Les éliminatoires du championnat d’Afrique de tennis (catégorie U16 et minime) se jouent actuellement au Nigéria. Les sept joueurs de la délégation malienne ont tous été éliminés dès le premier tour, sauf une seule personne. Après une telle déconvenue, Mohamed Oumar Traoré, président de la fédération, qui refuse l’organisation des compétions nationales depuis plus d’un an, est sérieusement indexé.
Si les tennismen maliens jouaient les premières places de tennis lors des compétions en Afrique, il y a quelques années, la donne a changé. À cause de la gestion catastrophique de l’actuel bureau de la fédération, dirigé par Mohamed Oumar Touré, le tennis malien est en train de sombrer. Le manque de volonté, l’absence de formation, de compétition et de motivation sont autant de maux dont souffre le tennis malien. Les tennismen sont donc les premières victimes de cette situation qui ruine la promotion du tennis malien.
Après le bras de fer entre la fédération et les tennismen seniors pour la mauvaise gestion du bureau exécutif, notre pays vient d’être éliminé du championnat d’Afrique de tennis U 16, dès le premier tour. Une élimination précoce qui vient de confirmer tout le mal qu’on pense de cette fédération.
Pour participer à ce tournoi, les parents des tennismen ont mis la main à la poche pour payer les équipements de leurs enfants. Du côté de la fédération, aucun geste, les joueurs n’ont eu ni chaussures ni argent de poche. Pis, les sept joueurs dont deux filles sont allés sans compétitions, car depuis plus d’un an maintenant, aucune compétition nationale n’a été organisée. À chaque demande d’organisation de compétition, la fédération réplique par cette phrase : «nous n’avons pas d’argent». Les tennismen, pour l’amour de la patrie, sont partis défendre le pays. Malheureusement la volonté n’a pas suffi, ils sont tombés les armes à la main.
Paradoxalement, au moment où le président Mohamed Oumar Traoré et son bureau refusent d’organiser des compétitions prétextant un manque de moyens, ce même président paierait mensuellement 500.000Fcfa comme salaire au directeur technique adjoint. Un DTN adjoint, mais pour quoi faire s’il n’y a pas de compétitions ?
Avec cette somme, la fédération peut organiser deux compétions. Comme si cela ne suffisait pas, le même président aurait loué une luxueuse villa à Sotuba Bougouba, au nom de la fédération comme centre de formation des jeunes. Ce centre, sans être fonctionnel, est payé à hauteur de 250000 Fcfa par mois. Cette belle maison serait strictement au service du président, mais au frais de la fédération. Même le simple coursier du président serait rémunéré à plus de 75 000 Fcfa par mois.
Du côté des joueurs, l’incompréhension est totale face à ce gaspillage. Question : le président Traoré se sert-il du tennis malien ? Car, grâce au tennis, Mohamed Oumar Touré a atteint le plus haut niveau. Il est actuellement membre du Comité olympique du Mali, vice-président de la confédération africaine de tennis et président de la zone II de tennis.
Cependant, il est temps que les autorités maliennes prennent leurs responsabilités.
Y . Doumbia