En 2019, 3 candidats ont pris part à l’élection présidentielle à la tête de la Fédération malienne de football. Face à deux archi-favoris dans un contexte de forte tension, Alassane Souleymane proposait une candidature pour le salut du football malien auquel la Fifa avait imposé un comité exécutif transitoire pour préparer le scrutin après plus de 4 ans de crise. Estimant qu’il y a de l’accalmie cette année, notre confrère de la télévision nationale (ORTM) a décidé de ne pas prendre part à la compétition électorale.
Avant même l’annonce, par la Commission électorale, des candidatures retenues pour l’élection fédérale du 29 août prochain, Alassane Souleymane a pris le soin d’informer les férus du ballon rond malien de sa non candidature le jour de la clôture du dépôt des dossiers. C’était le vendredi 29 juillet dernier.
“Nombreux ont été mes compatriotes, parents, amis, admirateurs qui m’ont approché pour en savoir sur notre candidature ou pas. Aujourd’hui je suis en mesure de répondre par la négative. Si en 2019, nous avions donné comme raison principale de créer une 3e voie pour faire entendre les parties en conflit dans une Crise larvée depuis 4 ans, cette année, avec la crise qui s’est légèrement dissipée, nous avons opté pour la voie du réalisme”, a-t-il justifié.
S’il a renoncé à se présenter à l’élection de cette année, l’ancien membre du comité exécutif de la Fémafoot élu en 2009 a aussi donné les raisons de sa volonté de diriger le football malien au niveau de sa plus haute instance en 2019 : “Pour avoir eu la chance de siéger au C.E de la Fémafoot de 2009 à 2011, j’ai pu comprendre le système que je regardais de l’extérieur en tant que journaliste et passionné de football. En cela je rends grâce à feus Amadou Toumani Touré, Hammadoun Kolado Cissé, Issa Doumbia dit Sacré, à mes amis Boukary Sidibé dit Kolon, Aguibou Bah, Baba Cissouma, à tous ceux qui avaient cru en moi pour mon choix lors d’une élection à Tombouctou à laquelle je n’étais ni candidat ni présent physiquement. La raison avancée à l’époque par les uns et autres étaient mes valeurs morales et qualités professionnelles. C’est grâce à cette confiance sur la valeur et la qualité que je me suis juré de servir loyalement le football, le sport et mon pays en tout temps, tout lieu et toute circonstance. C’est cela qui a guidé ma candidature en 2019 pour ne pas être partie prenante d’une crise fratricide et porter une candidature qui puisse apporter calme, sérénité et fraîcheur à la campagne qui s’annonçait à l’époque morne, tellement les positions étaient tranchées entre deux camps. Quatre ans après, il y a plus de calme même si les deux camps transparaissent”.
Pour l’élection du 29 août prochain, le non-partant a prôné une compétition jouée dans le Fair-play. Il a également fait savoir aux candidats retenus que son programme de campagne de 2019 reste à leur disposition. “En 2019, notre liste avait proposé un projet intitulé “contrat national du football malien”. “Nous y avons inscrit nos idées forces, nos projets et rêves. Quatre ans après 2019, nous n’avons pas vu des signes très encourageants qui aillent dans son sens. Nous restons à la disposition de ceux qui le voudront pour travailler à faire voler nos Aigles plus haut, dans et sous les cieux, à transformer notre football en un football performant et gagneur. A tout simplement installer une gouvernance plus saine et plus démocratique”.
Alassane Cissouma