Dans le cadre de la troisième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, Cameroun 2019, les Aigles du Mali ont été contraints à un nul vierge par les Hirondelles du Burundi. La rencontre s’est jouée le vendredi dernier au stade du 26 mars de Bamako.
Zéro but partout. Les Hirondelles ont tenu la dragée haute à des Aigles méconnaissables. L’équipe dirigée par Mohamed Magassouba, sélectionneur par intérim, était très mal organisée et mal inspirée, avec des joueurs trop individualistes.
Excepté les dix premières minutes, jamais les Maliens n’ont donné l’impression de remporter le gain de la partie. Jouant à cinq, derrière, la défense burundaise a passé une soirée relativement tranquille. Le coach malien n’a pas réussi à contourner le système ultra défensif mis en place par son alter égo burundais. Incapables de créer du surnombre, les Aigles ont vu leurs attaques, à chaque fois, enrayées par un pied burundais. Le gardien des Hirondelles n’a pratiquement pas fait grand-chose, sauf à la 9e minute où il était obligé de se détendre de tout son long pour sortir un coup franc d’Ives Bissouma. C’est d’ailleurs la seule véritable occasion des Maliens en première mi-temps.
La seconde période a été pire. Aucun tir cadré, la bande à Djigui a rendu une pâle copie. Le pénalty raté par le capitaine Abdoulaye Diaby dans les ultimes minutes du temps réglementaire en est l’illustration parfaite. Celui-ci, tel un amateur, a envoyé le ballon dans les nuages. Une balle qu’on recherche encore !
A la fin de la rencontre, le sélectionneur du Burundi, Niyungeko Alain Olivier, s’est réjoui du point pris à Bamako. Toutefois, il a affirmé ne pas être surpris du résultat. Pour le match retour qui se jouera le mardi à Bujumbura, Niyungeko Alain Olivier a indiqué vouloir tout mettre en œuvre pour remporter les trois points de la victoire.
Pour sa part, Mohamed Magassouba, sélectionneur par intérim du Mali, a indiqué que ses poulains ont eu l’occasion de tuer le match dès la première mi-temps. Il a cependant regretté le manque d’efficacité de ses joueurs. Cette contre-performance s’explique, selon lui, par la jeunesse de l’équipe malienne. Un argumentaire cousu de fil blanc qui n’a pas convaincu grand monde car les raisons sont à chercher ailleurs, notamment dans son mauvais choix tactique et sa gestion des changements.
Sinon comment expliquer qu’un joueur comme Moussa Djenèpo n’a réussi à faire qu’un seul centre durant les soixante-dix minutes qu’il a passées sur le terrain ? Même chose pour Hamari Traoré, pourtant habitué à faire des centres ? Comment expliquer le maintien sur le terrain d’Abdoulaye Diaby ?
Pour le match retour, Mohamed Magassouba estime qu’il sera ouvert. « Nous ferons une bonne utilisation de notre temps fort », a-t-il promis.
Avec ce match nul, les Aigles se compliquent la tâche. Ils voient le Gabon revenir dans la course en battant à domicile le Soudan du Sud par 3 buts à 0. La prochaine journée sera jouée le mardi 16 octobre et le Burundi accueille le Mali, tandis que le Soudan du Sud offrira son hospitalité au Gabon.
Après trois journées, les Aigles occupent la tête du classement avec Sept points, suivis du Burundi cinq points, le Gabon quatre points et le Soudan du Sud avec zéro point ferme la marche. Les deux premiers de la poule seront qualifiés pour la CAN.
Abdrahamane Sissoko