Les Aigles du Mali, sous la houlette de leur nouvel entraîneur, Jean François Jodar, ont été tenus en échec le dimanche dernier par les Leones Stars de la Sierra Leone à Freetown. Ce résultat est réconfortant,
Compte tenu des conditions du déroulement de la rencontre.
Par le passé, les Aigles se sont rarement imposés à l’extérieur lors des éliminatoires de Can. Dans la plupart des cas, ils s’inclinent (même face aux petits poucets) et attribuent leurs différentes défaites soit aux fautes d’arbitrage ou aux mauvaises conditions de voyage. C’est dire que les Aigles ont relativement bien démarré les éliminatoires de la Can 2008.
Car, la logique voudrait bien qu’on gagne ses matches à domicile et négocier des nuls à l’extérieur. Le dimanche dernier, les Aigles ont su poser les jalons d’une telle ambition. Dans un mois, ils recevront les
Eperviers du Togo, une occasion de prendre leur revanche et prendre la tête de leur groupe. Le premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga – lors de sa rencontre avec les joueurs la semaine dernière – avait affirmé qu’il est inadmissible que notre pays rate deux Can de suite. Il a rassuré les
Aigles du soutien total du Président de la République et du gouvernement pour leur permettre de se qualifier. Mais cette qualification ne saurait être acquise sans le sens patriotique des acteurs. Il est incompréhensible que l’Etat injecte des milliards dans notre football et que les résultats escomptés se fassent attendre, sous le regard meurtri d’un peuple (passionné de ballon) dont les contributions fiscales ont servi à réaliser des infrastructures sportives. En étudiant le groupe IX, une éventuelle qualification des Aigles, au vu des efforts fournis par le peuple, ne saurait être surprenante. Le Bénin, le Togo, la Sierra Leone ne doivent en principe pas constituer de gros obstacles pour le Mali avec la pléiade de joueurs dont il dispose dans les différents championnats européens et africains. Mais après la débâcle de la dernière Can, il serait mieux d’émettre des réserves avant tout pronostic.
Le nouveau coach, Jean François Jodar, a pour mission de bâtir une équipe compétitive et stable. Il ne saurait le réussir sans le concours de son adjoint, Amadou Pathé Diallo et dans une certaine mesure la fédération malienne de football. Mais on a l’impression qu’il y a trop de laxisme et de complaisance autour de notre sélection et l’on doit poser la question
si réellement Vieux Diallo joue pleinement son rôle d’adjoint. Il connaît pratiquement tous les joueurs. Donc en mesure de porter un jugement critique sur la valeur intrinsèque de chacun d’eux. Au lendemain du match
Mali-Sénégal à Bamako, un de nos confrères disait que certains joueurs doivent être écartés pour diverses raisons. Une remarque qui semble fondée.
Les Aigles recevront les Eperviers du Togo le 8 octobre prochain. Le mieux ne serait il pas de convoquer dès maintenant certains joueurs locaux aux entraînements ? Une manière de palier aux chamboulements de dernière minute.
O. Roger Sissoko
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