Suite à l’élimination des Aigles du Mali en 8es de finale de la coupe d’Afrique des Nations (CAN), Cameroun 2021, par la Guinée Equatoriale, le sélectionneur Mohamed Magassouba demande aux Maliens de s’en tenir à la volonté divine.
« Prier et reconnaître après votre défaite que Dieu peut faire quelque chose. C’est Dieu qui l’a voulu et rien ne pouvait contre cette élimination ». Ces mots sont de Mohamed Magassouba, sélectionneur des Aigles du Mali, qui répondait aux questions des journalistes maliens après la défaite des Aigles face à la modeste équipe de la Guinée Equatoriale. Ce qui constitue une véritable fuite en avant.
Avec cette réponse, le coach Magassouba « se débine » et donne une explication moyenâgeuse à l’élimination des Aigles du Mali. Fataliste, le sélectionneur des Aigles estime que c’est Dieu qui n’a pas voulu la qualification des Aigles en quarts de finale de la CAN camerounaise. Ce qui constitue une façon pour lui d’étouffer tout débat sur l’élimination prématurée des Aigles à la cuvée 2022 de la CAN.
Une volonté divine qui cache mal toutefois sa responsabilité dans l’élimination des Aigles à la CAN. D’abord, sur le choix des joueurs, il s’est volontairement mis à dos certains joueurs comme Hamidou Traoré dit Dou qu’il n’a pas aligné même une seule fois. Ensuite, sa tactique frileuse (4-3-3) ne permet pas de tirer la substance des joueurs qu’il avait à sa disposition.
À titre d’exemple, Ibrahim Koné, qui jouait à la tête de l’attaque du Mali, s’est toujours illustré en 4-4-2, en témoignent ses statistiques. En une vingtaine de matchs avec son club, Ibrahima Koné a marqué 11 buts avant la CAN.
Comment expliquer que le même joueur soit aussi mauvais une fois en sélection ? La réponse, c’est qu’il n’est pas mis dans des conditions adéquates. Ce qui est de la responsabilité du coach Magassouba et de son staff.
Enfin, son discours. Le sélectionneur Magassouba n’avait pas un discours de gagneur. Ce qui a contribué à infantiliser les joueurs qu’il prenait pour ses enfants. Une situation que dénonce l’ancien défenseur des Aigles, Brahim Thiam, qui dit ne pas supporter d’entendre que les joueurs sont des enfants. « Non, ce ne sont pas des garçons qu’il faut transformer en hommes et un coach n’est pas un père mais une personne que l’on respecte pour sa fonction », assène-t-il sur les réseaux sociaux.
Le fiasco des Aigles à la CAN camerounaise est de la responsabilité du coach Magassouba qui doit l’admettre au lieu de faire de la fuite en avant. En tout état de cause, il urge pour la Fédération malienne de football de tirer toutes les conséquences de l’élimination précoce des Aigles avant le match de barrages de la coupe du monde, Qatar 2022, prévu le mois prochain. Le plutôt serait le mieux.
Abdrahamane SISSOKO
oui.
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