Selon le président de la Fédération de golf de Côte d’Ivoire (FGCI), Emmanuel Koffi, la tenue de la 21e édition du golf à Yamoussoukro avait un double objectif : relancer la pratique du golf dans la ville et promouvoir le tourisme sportif. Grâce à l’open, il veut désormais promouvoir le golf ivoirien afin qu’il retrouve ses lettres de noblesse.
Mali Tribune : Quel est le sentiment qui vous anime ?Emmanuel Koffi : Je suis un président très heureux après cette 21e édition. Nous avons eu une année d’intermède à cause de Covid. Nous avons eu certaines craintes que les gens ne viennent pas, mais nous avons été surpris de la qualité et du nombre des participants. Il y a eu au total 22 Etats qui ont participé à l’Open. Aussi, notre satisfaction vient de celle des participants qui ont apprécié le parcours et l’organisation.
Mali Tribune : Quel est votre bilan ?
E K. : C’est un bilan positif parce que le parcours a été rénové et mis à un niveau standard agréé par tous les pros. Nous sommes donc fiers d’avoir ce parcours que nous allons entretenir désormais. Coté participation ivoirienne, nous sommes aussi heureux. Mais nous tenons à rappeler que nous avons mis en place une académie de Golf dans chaque ville ivoirienne où il y a un parcours de Golf notamment à Abidjan, Yamoussoukro, Dimbokro, à Assinie, etc. L’objectif est d’initier et de former beaucoup de jeunes surtout les femmes au golf. Nous avons perdu beaucoup de parcours avec la situation que le pays a traversé. Nous sommes en train de les réhabiliter progressivement. Le manque d’entrainement a fait que nos athlètes n’ont pas eu des places honorables à cet open. Mais à l’avenir nous allons initier beaucoup des compétitions pour que les ivoiriens soient en jambe pour monter sur la plus haute marche du podium.
Mali Tribune : Compter vous délocaliser définitivement l’open ici à Yamoussoukro ?
E Koffi : Pas définitivement, mais donner plus d’opportunité à Yamoussoukro à cause de son parcours. Il faut reconnaitre que ce parcours est vallonné et plus technique que celui d’Abidjan. Peut-être qu’on le fera en alternance, une à Yamoussoukro et une à Abidjan. Mais nous allons vraiment privilégier Yamoussoukro qui est la source et le domaine de l’open en Côte d’Ivoire.
Mali Tribune : Quel a été l’apport d’African Golf Tour à cet open ?
E K. : L’AGT nous a énormément aidé en conseil, en administration de cet open et offert tous les drapeaux du parcours. Ils ont également offert 1200 balles de golf au Comité sportif de Yamoussoukro. L’AGT est très utile pour le développement du Golf en Afrique. On félicite cet apport fructueux important pour l’essor du golf sur le continent.
Mali Tribune : Un message à l’endroit des amoureux du golf ?
E K. : J’invite tous les Ivoiriens et les Africains à s’intéresser au golf. C’est une discipline passionnante qui développe le mental, l’humilité et la persévérance. C’est aussi bon pour les personnes du 3e âge. Ça leur permet d’avoir une occupation saine. J’aimerais que tous les Africains viennent dans cette discipline importante pour le développement de l’homme. Coté open, je tire un grand chapeau aux amoureux du golf. Ils ont effectué un long déplacement pour venir rehausser l’image de cet open. Ils sont venus d’un peu partout. Merci beaucoup. Beaucoup d’Ivoiriens ont aussi effectué le déplacement sur Yamoussoukro pour honorer la fédération.
Propos recueillis par
Abdoul Karim Konaté
Envoyé spécial à Yamoussoukro
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ÉMILE ABESSOLO, PRÉSIDENT D’AFRICAN GOLF TOUR :
« L’AGT sera toujours là pour soutenir les fédérations africaines de golf »
L’African golf tour (AGT) a déployé de gros moyens pour soutenir la Fédération de golf de Côte d’Ivoire dans l’organisation de son 21e open. Selon le président de l’AGT, Emile Abessolo, l’organisation créée pour le développement du golf sur le continent, sera toujours là pour accompagner les fédérations dans l’ensemble de leurs projets.
Mali Tribune : Qu’est-ce que l’African golf tour ?
Emile Abessolo : L’African golf tour est une association dont le but est de promouvoir le golf sur le continent africain. Elle regroupe aujourd’hui 10 pays africains de part dont le Mali, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Ghana, le Nigeria, la RDC, le Maroc et aujourd’hui nous sommes en Côte D’Ivoire pour accompagner la fédération.
E A. : Le soutien d’African golf tour est physique, matériel et surtout pédagogique. Nous avons, pour cette fois, offert des tiges de dernière génération pour que la compétition se présente dans de bons ordres. Nous avons amené un arbitre international pour que l’organisation soit impeccable. Nous avons amené un enseignant pour promouvoir et aider encore la fédération à être au top dans son devoir de promotion et de vulgarisation. Nous avons amené en plus des lots pour pouvoir imprimer les meilleurs joueurs de la compétition. On soutient aussi la jeunesse avec l’apport, au niveau de l’académie, des matériels de jeux.
Mali Tribune : Vous êtes venus en précurseur à cette compétition pour baliser le terrain. Quels ont été les difficultés sur le plan organisationnel et sur le plan technique ?
E A. : Tout avait déjà été anticipé en amont. Deux semaines avant, nous sommes restés en contact permanent avec la Fédération de golf de Côte d’Ivoire pour pouvoir réaliser l’open dans de bonnes conditions. Donc notre arrivé nous permet juste d’ajuster et de bien mettre les choses en place. Tout s’est bien passé. Les jeux ont bien commencé et nous sommes ravis d’avoir pu mettre en contact 22 nationalités différentes malgré le contexte difficile de la crise sanitaire.
Mali Tribune : Avec 22 nationalités, comment s’est déroulée la compétition ?
E A. : La compétition a commencé avec celle des professionnels. Durant quatre jours ceux-ci se sont affrontés. Il y a eu deux jours de côte qui ont déterminé la côte des deux derniers jours chez les pros. C’est-à-dire, ils étaient 74 et nous avons gardé 4 côtes. C’étaient les meilleurs. Nous avons une série masculine et féminine. En plus de cela, les amateurs ont joué dimanche. Nous avons eu l’honneur de recevoir deux ministres pour l’ouverture et la clôture. Cela est encourageant pour le développement du golf.
Mali Tribune : Aujourd’hui est-ce qu’on peut dire qu’African golf tour est satisfait du développement du golf sur le continent ?
E A. : Oui. Malgré la situation de la Covid qui touche le monde entier avec les compétitions qui ont été annulées, la FGCI a pu organiser cet open. Elle l’a fait grâce à sa ténacité et sa vivacité. Bravo à la Fédération qui s’est bien débrouillée pour avoir les moyens de se faire accompagner par certaines sociétés. Il faut reconnaitre qu’aujourd’hui ces sociétés sont en difficulté compte tenu de la situation de crise sanitaire. C’est très encourageant.
Mali Tribune : Il y a deux ans vous étiez au Mali pour la journée porte ouverte, que retenez-vous de cela ?
E A. : Au Mali, nous avons engagé beaucoup de jeunes pour pouvoir créer un golf. Aujourd’hui les choses sont en train de se mettre en place. Il y a eu un gros site qui a été attribué auquel nous allons toujours accompagner la Fédération pour pouvoir mettre en place son site. Ce que je peux demander au gouvernement c’est de pouvoir soutenir et encourager la fédération pour qu’elle puisse aussi faire auréoler ce sport au Mali.
Mali Tribune : Un dernier message ?
EA. : Le plus important, c’est que les ministères, dans tous les pays du continent, doivent soutenir et encourager les Fédérations. Les Fédérations ont vraiment une tâche très difficile. Elles n’ont pas assez de moyens. Il faut donc que les ministères puissent mieux les aider en essayant de les attribuer des budgets raisonnables afin qu’elles puissent bien atteindre les buts et finaliser leur projet. Elles doivent surtout être accompagnées dans la création des nouveaux golfeurs. Ce n’est pas facile. Nous le savons bien. Mais il le faut car aujourd’hui nous sommes déjà dans les jeux olympiques. Cela permet aux pays d’être connus et bien représentés. Les fédérations aujourd’hui ont vraiment besoin du soutien de l’Etat et des autres institutions.
Mali Tribune : Un message aux Fédérations par rapport à la formation ?
E A. : Chaque Fédération a sa politique de formation. Mais aujourd’hui grâce à notre accompagnement, nous mettons en place une pédagogie de formation. Il y a aussi de l’aide matérielle que nous apportons aux Fédérations. Elles nous font confiance et j’espère que cela perdurera pour qu’on puisse les aider. Nos portes sont ouvertes et on ne se lassera jamais d’aider.
Propos recueillis par
A K. K.
(depuis Yamoussoukro)