Le Stade Malien et l’As Réal de Bamako ont été éliminés de la ligue des champions dès le tour préliminaire. Et du coup nous retournons à la case de départ avec de multiples questions. S’il est évident que les deux clubs ont manqué de compétitions dans les jambes pour aborder les échéances continentales, force est de reconnaître aussi que le département des Sports est indexé pour avoir fermé les stades pour diverses raisons.
La grave crise qui secoue le football malien depuis bientôt deux ans n’est pas sans conséquences. Au-delà du climat délétère entre les acteurs de la discipline, les jeunes et les clubs paient un lourd tribut. Au quotidien « Le Républicain » notre position face à cette crise était très claire : ne pas traiter le sujet. Et cela pour diverses raisons. D’abord quelque que soit l’angle d’attaque, un camp se sentira visé. Et nous serons accusés de partialité. Ensuite il y’a un département des Sports qui doit gérer ce dossier. Enfin les protagonistes se sont retrouvés devant les instances juridictionnelles du football. Dans ces cas tout porte à croire que la solution sera trouvée entre maliens. Dommage le ministre des Sports a étalé ses faiblesses pour la gestion de cette crise. En aucun moment il n’a pris une décision allant dans le sens de sa résolution. En écrivant à la FIFA, pour dire qu’il n’a pas pu concilier les deux parties, le ministre des Sports a étalé son incapacité à pouvoir diriger un département ministériel. Or il aurait dû gérer cette crise dès les premières heures. Mais non, il s’est lancé dans des grandes déclarations sans pragmatisme. Notre abstinence à traiter cette grave crise, est bien motivée.
Aujourd’hui nous l’abordons parce que nous sommes convaincus que le football malien est en train de payer les conséquences de cette crise sans précédent. Et cela par la seule faute du département des Sports. Le football est une équation facile à résoudre : plus on investit, plus on se prépare, plus on récolte les fruits. Tout comme l’année dernière, les deux clubs maliens engagés en Ligue des champions (le stade malien et l’As Réal de Bamako) ont été éliminés dès le tour préliminaire. La raison est toute simple, nos joueurs manquaient de compétitions dans les jambes parce que le ministre des Sports Housseïny Hamion Guindo a fermé les stades pour des raisons non convaincantes. Tantôt il parlait des festivités du Maouloud, tantôt du somment France Afrique, ou pour des raisons de sécurité. Bref tous les arguments ont été avancés pour saboter les activités de la Femafoot. Or il est évident que les compétitions locales constituent au premier plan une préparation pour les échéances internationales. Puisque nos clubs n’ont pas les moyens pour faire des mises au vert à l’extérieur. Si les différentes coupes et le championnat national sont suspendus ne sont pas joués en un moment où les coupes interclubs pointent à l’horizon, qu’est ce qui peut se passer ? L’élimination prématurée. Sinon cette année nos deux clubs sont tombés sur des adversaires qu’ils pouvaient battre. Seulement faudrait-il qu’ils soient bien préparés au niveau national.
Sinon la nouvelle initiative de la Confédération Africaine de Football( CAF) , de fixer à seize équipes la phase de poule de ces deux compétitions, a été bien accueillie partout, surtout au Mali. Et pour cause, parce qu’aucun de nos clubs n’a goutté jusque là aux délices de la phase des poules de la ligue des champions. Certes le stade malien de Bamako, le Djoliba et l’as Réal de Bamako ont tous joué la phase de finale de la coupe de la confédération africaine de football. Mais cela suffit –il ? Non. Et bon nombre de gens se sont dit qu’avec un tel nombre, nos clubs trouvent ainsi l’ultime opportunité pour se retrouver dans les différentes phases de finales. Surtout que nos quatre équipes étaient encore engagées en compétition Africaine : le Stade malien et l’as Réal en ligue des champions, le Djoliba et les Onze Créateurs en coupe de la Confédération. Mais hélas ! Les deux premiers sont tombés dès le tour préliminaire. Oui, nos deux clubs sont tombés. Comment ?
D’abord l’As Réal de Bamako, lors du match aller à domicile a concédé un match nul. Ce qui n’était pas un bon signe, surtout que l’équipe Nigériane de Rivers United était expérimentée. Tout au long des quatre vingt dix minutes, elle a développé un jeu de vieux briscard. Malgré tout l’entraîneur des Scorpions Pascal Pons a dit qu’il prendra sa qualification à Lagos. Comme pour dire que le match nul de Bamako était un incident de parcours. Mais il fallait plus pour déstabiliser les Nigérians à domicile.
Les Scorpions ont été disséqués. Ils se sont inclinés par le score de 4 buts à 0. Le même jour à Bamako le stade malien a été éliminé. Après une courte défaite lors du match aller, l’équipe de sotuba a établi la parité dès la première mi temps. Dommage elle n’a pu s’imposer pour se qualifier. Et l’épreuve des nerfs lui a été fatale. Autrement dit le stade malien de Bamako quitte la compétition dès le tour préliminaire.
Moussa Samba Diallo