Euro 2012 : Aujourd’hui le tirage au sort des poules

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Des années d’errements sous l’ère Raymond Domenech ont fini par provoquer l’inévitable : la France fait désormais partie de la deuxième division européenne et a perdu tout le bénéfice qu’elle pouvait tirer de son statut de grande puissance.

Le sélectionneur français, Laurent Blancs s’en était déjà aperçu en juillet en voyant les Bleus exclus de la liste des têtes de série lors du tirage des qualifications pour le Mondial 2014 et obligés de se coltiner l’Espagne pour rallier le Brésil dans un peu plus de deux ans. Pour le tirage au sort des poules de l’Euro 2012 prévu aujourd’hui à Kiev, le scénario pourrait être encore pire puisque les Bleus, seulement 12è au coefficient UEFA, vont côtoyer les sans-grade du continent dans le dernier chapeau. Pour mémoire, le classement de l’UEFA est basé à 20% sur le parcours à l’Euro 2008 (qualifications + phase finale), à 40% sur le parcours au Mondial-2010 (qualifications + phase finale) et à 40% sur le parcours des qualifications à l’Euro-2012. Ce qui ne fait logiquement pas les affaires françaises. A l’Euro 2008 déjà, les hommes de Raymond Domenech, auteurs d’un parcours qualificatif laborieux, avaient eu droit au même déclassement avant d’hériter d’un groupe dantesque avec l’Italie, les Pays-Bas et la Roumanie. Résultat : une sortie dès le premier tour avec un bilan infâmant (2 défaites, 1 nul, 6 buts encaissés, 1 seul inscrit). C’est ce type de dénouement que Laurent Blanc espère bien éviter pour sa première grande compétition à la tête de l’équipe de France.

La perspective de tomber au 1er tour dans un groupe meurtrier comprenant l’Es­pagne, l’Allemagne et le Portugal fait froid dans le dos, la France espérant plutôt partager l’affiche, dans le meilleur des cas, avec la Pologne ou l’Ukraine (têtes de série en tant que pays organisateurs), la Russie et la Grèce. Entre ces deux options, l’éventail des possibilités est assez large mais deux équipes apparaissent comme de véritables épouvantails à 7 mois du début de l’épreuve (8 juin-1er juillet) : l’Espagne et l’Allemagne. Championne du monde et d’Europe en titre, la sélection ibérique tentera de devenir la première à se succéder à elle-même sur la scène européenne. Elle est bel et bien la nation-phare du 1er chapeau loin devant son finaliste malheureux du Mondial-2010, les Pays-Bas, et le duo ukraino-polonais, que la France avait facilement dominé en amical en juin (4-1 contre l’Ukraine, 1-0 contre la Pologne). Les lendemains de gloire sont difficiles pour les Espagnols qui ont subi quatre camouflets en amical contre des pays majeurs depuis le Mondial-2010 (Argentine 4-1, Portugal 4-0, Italie 2-1, Angleterre 1-0) avant de concéder un nul piteux contre le Costa Rica (2-2). Certains y ont vu les séquelles de la rivalité entre les joueurs du FC Barcelone et le Réal Madrid qui aurait ébréché l’unité dans la Roja. Mais côté français, l’humiliation de mars 2010 au Stade de France (2-0) est encore dans toutes les mémoires et le gouffre reste abyssal entre les deux formations. Mais outre l’Espagne, c’est surtout l’Allemagne qui s’avance comme la menace principale de ce tirage. La Nationalmannschaft n’a eu droit qu’au 2e chapeau, ce qui ne l’empêche pas de faire peur à tout le monde. 3e des Mondiaux 2006 et 2010, finalistes de l’Euro-2008, les Allemands sont des favoris légitimes de la compétition, un honneur renforcé par leurs derniers succès de prestige en amical face au Brésil (3-2) et aux Pays-Bas (3-0). Dans ce chapeau 2, l’Italie en reconstruction, l’Angleterre, que la France a dominé 2-1 à Wembley en novembre 2010, et surtout la Russie apparaissent un cran en-dessous. Enfin, en dehors du Portugal de Cristiano Ronaldo, les autres pays du chapeau 3 sont globalement du même niveau que la France (Croatie, Grèce, Suède).

 

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