Bien que double tenant du titre en 2015 et 2017, le Mali ne défendra plus son titre pour la 3e fois. Mieux, depuis dimanche dernier au Sénégal, la défaite des Aiglonnets face à la Guinée vient mettre brutalement fin à une série incroyable et inégalée sur le continent d’une participation sans discontinuer de vingt ans de présence, depuis 1997, aux phases finales de la catégorie, avec le record de deux titres continentaux consécutifs. Jamais auparavant, en Afrique, équipe n’avait réussi une telle performance !
Cette élimination, assure un confrère de la place, était pourtant prévisible au regard du mode de sélection à la fois de l’encadrement technique et même des joueurs, résultats des choix désormais hasardeux et parfois, il faut malheureusement en convenir, vindicatifs du nouveau secrétaire général de la Femafoot, Ibrahim Sangaré, et de l’entraîneur intérimaire des Aigles du Mali, Mohamed Magassouba, par ailleurs directeur technique national (DTN).
En effet, poursuit le confrère, la plupart des joueurs sélectionnés sont issus des centres de football créés par des étrangers, quand d’autres jeunes joueurs retenus proviennent des pays de la sous-région, avec des documents maliens plus que douteux.
Rupture radicale
De fait, cette orientation assez peu réfléchie constitue une rupture radicale dans la politique de maturation et de formation des équipes de jeunes jusque-là en cours. Le plus étonnant est que Mohamed Magassouba ait accepté de jouer ce jeu, car en contradiction avec justement la politique de développement du football, son métier de DTN, que lui-même avait contribué à élaborer et à appliquer depuis quatre ans.
La présence, devenue quasi normale, des équipes maliennes aux phases finales continentales, puis de plus en plus mondiales, ne procède pas du hasard. La formation à la base a toujours été le credo des politiques sportives maliennes, surtout au niveau fédéral depuis 2013. Au Mali, un accent particulier a été mis sur ce choix de la formation à la base, compte tenu de l’importance de cette catégorie dans le football d’avenir.
Force est de reconnaître, en dépit de toutes les divisions que connaît aujourd’hui le football, que cette orientation, maintenue et renforcée par l’équipe fédérale du Général Boubacar Baba Diarra, a été plutôt une réussite, avec les deux succès continentaux qui l’ont couronnée.
En fait, avec l’avènement de la nouvelle équipe fédérale, dont on oublie très souvent qu’elle avait en 2013 une base consensuelle très large avant les différends, un nouveau type de management a été développé, basé sur la responsabilisation des équipes de formation et d’encadrement des équipes nationales.
Cette politique était appuyée sur le concept de la progressivité de l’encadrement dans la détection, de sélection et de formation des nouveaux talents. L’axe majeur de cette politique reposait sur des bases justes, sans parti pris et sur des critères exclusivement sportifs, conduisant à des choix judicieux, à travers la mise en place de compétitions de jeunes dans le but de détecter les talents sur toute l’étendue du territoire national.
La nouvelle dynamique, excluant toute improvisation, n’a pas manqué de produire des résultats, dus à la stabilité de l’encadrement technique qui restait au moins deux ans de suite, avec chacun une catégorie spécifique, avant de la faire remonter en catégorie supérieure. L’avantage était de créer la nécessaire familiarité et une parfaite connaissance des joueurs, dans leur forces et faiblesses, un atout majeur pour tout encadrement technique.
Dans la situation délétère créée par l’avènement du Conor, à la fois Magassouba et Sangaré ne se sont guère retenus et s’en sont donné à cœur joie en réglant des comptes personnels et en faisant la promotion de fidèles au détriment de l’objectivité dans les choix des hommes, dont certains avaient déjà fait la preuve (sous la conduite de ce même Magass) de leurs capacités. La preuve, ces techniciens aujourd’hui écartés, font le bonheur des autres pays africains, certainement plus soucieux du devenir de leurs jeunes sportifs. Et pour cause, sur le continent, on s’arrache à prix d’or les techniciens maliens. Ainsi, Dabo, ancien préparateur physique auprès de Jonas Komlan, est devenu entraîneur titulaire d’un club de D1 au Burkina Faso ; le même Jonas Komlan, mis à l’écart depuis son retour de la Coupe du Monde U-17 en Inde en 2017, est aujourd’hui recruté à coup de plusieurs millions Fcfa comme sélectionneur des juniors à Djibouti. Quant à son prédécesseur sur le podium continental des cadets, Baye Bah, il progresse notablement en Mauritanie où, après avoir dirigé les juniors, il a gravi les échelons pour devenir sélectionneur de l’équipe B, les seniors locaux.
Au regard du grand chambardement auquel se sont livrés Ibrahim Sangaré et Mohamed Magassouba, en écartant systématiquement tous les cadres techniques ayant eu des responsabilités sous Boubacar Baba Diarra, on conclut que le Mali est le seul pays en Afrique et probablement au Monde où on met à la porte un encadreur technique, entraîneur, ayant remporté une coupe continentale. Une réussite à mettre à l’actif du Conor !
El Hadj A B HAIDARA
Tous des voleurs,une fois aux affaires ils ne pensent qu’a leur poche et aux femmes d’autrui point.
Dans les JT on entend deja certains présentateur annoncer “dépechez-vous de remplir vos cuve pour cet hiver”…
Les GJ vont-ils aussi se remultiplier…
A moins que le gouvernement annonce une baisse de sa taxe, mais ça lui fera un manque à gagner qu’ils vont tenter de répercuter ailleurs et en particulier sur les plus faibles!
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