Entraineurs de football : Pourquoi l'Afrique fait-elle toujours appel aux experts étrangers au détriment des compétences locales ?

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Qui ignore les résultats de certains techniciens locaux : l’Egyptien Hassan SHEHATA qui a offert coup sur coup trois Coupes d’Afrique des Nations à la sélection de football de l’Egypte (2006, 2008, 2010), le Ghanéen Gyamfi a également donné trois Can aux Blacks Stars (1963, 1965, 1985). Ces deux équipes, les plus titrées en Afrique, se sont retrouvées à la finale dela CAN 2010 en Angola, on se rappelle. Qui ne se souvient de l’exploit réalisé par l’entraîneur Abdel Majib CHETALLI, qui a qualifié la sélection des Aigles du Carthage pour sa première Coupe du Monde en Angleterre en 1978 ? Ce jour là CHETALI, sans le moindre complexe, remporte le premier match d’une équipe africaine en Coupe du Monde. Qui ne se souvient des prestations de l’Algérien Merh Loufi, de l’Egyptien Al Gohary, ou encore du Nigérian Amodu, injustement écarté après avoir donné une quatrième place au Nigéria qui n’était même pas favori en Angola ? Six les dix entraîneurs étrangers présents en Angola, un seul est parvenu en demi-finale.

 

Où est la vérité ? Prenons le Mali, qui a été 4ème, en 1994 en Tunisie, sous la houlette de Mamadou Kéita, un ancien de Yaoundé 72. Avec un entraîneur blanc huit ans plus tard, en 2002 à Bamako, les Aigles n’ont pas dépassé cette performance. Et pourtant le sorcier blanc était payé dix fois plus que Kéita !

 

L’Afrique doit se passer de l’assistanat, nous avons  des compétences locales. Le vrai problème, c’est les gouvernants qui manquent d’imagination et de rigueur. Le continent a besoin d’hommes de grande envergure qui n’ont point besoin de ceinture dorée mais de renommée, qui n’ont  point besoin de faire carrière mais de préparer les générations futures d’une Afrique qui gagne. Se contenter de sélectionner les expatriés. De mon point de vue, un entraîneur a besoin de connaître un joueur jusque dans son dernier retranchement ; Kéita savait le faire. D’ailleurs nous n’avons pas d’entraîneurs mais de sélectionneurs. Comme son nom l’indique, l’entraîneur entraîne les joueurs. je m’en souviens encore : lorsque je fréquentais l’Ecole primaire, les Aigles du Mali s’entraînaient une fois par semaine au Stade Omnisport de Bamako (actuel Stade Modibo Kéita).  Aujourd’hui il n y a plus d’entraînement pour donner une identité à notre football. On se contente de sélectionner les expatriés. Alors que l’équipe nationale doit s’appuyer sur une assistance locale d’abord, tout en essayant (j’ai l’habitude de le dire) de relever le niveau du championnat national.

Par Moussa FOMBA

 

Quelles sont les chances des équipes africaines ?

Tiécoro DIAKITE réagit à l’article de Moussa Fomba

Dans le n° 619 du 17 mai 2010, j’ai lu avec intérêt de  l’article M. Moussa Fomba intitulé "Quelles sont les chances des équipes africaines ? " Je suis surpris que M. Fomba passe sous silence les exploits du Nigeria aux premiers tours en 1994 à Atlanta et 1998 en France.

En outre, il oublie que le Nigeria a battu la Grèce en 1994 et la Corée du Sud à plusieurs reprises et l’Argentine aux jeux Olympiques en 1996. Nonobstant ces exploits. M. Fomba écrit que ce pays n’a aucune chance de passer le premier tour face à ces mêmes adversaires. Par contre, il donne une chance à la Côte d’Ivoire, ce qui est étonnant vu les exploits médiocres de ce pays lors des CAN. Je ne conteste pas que M. Fomba ait son opinion sur les équipes africaines ; je lui demande seulement un peu d’objectivité. Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de mes salutations distinguées.

Tiécoro DIAKITE

 

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