Alain Giresse et Cheick Diallo feront-ils les frais de la débâcle des Aigles (2-1) au Zimbabwe ? L’audition de Giresse prévue le mardi 21 juin prochain par le Comité Exécutif de Femafoot nous élucidera quant à leur avenir.
Le sélectionneur des Aigles du Mali, le Français Alain Giresse, rentré à Paris aussitôt après le match Zimbabwe-Mali, a été sommé de rentrer le plutôt possible à Bamako pour être entendu, le mardi 21 juin prochain par le Comité Exécutif (CE) de la Fédération malienne de football (Femafoot). La décision a été prise le mardi dernier, 14 juin 2011 lors de la réunion du CE.
Selon une source proche de la femafoot, Giresse est attendu le dimanche 19 juin à Bamako. La principale proposition qui lui a été envoyée, serait le limogeage de son adjoint, Cheick Fanta Mady Diallo. Cette décision aurait été approuvée à l’unanimité lors de la réunion du CE de mardi dernier, 14 juin 2011.
Mais, la principale interrogation est de savoir si en débarquant Cheick Diallo seul, le problème serait résolu ? Hammadoun Kolado Cissé et son bureau seront-ils en odeur de sainteté avec eux-mêmes, quand on sait que les entraîneurs des petites catégories ont fait les frais de leur contre-performance ? Kola n’a-t-il pas intérêt à être logique avec lui-même, et se rendre à l’évidence que si Cheick Diallo doit partir, Alain Giresse doit le suivre surtout que le bilan de ce dernier ne plaide pas en sa faveur. En effet, en sept matches livrés, éliminatoires de la CAN 2012 et amicaux confondus, Giresse a concédé quatre défaites contre trois victoires pour une réalisation de sept buts contre huit encaissés. Un bilan négatif qui sème déjà le doute dans les esprits et surtout les capacités du Français à qualifier les Aigles pour la CAN 2012.
C’est dire donc que s’il faut remercier Cheick Diallo, la Femafoot aurait alors décidé de chercher un «bouc émissaire». Pour mauvais résultats engrangés, il est nécessaire de débarquer Alain Giresse. Quant au président de la Femafoot, Hammadoun Kolado Cissé, il ferait mieux d’être sage en rendant tout simplement son tablier. Les vœux pieux qu’il a formulés quelques heures après son élection à Tombouctou, promettant au public sportif de sortir notre football de sa léthargie, ne sont aujourd’hui que des promesses fallacieuses et de dupes. Que va-t-il donc se passer au sein de l’instance dirigeante et de l’encadrement de notre football ? En attendant de le savoir avec le temps, le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Djiguiba Kéïta alias PPR doit prendre ce dossier très sensible à bras le corps.
Mamadou DIALLO «Mass»