Election du président de la Femafoot : Le Comité de pilotage de la candidature Salah Baby dénonce une violation des textes et interpelle l’Etat

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Il y a plus de deux ans, la Fédération malienne de football (Femafoot) a connu une crise sans précédent. Beaucoup croit qu’on arrive à la fin de cette crise par la tenue des élections du successeur de l’ancien président Général Boubacar Baba Diarra,  prévues le 8 octobre prochain, entre deux candidats dont Salah Baby et Mamadou Touré dit Bavieux. Mais aujourd’hui le constat des uns et des autres prouve que si l’Etat ne prend pas sa responsabilité pour mettre en œuvre les conditions idoines dans cette élection, nous pouvons craindre encore le pire pour le destin de notre football.

En tout cas, c’est ce qui sort lors d’une conférence de presse animée par les membres du Comité de pilotage de candidature de Salah Baby. C’était le mercredi 13 septembre 2017, à la Maison de la presse. L’objectif de cette conférence de presse pour ce Comité de pilotage est de dénoncer la violation des textes au su et au vu de tout le monde par la Commission électorale qui a été mise en place ; les fraudes qui sont en cours pour barrer la route au candidat Baby et de demander à l’Etat d’être transparant dans cette élection et aussi de transférer cette commission électorale à la Direction nationale des Sports.

Prenant la parole, Modibo Coulibaly a dit que la Commission électorale est entrain de fonctionner avec des irrégularités. Qu’à cela ne tienne, Salah Baby ne renoncera pas à sa candidature et ils iront jusqu’au bout. Selon lui, cette commission électorale est mise en place uniquement pour faire élire un seul candidat qui est de l’autre côté ; par contre, cette commission ne mérite pas d’être une commission qui doit organiser l’assemblée générale prévue le 08 octobre prochain pour le successeur de président sortant à la tête de la Femafoot, et puis le candidat Bavieux est le candidat du bureau sortant qui veut rester à la tête de la Femafoot pour sauver l’image du président sortant.

Dans son intervention Yeli Cissoko a dit ceci, « Nous ne comprenons pas que chacun regarde la Fédération violer systématiquement tous les textes. Alors, que l’Etat s’implique pour mettre fin à la crise, au lieu de l’atténuer, il a plutôt contribué à l’activer, à creuser la fosse. Si on fait l’élection dans cette situation, il faut que cela soit clair pour tout le monde, on est parti pour 4 ans de crise encore et encore plus grave que la précédente parce que nous ne les laisserons pas faire ». A ses dires, Boubacar Diarra a fait exprès de tenir cette élection dans l’irrégularité, ce qui résultera que personne ne serait gagnant. « Nous, le candidat Baby irons à l’élection et nous allons la remporter », a-t-il rassuré.

Pour le ministre Dipa Fané, président des anciens footballeurs, a révélé que jusqu’à ce jour, membre du collège électorale, n’a toujours pas reçu l’invitation à participer à l’Assemblée générale. « Il est courant maintenant au niveau du Comité exécutif de la Femafoot d’inviter un individu au titre de notre association sans en référer à mon bureau. Cette pratique est une violation du texte et les autorités qui étaient sensées de veiller sur la transparence de cette élection ne disent rien », a-t-il dénoncé. « Nous lançons une interpellation très forte à l’endroit des autorités pour qu’elles prennent leurs responsabilités dans la transparence. Nous voulons que les choses soient revisitées et qu’on n’en rajoute pas à la crise. Les gens pensent que la crise est arrivée à sa fin alors qu’en réalité elle est entrain de s’exacerber et aller à l’élection dans ces irrégularités cela sera être dramatique pour tout le monde », a-t-il averti.

Au cours de cette conférence de presse le président du club du Mamaira de Kati, honorable Souleymane Soumano, a raconté les manigances de quelques individus à son absence quand il était à la Mecque. « Quand je suis retourné de la Mecque on m’a appris que j’étais destitué de mon poste de la présidence du club du Mamaira », a-t-il avoué. Il a fait savoir qu’il ne serait pas d’accord avec cette folklorique destitution et à l’élection il voterait pour le candidat Baby.

Seydou K. KONE

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