment dominé les débats. Et le second acte a globalement ressemblé au premier. Dès la reprise, Hubnik a bien failli tromper son gardien en détournant un centre de Morata sur son poteau (46e) avant une nouvelle double alerte sur le but Cech dans la minute suivante. Le danger, dans ce type de rencontre, est alors de s’exposer à force de ne pas trouver la faille. Le tort des Tchèques est peut-être finalement de ne pas y avoir cru davantage. Car des opportunités, il y en a également eu de leur côté, malgré un minimum d’initiatives. Autour de l’heure de jeu, De Gea a ainsi dû intervenir sur une reprise de Hubnik avant que Fabregas n’écarte le danger d’un sauvetage devant sa ligne (65e).
Reste qu’une victoire tchèque aurait eu des allures de hold-up. Dans les 20 dernières minutes, les Espagnols ont remis un coup d’accélérateur. Jordi Alba (71e) et David Silva (73e) ont alors raté le cadre d’un cheveu mais la vista d’Iniesta a donc fini par guider les doubles champions d’Europe vers une victoire méritée, qu’un ultime missile de Darida aurait pourtant pu remettre en cause si De Gea n’avait pas été vigilant (90e+2). A l’instar de la France, l’Espagne a attendu les derniers instants pour forcer sa chance. Mais comme les Bleus, la voilà lancée.